C’est un petit peu la stratégie que semble avoir adoptée Erik Spoelstra ces dernières semaines.
En début de saison, le coach du Heat avait pu constater que ses joueurs savaient défendre en équipe et qu’ils le faisaient même plutôt bien. En revanche, de l’autre côté du terrain, les automatismes tardaient à se mettre en place.
Du coup, après avoir laissé carte blanche à ses joueurs en attaque pendant une bonne partie de la saison, le coach du Heat a décidé d’effectuer quelques tests avant d’attaquer les choses sérieuses.
« Je pense que nos automatismes sont en place. Depuis début mars, nous essayons vraiment de développer notre jeu sur demi-terrain avant d’attaquer les playoffs. Nous passons beaucoup de temps là-dessus. »
Effectivement, le Heat semble mieux se comporter en attaque ces derniers temps mais malheureusement pour Spoelstra, ce changement s’opère au détriment de la défense.
La preuve avec ces statistiques proposées par le blog Hang Time (nba.com) qui a recensé l’efficacité défensive (points encaissés pour 100 possessions) et l’efficacité offensive (points inscrits pour 100 possessions) de Miami par rapport au reste de la ligue sur l’ensemble de la saison.
Période | Eff. Off. | Classement | Eff. Déf. | Classement | Bilan |
Oct.-Nov. | 107,1 | 7 | 99,6 | 5 | 10-8 (55,5%) |
Déc. | 111,3 | 2 | 95,5 | 2 | 15-1 (93,8%) |
Janv. | 107,4 | 8 | 103,4 | 10 | 9-5 (64.3%) |
Fév. | 108,1 | 8 | 101 | 7 | 9-3 (75%) |
Mar-Avr. | 111,9 | 1 | 105,6 | 14 | 11-6 (64,7%) |
Le plan Spoelstra a manifestement fonctionné puisque le Heat possède la meilleure « offensive efficiency » de la ligue en mars/avril et comme vous pouvez le constater, il n’avait plus été aussi efficace de ce côté du terrain depuis le mois de décembre.
La différence, c’est que leur défense était également très performante lors de cette période (89 pts encaissés par match) ce qui explique aussi la différence de résultats.
« Nous avons conscience que si nous voulons aller loin, nous devons défendre et il faudra le faire à un niveau élevé, » rappelle le coach.
Le côté rassurant, c’est que Spoelstra a déjà eu la preuve que son équipe savait défendre et attaquer en même temps sur une courte période.
Maintenant, il doit faire en sorte que son équipe soit capable de maintenir constamment ce rythme des deux côtés du terrain et surtout, d’éviter que l’attaque se fasse au détriment de la défense ou inversement.
Comme le répétait un certain Michael Jordan (et d’autres…) : « L’attaque fait gagner des matches, la défense fait gagner des titres. »