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Gérer une « Super Team » aux Lakers ? Mike D’Antoni raconte…

NBA – En 2012, Mike D’Antoni avait pris les rênes des Lakers avec un « Big Four » monumental composé de Kobe Bryant, Pau Gasol, Steve Nash et Dwight Howard. Et ça s’était mal passé…

« La seule raison pour laquelle j’ai accepté ce boulot, c’est parce que j’étais sous médicaments car on venait de me remplacer un genou ». C’est par une boutade que Mike D’Antoni a répondu à JJ Redick sur son passage raté aux Lakers. À l’époque, Mike Brown vient de prendre la porte après cinq matches, et Mike D’Antoni récupère le poste après l’échec des discussions avec Phil Jackson.

A l’instar de Frank Vogel cette saison, Mike D’Antoni se retrouve à piloter un « Big Four » composé de Kobe Bryant, Pau Gasol, Steve Nash et de Dwight Howard. Mais comme cette saison, les blessures vont empêcher l’ancien coach des Suns et des Rockets d’aller au bout de ses idées. Même si les Lakers accéderont aux playoffs, il reconnaît qu’ils n’étaient pas « une menace » cette année-là.

« Des frictions ? J’ai cru que j’allais me faire tuer ! »

Pour Mike D’Antoni, la blessure au dos de Steve Nash, incapable certains jours de monter et sortir de sa voiture, a plombé le projet. Mais il n’y avait pas que ça car l’ambiance était loin d’être idéale.

« Des frictions ? J’ai cru que j’allais me faire tuer ! » se marre-t-il. « Je dirais qu’il y a eu quelques frictions. Je n’arrivais tout simplement pas à les mettre sur la même longueur d’onde. Ils ne s’aimaient pas, c’était conflictuel. Et puis, nous n’avions vraiment pas le talent nécessaire. On voulait faire jouer Steve [Nash], mais il n’était pas à la hauteur, puis il n’était même pas là. Kobe était plus âgé, il était sur la fin… Toujours bon, toujours génial, incroyable, mais il avait un caractère très difficile. Lui et Dwight ne se sont pas entendus… C’est juste un ensemble de beaucoup de choses, une atmosphère difficile. Les choses n’ont tout simplement pas fonctionné. »

Pour Mike D’Antoni, les défaites provoquent des frictions, et les victoires sont là pour améliorer l’ambiance. Elles « soignent » pour reprendre son terme. « Dans une équipe qui gagne, tout le monde aime tout le monde » poursuit-il. « Il faut gérer les défaites, c’est quelque chose qu’il faut traverser… »

Coacher à Hollywood, c’est forcément du cinéma…

Et puis, il y a le lieu, Los Angeles. Dans la franchise la plus titrée et la plus célèbre de la NBA. C’est un contexte très compliqué, alors même qu’il avait aussi coaché à New York.

« Aux Lakers, soit on gagne le titre, soit on n’est pas bon… Évidemment, toutes les équipes ne peuvent pas gagner un titre, mais il faut composer avec leur passé, et ça entre en jeu. C’est Hollywood et il y a beaucoup de drames ici… » rappelle-t-il, avant d’ironiser sur le fait que tout le monde veut bien jouer à l’ancien Staples Center. « C’est un super endroit, et jouer dans cette salle, quel que soit son nom, c’est génial. C’est comme au Madison Square Garden. Ce sont deux endroits où on veut absolument jouer, et les matches sont plaisants. Quand j’étais aux Knicks, tous les adversaires haussaient leur niveau de jeu. Pareil aux Lakers aujourd’hui. Tout le monde débarque avec ses pouvoirs et ils s’en prennent à vous. »

Quant aux rapports avec la presse, Mike D’Antoni a un principe : il ne lit rien et se coupe de tout ! « Je ne lis rien qui puisse être négatif sur moi car ça me mettrait de mauvaise humeur, et je prendrai de mauvaises décisions. On ne peut pas prendre de plaisir« .

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