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Interview Théo Maledon : « J’ai fait cinq essais officiels »

Le prospect tricolore a livré ses dernières impressions à 24 heures de la Draft 2020.

De passage à Villeurbanne ces derniers jours pour continuer à s’entraîner en compagnie de Joseph Gomis, Théo Maledon (19 ans, 1m92) a pris la route cet après-midi pour rejoindre Paris, d’où il assistera à la Draft en famille.

À moins de 48 heures de la grande cérémonie qui se déroulera dans des conditions uniques à cause des conditions sanitaires, l’ex meneur de l’ASVEL a livré ses ultimes impressions pour Basket USA, revenant notamment sur le processus pré-draft le plus long de l’histoire, son expérience estivale à Atlanta compagnie de l’autre prospect Deni Avdija, avec qui il partage le même agent américain (Doug Neustadt), sa cote et ses aspirations.

Théo, comment vous sentez-vous à l’approche de la Draft ?

L’excitation commence à monter de plus en plus, sachant qu’on arrive au jour J. Là, c’est très élevé. L’attente a été super longue. J’ai enfin l’impression de voir la fin, le bout du tunnel et qu’on y arrive enfin. Donc c’est sûr qu’il y a de l’excitation.

Est-ce que vous sentez que les choses commencent à bouger dans ce sprint final ? Combien d’équipes ont établi un lien « durable » avec vous ?

Il y en a quelques-unes oui, mais après ça reste toujours flou. On l’a vu avec les récents échanges, tu ne peux pas te fier à une promesse ou quoi que ce soit. Il y a plein de choses à prendre en compte. C’est vraiment compliqué, il reste toujours un flou, dans tous les cas.

Le fait de ne pas pouvoir assister à une Draft « traditionnelle », comment le vivez-vous ?

C’est quand même une déception. C’est quelque chose de mythique qui marque le début de ta carrière… D’être à Brooklyn, marcher vers la scène quand on est appelé, serrer la main d’Adam Silver, mettre la casquette et tout ça, c’est sûr que c’est quelque chose de mythique. Je pense que ça va quand même rester comme un bon moment. Ils vont quand même bien faire les choses. Et le plus important reste quand même d’être appelé par une équipe, et c’est là que le travail commence vraiment.

« J’ai pu m’adapter au style de jeu qui est complètement différent du style européen »

Vous allez vivre ça en famille ? Tout le monde est prêt à veiller tard dans la nuit ?

Oui, mais personnellement ça va. Je suis rentré des États-Unis récemment donc j’ai encore un peu le décalage horaire. Ce ne sera pas trop un problème. Les autres vont peut-être devoir faire une petite sieste avant. Ça peut durer longtemps, et ça commence tard.

Aucun athlète professionnel n’avait été privé de compétition de haut niveau comme ça pendant aussi longtemps…

Au tout début du confinement, je pensais, comme tout le monde, qu’on allait pouvoir reprendre la saison et on pensait que ça n’allait pas être aussi grave que ça. Malheureusement ça n’a pas été le cas. Dès le début je me suis focalisé sur ce que je pouvais faire, à savoir prendre du poids, de la masse musculaire et être plus athlétique aussi. J’ai fait deux séances de muscu par jour, six jours sur sept, beaucoup de pliométrie, de la muscu lourde aussi, sur le haut du corps. Je me suis vraiment concentré sur ça. La période a été rallongée, donc ça m’a permis de continuer le programme et ces entraînements jusqu’à juin-juillet. À partir de là, je suis parti aux Etats-Unis, à Atlanta, dans le but de me préparer pour la Draft qui était censée être en octobre avant d’être à nouveau décalée. Je prenais au jour le jour, avec l’objectif de progresser de jour en jour. La lumière est enfin arrivée, et là je suis prêt.

Quel bilan tirez-vous de ces quatre mois passés à Atlanta ? Avez-vous le sentiment d’avoir progressé, que ce soit en terme d’adaptation ou au niveau purement sportif ?

