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Aux racines des problèmes de New York

NBA – La raclée reçue à Miami a mis en lumière, plus que jamais cette saison, les problèmes rencontrés par les Knicks. Mais qui est le plus grand fautif : Julius Randle ou Tom Thibodeau ?

Après un bon passage durant la première quinzaine de janvier (cinq victoires en six matches), les Knicks retombent dans leurs travers à l’approche du « All-Star Break ». Giflés à Miami mercredi soir, les New-Yorkais ont perdu cinq de leurs six dernières rencontres et se retrouvent de nouveau bien dans le négatif (23-26), alors que les Hawks vont mieux (cinq victoires d’affilée) et les talonnent au classement.

Les Knicks sont méconnaissables en comparaison à leur superbe saison l’an passé, et le raté en Floride est assurément un des points les plus bas atteints par la franchise cette saison. L’enthousiasme engendré par les recrutements estivaux est remplacé, après bientôt 50 matches, par de très, très grosses inquiétudes quant à la suite de cet exercice 2021/22, que les Knicks pourraient bien terminer loin des playoffs.

Julius Randle tire cette équipe vers le bas cette saison

All-Star et membre de la All-NBA Second Team l’an passé, Julius Randle a ainsi complètement changé de visage cette saison. Face à Miami, et bien que la faillite soit collective, il a touché le fond, laissant l’impression visuelle d’un joueur désintéressé et résigné.

Mais si son niveau de jeu a clairement baissé cette saison et qu’il multiplie les trous d’airs, c’est surtout son attitude qui inquiète. Entre un langage corporel globalement négatif sur le terrain, une relation étrange avec son public, un refus régulier de parler aux médias et des craquages évitables face aux arbitres, le joueur multiplie les séquences douteuses et semble perdu. Le constat est simple : le joueur qui a terminé 8e aux votes du MVP l’an passé a disparu, remplacé cette saison par une version beaucoup moins efficace et beaucoup plus égoïste.

En grande forme aux commentaires lors du match face à Miami, Jeff Van Gundy s’attardait pendant quelques secondes sur le cas Randle. Sans pointer frontalement du doigt le joueur, l’ancien coach de la franchise demandait tout de même davantage de professionnalisme de la part de l’ailier-fort. « Quand vous regardez votre meilleur joueur, vous devez voir un joueur qui affiche un langage corporel impeccable, et surtout un désir absolu de gagner. C’est primordial. »

Si les Knicks déçoivent, c’est parce que leur leader, et leur meilleur joueur en théorie, est à côté de son basket. Et comme il a été prolongé au prix fort et qu’il est la première option, c’est toute l’équipe qui glisse avec lui.

Tom Thibodeau doit faire son autocritique

Si les joueurs ont été exaspérants face à Miami, le coach n’est pas non plus exempt de tous reproches. Son incapacité, ou tout simplement son refus, de s’adapter en cours de match est par moment stupéfiante. Alors que les titulaires des Knicks prenaient l’eau à l’entame du troisième quart-temps, le tacticien a appelé deux temps-mort rapides en quelques minutes… sans effectuer le moindre changement, laissant la barque couler.

Mais le mal est plus profond que de simples choix tactiques douteux. La méthode de Tom Thibodeau, qui a fonctionné l’an passé et qui consistait à donner carte blanche à Julius Randle en attaque, tout en misant sur une solide défense, ne fonctionne plus avec l’effectif actuel. Le All-Star n’en est plus un, et dans le sillage de sa chute, c’est toute l’organisation autour de lui, dont son coach, qui perd en crédibilité et qui doit se remettre en question.

Au bout de 50 matches, et alors que les espoirs de playoffs (sans parler du « play-in ») diminuent au fil des matches, le Coach Of The Year 2021 doit faire des choix forts, même s’ils ne sont pas forcément évidents…

La mène pose toujours problème

Les maux des Knicks sont ainsi nombreux, mais celui du poste de meneur est récurrent depuis plusieurs années. Malgré l’arrivée estivale du local de l’étape Kemba Walker, aucun signe d’amélioration sur ce poste n’est à noter. Mis au placard à la fin du mois de novembre au profit d’Alec Burks quand les premières secousses touchaient le club, l’ancien Hornet a ensuite effectué un retour fracassant courant décembre, avant de rentrer petit à petit dans le rang.

