A tout leader, tout honneur, on débute nos « previews » avec le numéro 1 de la saison régulière, Chicago.
Les coéquipiers de Joakim Noah ont attendu la dernière journée pour dépasser, au poteau, les Spurs.
Pour leur part, les Pacers retrouvent les playoffs après plusieurs années d’absence, et ils ne tiennent pas à être considérés comme de simples faire-valoir.
Preview poste par poste, pour une série qui débutera samedi, à 19h00 heure française.
Meneurs
Derrick Rose (1m91, 22 ans) est maintenant favori pour le titre de MVP cette saison. Scoreur explosif, en progression à longue distance, disposant d’une bonne vision du jeu, il est aussi devenu un leader sur le terrain, et un exemple pour ses coéquipiers.
Le jeune meneur a montré l’année dernière qu’il était capable d’élever son niveau de jeu en playoffs, au scoring (+6 points/m), à la passe (+1,2 passe/m) ou à 3 points (passant de 26,7% à 33%) tout en perdant un peu moins de ballons (2,6 pertes de balle contre 2,8 en saison régulière).
Face à Rose, on trouvera Darren Collison (1m83, 23 ans). L’ancien Hornet, après une année de rookie impressionnante, a confirmé qu’il était capable d’assurer un rôle de meneur titulaire dans un équipe de milieu de tableau. Peut-être qu’on en attendait encore plus, au vu de son potentiel.
Le meneur issu de UCLA devra continuer à jouer juste, tout en s’appuyant sur le shoot à longue distance qui avait impressionné à New Orleans. Il devrait souffrir en défense face à Rose, mais il faut avouer que ça devrait être le cas de tout le monde. Son inexpérience à ce niveau de la compétition pourrait aussi se faire ressentir.
Avantage : Chicago Bulls
Extérieurs
Danny Granger (2m03, 27 ans) est clairement le franchise player de l’Indiana. Menace offensive numéro 1 des Pacers, c’est aussi un joueur complet capable de distribuer la balle et de jouer des coudes au rebond. Attention cependant à la défense.
Face à lui, Luol Deng (2m06, 25 ans) continue à produire le basket qu’on attend de lui : de l’aide au scoring, une présence sous les panneaux et une défense souvent efficace sans être exceptionnelle. Statistiquement, hormis aux pointsoù il lui rend trois points / match à son vis-à-vis, l’Anglais n’a pas à rougir de la comparaison avec son vis-à-vis.
Au poste de 2ème arrière, c’est choc des opposés. D’un côté, Keith Bogans (1m96, 30 ans) est là pour apporter sa défense et son tir derrière l’arc en un nombre de minutes limitées.
De l’autre, le rookie Paul George (2m03, 20 ans) apporte du punch et de l’agressivité en attaque. Titulaire seulement à 18 reprises, il a pris la place de Brandon Rush (1m98, 25 ans) dans le 5 à la fin de la saison. Reste maintenant à confirmer sa bonne forme.
Égalité
Intérieurs
Les Pacers possèdent deux joueurs intérieurs intéressants, en les personnes de Tyler Hansbrough (2m06, 25 ans) et Roy Hibbert (2m18, 24 ans). Le premier a déroulé un mois de mars exceptionnel avec 5 matchs à plus de 20 points dont une pointe à 30 points. Il partage avec beaucoup de ses coéquipiers une faible expérience à ce niveau de la compétition.
Roy Hibbert est l’un des plus grands joueurs de la ligue (derrière Ilgauskas et à égalité avec Haddadi), mais il ne rechigne pas à shooter à mi-distance. En constante progression depuis 3 saisons, il jouera aussi le rôle de tour de contrôle pour limiter les pénétrations de Derrick Rose.
Même si la raquette d’Indiana est séduisante, elle affronte l’un des duos les plus impressionnants dans la raquette. Joakim Noah (2m11, 26 ans) a encore eu une saison gâchée par les blessures, mais est tout de même l’un des 10 meilleurs rebondeurs de la ligue. Il apportera son énergie et sa défense. Attention à ne pas négliger son apport offensif : il affiche actuellement 11,7 points / match, la meilleure performance de sa jeune carrière.
