C’est un Game 4 à fort enjeu qui se joue en ce dimanche après-midi, au United Center de Chicago. Écrasés lors du troisième match de la série, les Bulls sont obligés de réagir pour éviter de repartir à Milwaukee en étant menés 3-1.
En première mi-temps, le scénario est assez semblable à celui du Game 3. Car après un premier quart-temps disputé et intéressant (25-22 Bucks), durant lequel les deux équipes déroulent assez facilement en attaque (10/20 Milwaukee, 10/21 Chicago), le fossé entre les deux équipes s’agrandit dans le second quart-temps et les Bucks s’envolent, sous l’impulsion d’un très bon Giannis Antetokounmpo (12 points, 6 rebonds et 3 passes), parfaitement suppléé par ses lieutenants (Grayson Allen à 16 points, Bobby Portis et Jrue Holiday à 11 points).
Grâce à ce second quart-temps à 31 points (12/22), Milwaukee pointe à +15 à la mi-temps (56-41). Malgré une bonne entame de match, les Bulls sont donc largement distancés à la pause, la faute à une attaque trop inefficace (18/43 en première mi-temps) pour inquiéter les Bucks.
Après la pause, les Bulls repartent au combat avec une bien meilleure intensité qu’en première mi-temps : ils recollent rapidement à 9 points des Bucks après un 11-0 dès l’entame du troisième quart-temps. Les tenants du titre, après un temps-mort, réagissent sans tarder, sous l’impulsion du « Greek Freak » qui se fâche (25 points, 10 rebonds et 5 passes) et d’un Grayson Allen chaud comme la braise (25 points, 6/7 à 3-points). Malgré un bref sursaut d’orgueil des Bulls, l’écart est toujours conséquent après 36 minutes (90-74).
Après un dernier acte toujours dominé par les Bucks, les Bulls s’inclinent pour la deuxième fois consécutive à domicile dans cette série. Encore une fois dominés dans les grandes largeurs malgré un premier quart-temps encourageant, les hommes de Billy Donovan sont désormais menés 3-1, et sont dos au mur avant de se rendre à Milwaukee pour le Game 5.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Alex Caruso sort sur blessure. Après avoir reçu un coup au visage dans la deuxième quart-temps, l’arrière de Chicago a rejoint les vestiaires et n’est jamais revenu sur le terrain. À la mi-temps, ESPN annonçait que le joueur passait des examens pour déterminer la sévérité du choc. Invisible en attaque (0 point, 0/1), il s’était rendu utile par son activité défense élevée, comme à son habitude, avant de sortir (4 rebonds, 4 passes, 1 interception, 2 contres). Un coup dur supplémentaire pour les Bulls, qui doivent déjà faire sans Lonzo Ball, un autre très bon défenseur extérieur.
– Grayson Allen, à l’aise au United Center. Très bon durant le Game 3, malgré les huées persistantes des spectateurs du United Center, l’arrière de Milwaukee a enchainé dans la quatrième manche. Précieux par ses déplacements loin du ballon, l’ancien Blue Devil a torpillé les Bulls derrière l’arc (27 points, 6/7 à 3-points), en gravitant constamment autour de Giannis Antetokounmpo, qui l’a servi sans modération. Ennemi juré à Chicago avant la série, il a fait taire le United Center en découpant la défense des Bulls aux Game 3 et 4.
– L’attaque des Bulls au ralenti. Difficile de gagner un match de playoffs quand on ne convertit que 35 tirs, sur 90 tirs tentés. Cela fait 38.9% de réussite (9/25 à 3-points, 25%), et c’est évidemment insuffisant pour inquiéter les Bucks. L’attaque des Bulls est au plus mal, à l’image des matches poussifs de Zach LaVine et DeMar DeRozan. Pas idéal avant d’aller un jouer un Game 5 crucial à Milwaukee.
TOPS/FLOPS
✅ Giannis Antetokounmpo. Le Grec n’avait pas l’intention de s’éterniser à Chicago, et il a fait le nécessaire dans ce Game 4 pour couler les Bulls. En 35 minutes, il compile 32 points (11/22), 17 rebonds, 7 passes et 2 contres. Une performance XXL qui propulse les Bucks dans une autre dimension face à ces Bulls vaillants, mais bien trop limités.
✅ Ses lieutenants. Même sans Khris Middleton, l’attaque des Bucks tourne à plein régime. Le festival du « Greek Freak » y est évidemment pour quelque chose, mais il faut aussi donner du crédit à ses lieutenants. À Grayson Allen en premier lieu, qui a joué les pyromanes en sortie de banc, mais aussi à Jrue Holiday (26 points et 7 passes) et Bobby Portis (14 points et 10 rebonds), qui ont permis d’accroitre les options offensives autour de Giannis Antetokounmpo.
⛔️ Le banc des Bulls. Décevants au Game 3, les remplaçants des Bulls n’ont pas fait mieux durant ce quatrième match. Ils compilent 17 points au total, dont 13 en première mi-temps. Seul Ayo Dosunmu, qui signe 8 points, 2 rebonds et 2 passes, s’est montré utile. Quand le meilleur joueur du banc est un rookie, c’est rarement bon signe…
⛔️ DeMar DeRozan. L’ailier de Chicago termine certes à 23 points, mais a inscrit une partie de ses points dans le dernier quart-temps, quand l’issue de la rencontre était déjà décidée depuis de longues minutes. Encore maladroit (8/20, 0/5 à 3-points), il peine à peser offensivement dans cette série, à l’exception du Game 2, et l’attaque des Bulls en prend un coup. Désormais dos au mur avec ses coéquipiers, il doit se réveiller au Game 5 pour éviter que les Bucks ne les envoient en vacances.
LA SUITE
Game 5 : à Milwaukee, dans la nuit de mercredi à jeudi, horaire à déterminer
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.