Se séparer d’un mauvais contrat est toujours délicat en NBA. Mais avec John Wall, les Rockets vont pousser ce défi à son extrême. Le meneur de jeu n’entre plus dans les plans de Houston, qui est prêt à travailler sur un échange, mais le meneur pèse encore 91.7 millions de dollars sur les deux prochaines années !
Cette saison, il va toucher 44.3 millions de dollars, soit le deuxième plus gros salaire de la ligue, alors que John Wall sort d’une saison à 20.6 points de moyenne en ayant joué seulement 41 matches. Depuis 2017, rappelons-le, l’ancien des Wizards a été plombé par des grosses blessures et n’a ainsi disputé que 113 rencontres.
Il est donc beaucoup trop payé pour son rendement actuel et forcément, avec une telle somme à avaler, les prétendants pour le récupérer sont très, très peu nombreux.
Surtout que, d’après ESPN, les Rockets ne veulent pas céder de premiers tours de Draft pour faciliter les négociations. Pourtant, ils en ont neuf sur les sept prochaines années, mais veulent les garder pour reconstruire.
Enfin, dernière difficulté que la franchise s’impose : ne pas négocier de « buyout » pour l’instant. John Wall n’a sans doute pas envie de s’asseoir sur près de 92 millions de dollars, car même si sa saison 2022/2023 est en option, il paraît improbable qu’il ne l’active pas, afin de toucher les 47 millions de dollars qu’elle contient.
Un « buyout » en 2022, faute de mieux ?
Selon Tim MacMahon, d’ESPN, toujours bien informé sur la franchise texane, une rupture entre les deux camps serait possible… plutôt en 2022. Les négociations entre le joueur et la franchise seront alors plus faciles pour décider de la somme à laisser sur la table.
On se souvient que Blake Griffin a fait une croix sur 13.3 millions de dollars pour quitter Detroit, et Kemba Walker sur 20 millions de son contrat total de 73.7 millions pour se libérer du Thunder. Le meneur de jeu a ensuite quasiment récupéré la totalité des dollars perdus avec Oklahoma City en signant pour 18 millions avec les Knicks.
Contrairement à l’ancien des Hornets et des Celtics, s’il est coupé l’été prochain, John Wall n’aura bien évidemment aucune chance de retrouver son salaire perdu et de signer un contrat à plus de 40 millions de dollars la saison, encore plus s’il a passé l’exercice 2021/2022 sur le banc de Houston, à attendre son transfert.
Le faire jouer, c’est prendre le risque qu’il se blesse et donc se mettre en danger pour un éventuel transfert. Mais les Rockets n’ont déjà pas besoin de ça pour avoir du mal à lui trouver un point de chute. D’autant qu’un échange, comme l’indique Bobby Marks, oblige à récupérer au moins 37 millions de dollars en contrepartie et que cela impliquerait de mettre la main sur deux voire trois joueurs. Sachant qu’il y a une limite maximum de 15 joueurs par effectif durant la saison, c’est une manoeuvre très délicate à mettre en place, rien que sur le plan technique.
La situation est donc affreusement complexe et elle a effectivement tous les ingrédients pour durer encore quelques semaines, voire mois, et se terminer en « buyout » l’été prochain.
LEXIQUE |
Buy-out : rupture de contrat à l’amiable. Le joueur est libéré de son contrat avec des indemnités de départ qui peuvent atteindre la totalité du reste de son contrat. Le joueur devient alors free agent, et peut signer ailleurs.
John Wall | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2010-11 | WAS | 69 | 38 | 40.9 | 29.6 | 76.6 | 0.5 | 4.1 | 4.6 | 8.3 | 2.5 | 1.8 | 3.8 | 0.5 | 16.4 |
2011-12 | WAS | 66 | 36 | 42.3 | 7.1 | 78.9 | 0.7 | 3.8 | 4.6 | 8.0 | 2.1 | 1.4 | 3.9 | 0.9 | 16.3 |
2012-13 | WAS | 49 | 33 | 44.1 | 26.7 | 80.4 | 0.7 | 3.3 | 4.0 | 7.6 | 2.4 | 1.3 | 3.2 | 0.8 | 18.5 |
2013-14 | WAS | 82 | 36 | 43.3 | 35.1 | 80.5 | 0.5 | 3.6 | 4.1 | 8.8 | 2.7 | 1.8 | 3.6 | 0.5 | 19.3 |
2014-15 | WAS | 79 | 36 | 44.5 | 30.0 | 78.5 | 0.5 | 4.2 | 4.6 | 10.0 | 2.3 | 1.8 | 3.9 | 0.6 | 17.6 |
2015-16 | WAS | 77 | 36 | 42.4 | 35.1 | 79.1 | 0.6 | 4.4 | 4.9 | 10.3 | 2.1 | 1.9 | 4.1 | 0.8 | 19.9 |
2016-17 | WAS | 78 | 36 | 45.1 | 32.7 | 80.1 | 0.8 | 3.4 | 4.2 | 10.7 | 1.9 | 2.0 | 4.1 | 0.6 | 23.1 |
2017-18 | WAS | 41 | 34 | 42.0 | 37.1 | 72.6 | 0.5 | 3.1 | 3.7 | 9.6 | 2.0 | 1.4 | 3.9 | 1.1 | 19.4 |
2018-19 | WAS | 32 | 35 | 44.4 | 30.2 | 69.7 | 0.5 | 3.2 | 3.6 | 8.7 | 2.2 | 1.5 | 3.8 | 0.9 | 20.7 |
2020-21 | HOU | 40 | 32 | 40.4 | 31.7 | 74.9 | 0.4 | 2.8 | 3.2 | 6.9 | 1.2 | 1.1 | 3.5 | 0.8 | 20.6 |
2022-23 | LAC | 7 | 21 | 45.5 | 25.0 | 60.9 | 0.4 | 1.7 | 2.1 | 4.7 | 1.6 | 0.9 | 1.6 | 0.3 | 12.9 |
Total | 620 | 36 | 43.1 | 32.2 | 77.8 | 0.6 | 3.7 | 4.2 | 9.0 | 2.2 | 1.7 | 3.8 | 0.7 | 19.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.