Carlos Boozer (2m06, 29 ans) est lui aussi souvent à l’infirmerie, mais aborde les playoffs en forme, avec 17 points et 9,3 rebonds par match en avril. Deuxième gobeur de rebonds des Bulls, il est aussi la principale menace offensive intérieure. C’est moins brillant du côté défensif, où il devra faire preuve d’un peu plus d’envie.
Avantage : Chicago
Les bancs
Avec un Taj Gibson en energizer et qui a montré l’année dernière qu’il pouvait tenir son rang dans le 5, un Omer Asik qui est l’un des joueurs les plus efficaces de la ligue dans un nombre limité de minutes, un Kyle Korver menace à longue distance, et Brewer et Watson apportant leur énergie en sortie de banc, les Bulls disposent de bons joueurs permettant aux titulaires de se reposer et même mieux lorsque l’un d’entre eux prend feu.
Si, derrière Granger, aucun joueur ne semble ressortir chez les Pacers, c’est aussi parce que le groupe est particulièrement uniforme. Ceci s’applique aussi au banc. Sans être des joueurs d’exception, Price, Dunleavy, Rush ou encore McRoberts sont capables de sortir de bons matchs et de soutenir leur 5 majeur. Cependant, il faudra faire mieux que « correct » pour espérer quelque chose en post-saison.
Avantage : Chicago
Les coachs
Au début de la saison, nombreux était ceux qui se demandaient si Tom Thibaudeau allait pouvoir passer le pas, et devenir un bon coach après avoir été un assistant spécialiste la défense. Mais il a confirmé là où on l’attendait, transformant les Bulls en meilleur défense de la ligue (en points encaissés par possession), tout en s’affirmant comme meneur d’hommes et tacticien hors pair. Il a su adapter son jeu à son effectif, laisser à Rose les responsabilités dont il a besoin, et sortir quelques jolis systèmes dont il a le secret (voir la rubrique Coaching)
En face, Frank Vogel est le coach par intérim des Pacers depuis fin janvier 2011. Avant lui, la franchie présentait un bilan de 17 victoires pour 27 défaites. Depuis sa prise de fonctions, l’équipe dispose d’un bilan positif, avec 20 victoires et 18 défaites, et les Pacers vont retrouver les playoffs pour la première fois depuis 2006. Autant dire que son bilan à lui est d’ores et déjà positif.
Avantage : Chicago
La clé de la série
L’expérience. Avec d’un côté des Bulls qui n’ont pas passé le moindre tour de playoffs depuis 2007, et de l’autre des Pacers qui y reviennent après 5 ans, la capacité à s’adapter à l’ambiance et au jeu si particulier des playoffs sera primordiale. Les jeunes joueurs, notamment, devront faire preuve de maturité pour se tirer des pièges de la post-saison.
Les statistiques
La saison régulière
Chicago mène 3 victoires à 1.
13 décembre : Indiana 73, Chicago 92
14 janvier : Chicago 99, Indiana 86
29 janvier : Indiana 89, Chicago 110
18 mars : Chicago 108, Indiana 115
Verdict
Inexpérimenté, avec un bilan de saison régulière inférieur à 50%, un franchise player bon mais pas exceptionnel, Indiana pourrait vivre une série difficile. En face, Chicago présente deux candidats aux titres individuels : Rose pour le MVP et Thibaudeau pour le coach de l’année. Equipe complète, bien coachée, soudée, les Bulls ne devraient pas éprouver de difficultés pour passer au tour suivant. L’objectif est de prouver que cette équipe n’est pas un outsider mais un favori. Cela passe par une victoire avec la manière.
Pronostic : Chicago Bulls 4-0
Calendrier
SAMEDI 16 AVRIL
Chicago – Indiana (19h00)
LUNDI 18 AVRIL
Chicago – Indiana (03h30)
JEUDI 21 AVRIL
Indiana- Chicago (01h00)
SAMEDI 23 AVRIL
Indiana – Chicago (21h30)
MARDI 26 AVRIL
Chicago – Indiana (si besoin)
JEUDI 28 AVRIL
Indiana – Chicago (si besoin)
SAMEDI 30 AVRIL
Chicago – Indiana (si besoin)
Votre pronostic
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