La vilaine faute de Dillon Brooks sur son fils ? « Ce n’est que du basket. Si on l’avait poussé en l’air dans les tribunes ou quelque chose comme ça, alors j’aurais été un peu fâché. […] Je ne pense pas qu’à ce moment-là, il se soit dit : ‘Laissez-moi le blesser’. » Habitué au basket physique des années 1990, Gary Payton ne s’est visiblement pas inquiété en voyant son rejeton s’écraser au sol après le geste de l’arrière des Grizzlies.
On s’interrogeait alors sur les conséquences potentielles de cette fracture du coude pour la suite de sa carrière, qui semblait se stabiliser à San Francisco. Finalement, après seulement un mois d’absence, Gary Payton II a effectué son retour et montré de bonnes choses dans le Game 2 des Finals face aux Celtics.
L’arrière peut ainsi déjà reprendre sa marche en avant. « Je suis heureux de ce qu’il a fait cette année. J’espère qu’ils pourront remporter le titre et qu’il pourra en bénéficier », affiche le natif d’Oakland, interviewé par USA Today.
Les motifs de fierté du père en direction de son fils sont multiples. Au-delà de ses performances sur les parquets, le joueur des Warriors s’est démarqué en remportant récemment le « Bob Lanier Community Assist Award », notamment pour son investissement auprès d’écoliers de la baie de San Francisco, atteints de dyslexie comme lui.
Une récompense qui, à l’instar de sa femme Monique, a fait le bonheur de Gary Payton. « C’était vraiment génial pour moi de voir mon fils gagner parmi tous les joueurs NBA et voir à quel point il est devenu populaire. Mon fils est dyslexique. […] Avec ce prix remporté, je crois que tout le monde comprend à quel point c’est difficile pour un enfant de traverser une telle épreuve, si les autres enfants se moquent de lui ou pensent qu’il est différent. Et mon fils revient vers ces enfants et leur dit : ‘Non, vous n’avez pas à faire ça. Regardez ce que j’ai traversé et où j’en suis maintenant.’ Et je suis heureux que les gens du monde entier l’aient remarqué et aient voté pour qu’il reçoive ce prix parce qu’il a fait de grandes choses pour ces enfants. »
Cette distinction n’a pas vraiment surpris le paternel. Père et fils sont très différents dans leur style et leur « façon de penser ». Mais « mon fils est comme moi dans sa façon d’aider et d’être dans la communauté. […] En venant me parler, les gens n’évoquent jamais sa capacité à jouer. Ils le font dans un deuxième temps. Ils disent toujours que j’ai élevé un bon garçon, il est si attentif et gentil avec les autres. C’est la meilleure chose pour un parent. »
C’est ainsi que le Hall of Famer ne voit jamais son fils par le seul prisme du basket. « Quand quelqu’un vient vous parler ainsi, vous devez être fier, en tant que parent, d’avoir élevé un enfant qui peut faire les mêmes choses. Je ne suis vraiment pas surpris par ce que mes fils ont fait dans la communauté. Je pense simplement qu’il m’a vu le faire, mais je le fais un peu plus discrètement. Je suis fier de lui rien qu’avec ça. »