Pour rien ne arranger, Derrick Rose s’est blessé pour plusieurs mois, laissant davantage d’opportunités à Immanuel Quickley. Le « sophomore » brille depuis plusieurs semaines en sortie de banc, s’affirmant régulièrement comme une des rares satisfactions des mauvaises soirées des Knicks. Sauf que l’ancien arrière de Kentucky est cantonné à un rôle de 6e/7e homme pour le moment. Pourtant, les chiffres soutiennent son apport positif dans l’attaque des Knicks. L’an passé, le meilleur « Net Rating » (différentiel entre évaluation offensive et défensive) d’un duo des Knicks était celui de Julius Randle et Immanuel Quickley (+11.5 en 631 minutes jouées ensemble). Cette saison, il s’agit du duo Alec Burks et… Immanuel Quickley (+11 en 692 minutes). Même s’il n’est pas un meneur gestionnaire, la doublure de Kemba Walker est le dénominateur commun des bons passages offensifs des Knicks, qu’il s’agisse de la saison dernière ou de cette saison. Et pourtant, il ne joue « que » 22 minutes par match.

Le problème, c’est qu’Immanuel Quickley est d’abord un attaquant, et il n’est pas encore capable de diriger le jeu. Résultat : les Knicks n’ont toujours pas de solution stable à la mène cette saison, et cela grippe toute l’attaque. D’après The Athletic, New York met en moyenne 19.4 secondes à déclencher un tir quand Alec Burks joue meneur. Sur les 88 joueurs qui ont monté la balle durant au moins 500 possessions cette saison, il se classe… 88e. Quant à Kemba Walker, l’autre Knick qui a dépassé les 500 possessions en tant que meneur, il est à la 87e place…

Globalement, et alors que Tom Thibodeau annonçait pourtant en début de campagne vouloir jouer beaucoup plus vite que l’an passé, les Knicks sont retombés à la dernière place en terme de rythme, comme l’année dernière. La solution ? Un meneur de jeu rapide comme Immanuel Quickley, mais capable de mieux gérer le ballon, de lancer les systèmes et surtout de tenir le choc en défense. Un profil qu’il faudra sans doute aller trouver ailleurs.

Un cinq majeur inefficace

Autre problème récurent des Knicks cette saison, et pas des moindres : l’efficacité de ses titulaires. Kemba Walker, Evan Fournier, RJ Barrett, Julius Randle et Mitchell Robinson affichent en effet un « Net Rating » de… -15.4 cette saison. Bien qu’ils n’aient débuté que 20 matches sur 49 ensemble, l’échantillon est largement suffisant pour tirer une conclusion évidente : ça ne marche pas du tout, et des changements sont nécessaires.

Contre le Heat, les cinq titulaires ont terminé la rencontre avec un +/- négatif, avec notamment un abyssal -36 pour RJ Barrett, ou encore -34 pour Julius Randle.

« Si les adversaires nous empêchent de faire ce que l’on sait bien faire, alors on doit faire autre chose, on doit s’adapter… Nous avons les armes, parlons franchement, nous ne devrions pas avoir tant de soucis à marquer«  regrettait Evan Fournier après la défaite.

Ancien coach des Knicks et commentateur de la rencontre face à Miami pour ESPN, Jeff Van Gundy n’y est pas allé de main morte à ce sujet.

« Ils ont vraiment besoin de changements majeurs. Ils ne jouent pas à fond tous les soirs. Et je parle des titulaires. […] Il y a eu de nombreux moments cette saison qui montraient que cela ne fonctionnait pas. Je ne sais pas pourquoi ils continuent comme ça. C’est la définition de la folie, de voir encore et encore quelque chose qui ne fonctionne pas en espérant du mieux. »

Avant d’ajouter que les remplaçants, bien qu’en difficulté en attaque par moments, sont agréables à voir jouer par leur combativité et leur énergie de tous les instants.

Du mouvement dans les dix jours ?

Clairement, les mouvements de l’été dernier ont été un coup d’épée dans l’eau. Après avoir retrouvé la lumière derrière un Julius Randle sans doute en surrégime, mais entouré de défenseurs qui n’avaient pas forcément besoin du ballon, les Knicks ont voulu passer un cap en attaque mais ils n’ont fait que torpiller leur équilibre, après avoir prolongé leur intérieur au prix fort, certains d’avoir trouvé la bonne formule pour relancer le club pour de bon.

