Les Wolves, bêtes noires du Jazz cette saison. Pour la deuxième fois de l’année, la franchise du Minnesota s’est imposée dans l’Utah, infligeant ainsi au Jazz seulement sa quatrième défaite à domicile. Celle-ci, alors que les playoffs approchent, fait un peu tâche pour la meilleure équipe de la ligue…
Cette dernière prend pourtant la rencontre de la meilleure des façons avec un petit festival à 3-points. Voir, dès la première minute, Royce O’Neale couper une ligne de passe et dégainer derrière l’arc en contre-attaque est plutôt bon signe. Bojan Bogdanovic, meilleur marqueur du match, est celui qui va causer le plus de dégâts en la matière et faire momentanément oublier l’absent Donovan Mitchell.
L’entame de feu puis le gel
Avec lui, et le bon travail de fixation de Joe Ingles et Mike Conley, Utah passe 40 points dès le premier quart-temps (40-26). Cette explosion offensive, et l’écart de points qui va avec, est de courte durée. Car Utah va se contenter d’un total de 34 maigres points inscrits dans les deux quart-temps suivants… Minnesota en profite pour revenir progressivement dans la partie et effacer jusqu’à 17 points de retard.
Beaucoup moins inspirés à 3-points dans l’ensemble, les Wolves insistent à raison en pénétration. Karl-Anthony Towns fait souffrir Derrick Favors avec ses « drives » tandis qu’Anthony Edwards fait parler ses qualités athlétiques pour finir au cercle et que D’Angelo Russell parvient à éviter la montagne Gobert avec son floater.
Les Wolves, qui inscrivent 30 points de plus que leurs adversaires dans la raquette (56-26 !), sont dans le coup à la pause (58-52) et même devant à l’entame du dernier quart-temps (76-82). Le rookie Edwards s’impose à nouveau devant Rudy Gobert pour offrir 11 unités d’avance à son équipe (81-92), le plus gros écart en sa faveur.
Karl-Anthony Towns et D’Angelo Russell décisifs
Utah parvient tout de même à réagir en passant un 12-0, grâce à l’adresse extérieure de Bojan Bogdanovic. Bien servi par Conley, O’Neale a l’occasion d’enfoncer les Wolves mais balance un « airball » lunaire, symbole d’une fin de rencontre parfois confuse dans le jeu. À l’instar de Gobert qui, après avoir concédé un « eurostep » à Towns, perd un ballon dessous, puis marche après un « spin move » et enfin manque une finition en contre-attaque.
Pendant ce temps, Russell, que le Français venait de contrer, rentre un bon « jumper » à mi-distance pour redonner de l’air aux visiteurs à une minute de la fin. Mike Conley aura deux bonnes occasions d’égaliser mais ratées. Malgré une soirée médiocre dans le domaine, les Wolves ne tremblent pas sur la ligne des lancers-francs pour finir.
Victoire inattendue des Wolves (17v-44d) donc face à un Jazz (44v-16d) qui restait sur deux succès de suite. Les deux équipes se rejouent lundi prochain, sur le parquet des Wolves cette fois.