Avant de partir aux Kings, Leandro Barbosa a soufflé le nom de Gui Santos à ses dirigeants. Au Brésil, il l’avait pris sous son aile du côté de Minas, et les Warriors ont été convaincus au point de le sélectionner en 55e position de la dernière Draft. Samedi soir, comme Stephen Curry, assis dans les tribunes, on a donc découvert cet ailier de 20 ans et on n’a pas été déçu.
Face aux Kings, le Brésilien a été de loin le meilleur joueur des Warriors avec 23 points (7 sur 13 aux tirs), 6 rebonds et 3 interceptions en 25 minutes. Véritable « small forward », il est très efficace sur jeu de transition où sa maîtrise de l’Eurostep lui permet d’éliminer le dernier défenseur, à gauche comme à droite. Son shoot est au point, aux lancers-francs comme à 3-points, et il peut dégainer un « pull-up jumper » derrière un écran. Clairement, il a le profil pour s’intégrer aux Warriors, mais il lui faudra travailler son main gauche.
« Santos a été bon. Pour un gars qui n’a pas pu s’entraîner autant que les autres, on a vu qu’il était vraiment agressif » souligne Seth Cooper, le coach des Warriors en summer league. « On voulait le voir balle en main, et nous l’avons vu. Il faut qu’il crée des actions. Je pense que plus il le fera en summer league et en carrière, meilleur il sera. Mais il a montré qu’il était capable, offensivement, d’avoir un impact sur le jeu pour un gars qui jouait aux États-Unis pour la première fois. »
Un peu stressé sur les premières possessions, Santos s’est vite relâché, et sa technique et son agressivité lui ont vite permis de rentrer dans son match.
« Avant le match, j’étais nerveux car c’est un basket différent ici » a reconnu le jeune brésilien. « Je joue en dehors de mon pays et ma famille n’est pas là. Mais quand j’ai commencé à jouer, j’ai gagné en confiance, en attrapant des rebonds, en créant, et au final, je me suis senti comme chez moi. J’ai bien joué… Dans ma tête, je m’étais dit qu’il fallait que je joue bien pour montrer ce dont j’étais capable de faire. Au Brésil, peu de gens viennent nous voir et il fallait que je me présente« .
Interrogé sur ses appuis et sa maîtrise de l’Eurostep, il ajoute : « Au Brésil, tout le monde me connaît parce que je sais le faire. J’adore faire ce geste, et utiliser mon corps pendant que je le fais. Je vais toujours le faire, et vous allez le voir souvent. »