Ce n’est donc pas la joie à New York, mais il reste la « trade deadline » pour redonner le sourire aux fans et aux joueurs, et à l’exception de RJ Barrett, tout le monde pourrait faire ses valises.

Faut-il tout casser à trois mois des playoffs ? Le cas Julius Randle intrigue, et un départ est désormais envisageable. Cette piste n’a jamais vraiment été évoquée, mais quand on sait que Ben Simmons ou De’Aaron Fox sont transférables, les Knicks pourraient enfin trouver ce fameux meneur de jeu qu’ils recherchent depuis des années. C’est hypothétique et sans doute assez peu probable, mais on le répète, Julius Randle détient la clé de l’avenir des Knicks. Soit il part, soit New York doit changer pas mal de choses pour retrouver un équilibre autour de lui.

Tirs Rebonds
Joueurs MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Bp Int Ct Fte Pts
Jalen Brunson 65 35.4 48.8 38.3 82.1 0.4 2.5 2.9 7.3 2.5 0.9 0.1 2.1 26.0
Karl-anthony Towns 72 35.0 52.6 42.0 82.9 2.9 9.8 12.8 3.1 2.7 1.0 0.7 3.5 24.4
Og Anunoby 74 36.6 47.6 37.2 81.0 1.3 3.5 4.8 2.2 1.4 1.5 0.9 2.3 18.0
Mikal Bridges 82 37.0 50.0 35.4 81.4 0.9 2.3 3.2 3.7 1.6 0.9 0.5 1.5 17.6
Josh Hart 77 37.6 52.5 33.3 77.6 2.1 7.5 9.6 5.9 2.1 1.5 0.4 2.6 13.6
Miles Mcbride 64 24.9 40.6 36.9 81.3 0.7 1.8 2.5 2.9 0.6 1.0 0.3 1.7 9.5
Cameron Payne 72 15.1 40.1 36.3 90.7 0.2 1.3 1.4 2.8 0.7 0.5 0.2 1.5 6.9
Precious Achiuwa 57 20.5 50.2 27.8 59.4 1.8 3.8 5.6 1.0 0.8 0.8 0.7 1.4 6.6
Landry Shamet 50 15.2 46.1 39.7 66.7 0.2 1.0 1.2 0.5 0.4 0.5 0.0 1.0 5.7
Mitchell Robinson 17 17.1 66.1 0.0 68.4 3.1 2.9 5.9 0.8 0.6 0.9 1.1 1.5 5.1
Delon Wright 14 16.4 46.9 33.3 66.7 0.9 0.6 1.4 2.1 0.6 0.9 0.2 0.6 4.3
P.j. Tucker 3 19.3 42.9 50.0 0.0 1.3 1.3 2.7 0.0 0.3 0.3 0.3 2.7 3.0
Marjon Beauchamp 6 2.9 45.5 20.0 100.0 0.3 1.2 1.5 0.2 0.2 0.2 0.0 0.3 2.5
Tyler Kolek 41 7.2 32.9 29.8 76.5 0.2 0.5 0.7 1.7 0.4 0.3 0.1 0.6 2.0
Ariel Hukporti 25 8.7 67.7 0.0 46.2 0.6 1.5 2.0 0.4 0.8 0.0 0.6 1.3 1.9
Pacome Dadiet 18 6.2 32.3 31.6 66.7 0.2 0.8 1.0 0.3 0.2 0.2 0.1 0.4 1.7
Jericho Sims 39 10.8 60.9 0.0 61.5 1.3 2.0 3.3 0.6 0.5 0.2 0.3 1.2 1.6
Kevin Mccullar, Jr. 4 7.3 28.6 0.0 100.0 0.0 2.0 2.0 0.5 0.0 0.3 0.3 1.5 1.5
Matt Ryan 19 3.6 32.3 31.6 100.0 0.0 0.4 0.4 0.2 0.2 0.1 0.0 0.1 1.5
Anton Watson 9 2.5 44.4 0.0 0.0 0.1 0.2 0.3 0.2 0.2 0.1 0.0 0.3 0.9
Jacob Toppin 16 3.0 30.0 0.0 0.0 0.1 0.6 0.7 0.3 0.1 0.1 0.0 0.2 0.4

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