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Klay Thompson : « L’objectif est d’être de retour en début de saison »

Avant la rencontre entre les Warriors et le Jazz, Klay Thompson s’est exprimé lors d’une longue conférence de presse pour discuter de sa rééducation, de son mental et de ses objectifs pour la saison prochaine.

Pour Klay Thompson, 2020 aura été une année noire. En plus de la pandémie, son talon d’Achille s’est brisé mais il a également perdu sa grand-mère et continue de penser chaque jour à Kobe Bryant et sa fille Gigi.

L’arrière des Warriors a hâte de pouvoir retrouver ses coéquipiers et de mettre les deux dernières années derrière lui. Mais en attendant de pouvoir faire son retour en novembre ou décembre prochain, Klay Thompson s’est confié sur la façon dont il a ré-évalué son approche pour s’assurer de pouvoir jouer en NBA pour de nombreuses années.

Klay, où en êtes-vous dans votre rééducation ?

Je marche, je fais des exercices pour faire travailler mes mollets. J’utilise le tapis roulant dans la piscine. Je travaille ma mobilité, mon équilibre. Je ne cours pas encore, mais pourvoir courir dans la piscine me fait du bien mentalement. Et le but est d’augmenter l’intensité et d’être de plus en plus actif. J’ai hâte.

Est-ce que votre objectif est d’être retour pour l’ouverture de la saison prochaine ?

Absolument. Ça sera peut-être quelques semaines ou un mois après l’ouverture de la saison mais l’objectif est d’être de retour en début de saison.

« Vous êtes tout le temps en train de vous demander si vous allez être le même joueur, et c’est normal mais vous ne pouvez pas laisser ces idées dominer vos pensées »

Mentalement, comment est-ce que vous tenez le coup après avoir déjà perdu la saison dernière ?

C’est plus dur que n’importe quel match que j’ai eu la chance de jouer. Plus dur qu’une préparation physique ou des exercices qu’on peut faire lors des entrainements. Vous êtes tout le temps en train de vous demander si vous allez être le même joueur, et c’est normal mais vous ne pouvez pas laisser ces idées dominer vos pensées. Même si j’avais l’habitude de jouer 100 matchs par année lors des huit dernières saisons, c’est un nouveau défi. Mais je suis certain que je pourrai jouer encore longtemps. Je ne peux pas m’apitoyer sur mon sort, il faut garder la tête haute, et continuer de travailler pour retrouver les terrains.

Est-ce que d’être avec l’équipe au quotidien vous aide dans cette épreuve ?

Ça m’aide énormément. Ça fait du bien d’être ici. Mes racines sont ici. Je suis à une étape de ma carrière où je peux prodiguer des conseils et je sais que les gars apprécient ça. Même faire les déplacements et montrer que je suis concerné, ça a un impact sur eux comme sur moi. C’est cool de pouvoir bosser avec mes coéquipiers, d’être à l’entrainement avec eux. Ça fait deux ans que je suis sur la touche. Je suis un passionné donc c’est difficile d’être heureux sans jouer, mais ça va revenir et je vais apprécier d’être sur le terrain encore plus.

En quoi est-ce que cette rééducation est différente de celle de la saison dernière ?

J’étais présent la saison dernière mais je ne faisais pas autant de déplacements… mais je suis allé nager dans la Baie pour la première fois de ma vie et ça a changé ma vie. C’était dingue ! Je vais incorporer ça dans ma routine. Tim Duncan a nagé pendant toute sa carrière et il a joué 21 saisons. Ces deux dernières saisons m’ont permis d’évaluer la façon dont je m’entraine, ma nutrition, et mes intérêts. Je vieillis donc je dois faire attention à tous ces petits détails.

Qu’est-ce que vous faites pour rester positif ?

Je fais du vélo, je fais de la muscu. Je peux conduire de nouveau. Je peux marcher et tirer, je lis beaucoup, je joues aux échecs, je regarde des films. Avant mes blessures, tous mes passe-temps étaient basés sur mon physique et ces deux dernières années m’ont permis de trouver de nouveaux hobbies qui sont plus créatifs, cérébraux. Votre corps peut vous lâcher à tout moment. J’adore jouer au golf, faire des marches et je ne peux pas faire ça en ce moment donc je dois être patient.

