Gagner le Game 1 d’une série fait désormais office de routine pour les Suns. Pour la sixième fois de suite, en comptant leur campagne de playoffs de l’an passé, les joueurs de l’Arizona ont pris le meilleur départ d’une série en écartant sans trop de difficulté les Mavs. Ces derniers, malgré un écart réduit sur la fin, ont été menés pendant toute la partie et n’ont jamais semblé pouvoir faire la différence.
Les Suns ont été les premiers à agresser leurs adversaires. La recette est bien connue : défendre fort pour filer en transition. C’est ce que Devin Booker et les siens ont appliqué pour s’offrir 15 points d’avance après sept minutes de jeu (22-7). Déjà en proie à des soucis de fautes personnelles, les Mavs ont commencé par répondre avec leur adresse longue distance. Un homme s’est particulièrement distingué lors de son entrée en jeu : Maxi Kleber. Grâce au gestionnaire Luka Doncic et lui, les Texans ont recollé un peu (35-25).
On a rapidement compris que Dallas avait moins de souci à scorer qu’à défendre. Le danger est vraiment venu de partout en face. Chris Paul se contentait de faire tourner tant Deandre Ayton dominait à l’intérieur tandis que Jae Crowder ou Cameron Payne retrouvaient des couleurs en attaque par rapport à leur premier tour. Les Suns sont toutefois restés sans réponse face au festival de Luka Doncic qui a toujours trouvé un moyen de se faufiler jusqu’au cercle. Le Slovène comptait déjà… 26 points à la pause mais son équipe, avec près de 70 points encaissés, restait menée (69-56).
Une seconde période beaucoup moins flamboyante offensivement a démarré avec les mêmes problématiques pour les Mavs, toujours en difficulté pour gêner la bien meilleure circulation de balle des Suns. Avec un Luka Doncic moins inspiré, les Texans s’en remettaient à leur adresse extérieure pour rester au contact mais la défense de Phoenix a haussé le ton, à l’instar de ce contre de Mikal Bridges sur une tentative lointaine de Reggie Bullock dans le corner ou d’une violation des 24 secondes obtenue.
Les locaux se sont ainsi présentés avec une avance confortable après trois quart-temps (96-79). Cet écart s’est maintenu dans les minutes suivantes, marquées notamment par une interception de JaVale McGee devant Luka Doncic avant de partir au dunk en « coast-to-coast ». Les Suns ont toutefois été coupables de relâchement dans les derniers instants tandis que les visiteurs ont continué à jouer jusqu’au bout pour revenir à deux possessions. Un retour finalement sans conséquence sur l’issue finale.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Le départ canon des Suns. Un jumper classique pour Chris Paul dans son jardin, un alley-oop de Devin Booker vers Mikal Bridges, puis une finition main gauche du même Booker toujours en transition : Phoenix a passé un 6-0 après seulement quelques secondes de jeu. Ce 6-0 s’est transformé en 18-6, puis en 22-7 après sept minutes de jeu. Les départs canons, avec une grosse intensité défensive et du jeu rapide en attaque, sont le propre de nombreuses rencontres. Sauf qu’ici, cet écart inaugural, autour de la dizaine de points, va se maintenir pendant quasiment la totalité de la partie. C’est dire si ces premières minutes ont permis à Phoenix de donner le ton pour la suite.
– Un relâchement dans les dernières minutes. Ce sentiment de maîtrise qui s’est dégagé dans le jeu des Suns pendant trois quart-temps a toutefois été remis en question en fin de rencontre. Tandis que Jalen Brunson et Spencer Dinwiddie retrouvaient un semblant d’adresse et que Luka Doncic faisait grimper son quota de points, l’attaque des Suns s’est enrayée. Sur une même possession, pourtant marquée par deux rebonds offensifs, Chris Paul puis Devin Booker ont manqué la cible à 3-points en étant ouverts. Dessous, Deandre Ayton a manqué quatre finitions. Les Suns qui ont longtemps shooté à 60% de réussite, dont 50% de loin, ont ainsi fait chuter leurs pourcentages. Sans toutefois se faire vraiment peur dans les dernières secondes car Devin Booker et Mikal Bridges ont assuré la soirée parfaite de leur équipe aux lancers-francs.
TOPS/FLOPS
✅ Deandre Ayton. Malgré ses ratés dans le dernier quart-temps, le pivot a signé un grand match en dominant Dwight Powell. Il a profité du manque de protection de cercle adverse pour marquer à volonté. On note sa belle entente avec Devin Booker qui l’a envoyé à plusieurs reprises au « alley-oop » en piégeant la défense des Mavs.
✅ Cam Johnson. On aurait pu citer la majorité des joueurs du cinq des Suns mais le finaliste pour le trophée du meilleur 6e homme a lui aussi été un contributeur important. En confiance avec son tir extérieur, il a signé son meilleur match jusqu’ici dans ces playoffs.
✅ Luka Doncic. Énorme performance du Slovène qui, après sa première mi-temps de feu (26 points), a dû lever le pied dans le troisième quart-temps avant de repartir de plus belle alors que l’on pensait la partie terminée. Il s’est rapproché du triple-double mais a pêché avec cinq ballons perdus, dont plusieurs passes où ses coéquipiers ne suivaient pas son idée qui ont fini en tribunes.
✅ Maxi Kleber. Son 3/3 à 3-points dans le premier quart-temps a donné un sacré coup de jus à son équipe. L’Allemand, par ailleurs auteur d’un gros contre sur Landry Shamet, a inscrit ses cinq paniers primés peu de temps après son entrée en jeu avant de s’éteindre pour le restant de la partie.
⛔ Jalen Brunson et Spencer Dinwiddie. 21 points à 9/24 aux tirs en cumulé… Et encore, sans les derniers instants, ce ratio aurait été bien moins bon. Les deux lieutenants offensifs de Luka Doncic sont passés à côté. On ne sait pas si le premier a été perturbé d’avoir été autoritairement contré par Devin Booker (sanctionné par une faute technique pour avoir chambré) en début de partie mais celui-ci a manqué un paquet de finitions près du cercle. Son acolyte, venu du banc, s’est montré beaucoup moins entreprenant en attaque.
LA STAT
51-0. Cette nuit, les Suns ont alimenté une statistique impressionnante chez eux : ils n’ont jamais perdu cette saison lorsqu’ils mènent après trois quart-temps, soit 51 victoires (playoffs compris). Il s’agit évidemment de la meilleure équipe de la ligue en la matière. Le record appartient aux Lakers avec 60 matches de suite.
LA SUITE
Game 2 : à Phoenix, dans la nuit de mercredi 4 mai à jeudi 5 mai, à 04h00.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.