À l’expérience, Milwaukee fait plier Chicago

Les affiches de prestige se suivent et se ressemblent pour Chicago, une fois de plus dominé par un candidat au titre. Milwaukee, en l’occurrence, auteur d’un superbe quatrième quart-temps (37-24) pour renverser son adversaire du soir, battu pour la quatrième fois de suite, à l’issue d’un « money-time » au couteau (118-112).

Sous l’impulsion de Giannis Antetokounmpo (34 points, 16 rebonds, 5 passes), Jrue Holiday (26 points, 8 rebonds, 5 passes) et Khris Middleton (22 points, 6 rebonds, 7 passes), les champions en titre ont ainsi fait parler leur expérience, afin de venir à bout des coéquipiers de Zach LaVine (30 points, 8 rebonds, 6 passes), DeMar DeRozan (29 points, 5 passes) et Nikola Vucevic (19 points, 9 rebonds).

Surtout qu’avec ce précieux succès, leur troisième de rang, les Bucks en profitent pour égaler le bilan des Bulls et même leur voler la 3e place de l’Est, compte tenu de ce fameux « tiebreaker » qui leur est pour le moment favorable. Avant leurs deux derniers duels en saison régulière, prévus d’ici un mois…

CE QU’IL FAUT RETENIR

— Les patrons de Milwaukee ont assuré. À l’approche des playoffs, les joueurs-clés des Bucks semblent clairement monter en puissance. Car, comme face au Heat mercredi soir, les champions en titre se sont appuyés sur Giannis Antetokounmpo, Khris Middleton et Jrue Holiday pour mettre en échec les Bulls, cette nuit. Dans les cordes à la fin du troisième quart-temps, le « Big Three » s’est remis les idées en place dès l’entame du dernier acte. Attaque, défense ; défense, attaque. Les bonnes possessions se sont enchaînées et, plus le chrono défilait, plus l’emprise des hommes de Mike Budenholzer sur ce match s’est confirmée…

— Chicago encore battu par un gros. 0 victoire, 13 défaites. Tel est désormais le bilan des Bulls face aux trois meilleures équipes de l’Est et face aux trois meilleures équipes de l’Ouest. Si les blessures de certains joueurs n’aident évidemment pas, il faut surtout insister sur le fait que la franchise de l’Illinois accuse le coup lorsque l’adversité monte d’un cran. Encore trop tendres dans les moments chauds, les hommes de Billy Donovan butent dans un secteur assez problématique car, s’ils souhaitent aller loin en playoffs, il leur faudra forcément passer à travers un cador de l’Est. Et, pour l’heure, leurs résultats ne rassurent guère…

— Les sifflets pour Grayson Allen. À l’origine de la blessure d’Alex Caruso pour un très mauvais geste, courant janvier, l’arrière des Bucks a logiquement reçu un accueil glacial de la part du United Center. Hué à son entrée sur le parquet, hué à son introduction et hué à chacune de ses prises de balle, il n’a jamais été laissé tranquille de la soirée par le public adverse. On notera aussi la défense musclée proposée sur lui par Chicago, comme lorsque Derrick Jones Jr. s’est permis de jouer des coudes sur le crâne de l’ex-Dukie, dans le quatrième quart-temps (engendrant une faute technique).

LES TOPS/FLOPS

✅ Zach LaVine. DeMar DeRozan très vite en délicatesse avec son shoot (11/30 aux tirs), et accessoirement bien défendu par ses vis-à-vis, c’est l’autre All-Star des Bulls qui a montré l’exemple, cette nuit. Au four et au moulin en dépit de sa gêne au genou, Zach LaVine a ainsi été l’homme fort de son équipe. N’hésitant jamais à aller au contact, sur Giannis Antetokounmpo ou Jrue Holiday, pour inscrire ses points près du cercle. Un peu plus dispendieux de loin (3/10 à 3-pts), l’arrière de Chicago a néanmoins livré une prestation très propre et solide, dans chaque compartiment du jeu. Seul bémol : cette défaite concédée au finish, évidemment.

✅ Le « killer instinct » de Milwaukee. On le dit, ou on le répète, mais les Bucks paraissent plus que jamais taillés pour les playoffs. Même sans Brook Lopez, qui se rapproche cependant d’un retour, les champions en titre ont cette capacité d’appuyer sur le bouton « on/off » comme bon leur semble, ou presque. Défensivement et offensivement, ils ne paniquent que très rarement et, quand il leur faut élever leur niveau de jeu pour ne pas perdre, ou plutôt ne plus souffrir, ils le font sans sourciller. C’est d’autant plus visible et impressionnant dans les grosses affiches, comme face au Heat et désormais face aux Bulls, cette semaine…

⛔ Tristan Thompson. Soirée assez compliquée pour « TT », exceptionnellement inséré dans le cinq de départ afin d’être envoyé en mission défensive sur Giannis Antetokounmpo. Sans trop de surprise, le pivot des Bulls a accumulé les fautes (cinq au total) et, malgré toute sa bonne volonté, il n’a pas été en mesure de contenir réellement le « Greek Freak », bien trop puissant pour lui. Et sa débauche d’énergie en défense lui a d’ailleurs valu de ne peser dans quasiment aucun secteur de jeu (4 points, 3 rebonds), si ce n’est dans celui des rebonds offensifs, aux côtés de Nikola Vucevic.

⛔ Le troisième quart-temps de Milwaukee. C’est une constante de la saison des Bucks jusqu’ici : leur retour des vestiaires est presque toujours raté. Et le match de cette nuit n’a pas dérogé à la règle, puisque les champions en titre ont été dominés 35-24 sur ces douze minutes qui ont fait suite à la mi-temps. Entre ballons perdus du duo Giannis Antetokounmpo — Khris Middleton, manque d’efficacité en attaque et surtout défense aux abonnés absents, les hommes de Mike Budenholzer ont souffert le martyr devant Zach LaVine, DeMar DeRozan et compagnie. Avant de se reprendre sans plus tarder ensuite, bien sûr.

LA SUITE

Chicago (39-25) : déplacement à Philadelphie, dans la nuit de lundi à mardi (01h00).

Milwaukee (39-25) : réception de Phoenix, dimanche soir (21h30).

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.