« Mon objectif est de revenir à un niveau All-NBA, je ne peux pas me contenter de moins. Je suis trop compétiteur dans l’âme pour être un joueur lambda. Ce n’est pas moi »

Quel est votre avis sur l’équipe cette saison et sur vos objectifs la saison prochaine ?

On fera partie des prétendants au titre la saison prochaine. Cette saison est difficile avec la pandémie et on a tellement de nouveaux joueurs. Mais les gars bossent dur tous les jours, on a un super groupe et il y a beaucoup de matchs à jouer. Notre bilan ne reflète pas notre niveau. Je pense qu’on peut faire une série, terminer avec un bon record, et créer la surprise en playoffs. J’adore notre équipe. J’adore James (Wiseman) et son potentiel. Il va devenir un All-Star. Il ne se rend pas compte du niveau qu’il peut avoir, mais il n’a que 19 ans. Il a les atouts physiques et le talent que vous ne pouvez pas enseigner. J’espère qu’il va nous permettre de continuer notre dynastie.

Quelle inspiration tirez-vous de joueurs qui ont eu la même blessure que vous ?

De ce que j’ai lu et entendu, vous devez perdre entre 5 et 10% de votre explosivité. Mais quand je vois KD, John Wall, mon gars DeMarcus (Cousins), Wes Matthews, Jonas Jerebko, ils sont tous revenus au même niveau ou presque. Et si vous ouvrez les livres d’histoire, vous avez Dominique Wilkins. Je m’inspire beaucoup de lui. Il est revenu, a été meilleur scoreur de la ligue, a gagné l’Euroleague un peu plus tard. J’ai aussi discuté avec Grant Hill parce que comme moi il a été blessé en plein milieu de sa carrière. Il avait beaucoup d’attentes. C’était un des meilleurs joueurs de la fin des années 90. On le comparait à MJ, à Kobe, et il a fait une carrière de Hall of Famer. Donc je m’appuie sur lui et sur le fait qu’il n’a jamais baissé les bras après ses blessures à la cheville. Votre corps peut vous lâcher, mais votre âme est toujours là.

Quelle a été votre réaction après votre blessure ?

J’espérais que c’était le mollet mais je savais au fond de moi que c’était plus grave. C’est rageant parce que je bossais comme tous les étés. Je m’entrainais deux fois par jour, et je faisais tout le travail de l’ombre que les fans ne voient pas. J’avais tellement hâte de revenir sur le terrain. En place quand je me suis blessé au genou, je jouais le meilleur basket de ma carrière. Mentalement c’était dur mais je suis chanceux d’avoir de super coéquipiers. Dray (Draymond Green), Steph, et la première personne qui m’a envoyé un texto c’était Joe Lacob. Rien que par texto, je pouvais ressentir à quel point il avait de la peine pour moi. Le basket c’est ma vie, donc être sans basket pendant deux ans m’a vraiment permis de mettre en perspective les huit premières saisons de ma carrière.

Quel est votre objectif personnel pour la saison prochaine ?

Je vais être honnête, je ne m’attends à revenir et jouer 38 minutes par match tout en défendant sur le meilleur joueur adverse, et prendre 100 écrans par match. Je vais revenir à ce niveau mais j’ai beaucoup parlé avec Rick Celebrini (le directeur médical des Warriors). Je serais surement limité à 18-20 minutes en début de saison pour voir comment je réagis. Cette rééducation dure douze mois et ça nous amène à mi-novembre donc je ne suis pas certain. Mon objectif est de revenir à un niveau All-NBA, je ne peux pas me contenter de moins. Je suis trop compétiteur dans l’âme pour être un joueur lambda. Ce n’est pas moi. Je ne peux pas revenir et marquer 13 points en 20 minutes par match. Vous allez voir, j’ai hâte. J’ai tellement d’énergie et d’agressivité en moi. Je veux juste jouer au basket. Et quand ça arrivera, ce sera un jour heureux, pas simplement pour moi mais pour tout le monde, y compris vous !

Propos recueillis à San Francisco.

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