Je dirais les deux. L’adaptation aux États-Unis, c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis parti là-bas, pour commencer à m’y faire et vivre leur train de vie. Je pense aussi avoir progressé. En France j’ai pris 5-6 kilos. J’ai maintenu ça aux États-Unis mais j’ai continué à progresser au niveau de la muscu. On a fait des tests lorsque je suis arrivé puis lorsque je suis reparti et j’étais très satisfait des résultats. J’avais progressé dans tous les exercices évalués donc c’était vraiment très positif. Après, au niveau basket bien sûr, j’ai pu m’adapter au style de jeu qui est complètement différent du style européen. On a fait du 5-5, du 3-3, du un-contre-un, plein d’oppositions pour me permettre de progresser et ça s’est vraiment passé de mieux en mieux au fil du temps. Je me sentais beaucoup plus à l’aise. Ça a été une expérience très bénéfique pour moi.

Combien de workouts avez-vous fait depuis le début du processus  ?

J’ai fait cinq essais officiels, avec Milwaukee, San Antonio, Toronto, Boston et Brooklyn. C’était des sessions de 45-50 minutes, à un-contre-zéro, comme un workout normal.

Qu’est-ce qui est ressorti dans les commentaires des différents GM et scouts ?

La plupart du temps, c’était des GM. Ils disaient que j’avais fait un très bon workout la plupart du temps. Ils parlaient aussi de ma progression sur le tir à 3-points vu que j’avais pas mal shooté pendant ces séances. Dans le domaine physique aussi puisque la dernière fois qu’ils m’avaient vu, c’était avant le mois de mars, avant la pandémie. J’avais progressé aussi là-dessus et j’ai pu le montrer.

« À chaque fois que j’avais une question, Tony était toujours là pour répondre »

Est-ce que vous avez ressenti l’importance d’avoir un tir fiable à 3-points dans la NBA d’aujourd’hui, ou autre chose qui a été mise en avant ?

Ça dépend des équipes. Il y en avait certaines qui étaient vraiment plus axées dessus, même ça correspond à leur style de jeu et ce qu’ils recherchent chez leurs meneurs. Ça reste quand même quelque chose qui était important à prouver, d’avoir un tir fiable à 3-points, que ce soit sur du catch-and-shoot, du tir en mouvement ou tir après dribble. Les axes de travail peuvent être différents en fonction des franchises.

Quels conseils avez-vous retenus en particulier ?

Dans la configuration des workouts à un-contre-zéro, ils disaient aussi que c’était important de voir comment je bougeais. Vu qu’il n’y avait pas d’opposition, on ne peut pas vraiment voir comment tu joues, mais après, on m’a dit de continuer à travailler sur mon tir même si c’était déjà assez bien. Généralement on ne m’a pas trop parlé des points sur lesquels je pouvais encore progresser.

Et sur le leadership, le fait d’être meneur, de diriger vos coéquipiers et notamment des stars ?

Oui j’ai eu quelques questions sur ça, des mises en situation, où on me demandait ce que je ferais si jamais je ne faisais pas la passe à leur star et qu’elle venait me dire de lui faire la prochaine, plein de petites questions comme ça. Mais ils n’étaient pas vraiment très concernés sur ce point. Aux Etats-Unis cet été, c’était aussi l’occasion parfaite pour continuer à travailler sur ça, du fait que lors des oppositions, je jouais avec des joueurs que je ne connaissais pas et vice-versa. On ne connaît pas forcément les styles de jeu des uns et des autres, ça m’a forcé à prendre plus la parole pour mieux se comprendre et être plus performant.

Tony Parker vous a beaucoup soutenu depuis vos débuts. C’est une fierté pour l’ASVEL de vous avoir formé mais aussi pour lui de vous avoir vu progresser depuis vos 14 ans. Dans quel mesure est-il présent à vos côtés depuis la fin de la saison dernière ?

Même depuis le début de mes années à l’ASVEL, il a été présent. C’était vraiment une très bonne relation. Dès que j’avais des questions, peu importe le sujet, il était là pour en parler que ce soit sur le terrain, en dehors du terrain, concernant la Draft, les entretiens, la façon dont ils se déroulaient. À chaque fois que j’avais une question, il était toujours là pour répondre, donc c’était une bonne relation.

Quels ont été ses derniers conseils ?

Surtout de profiter du process de la Draft, même si celui-ci a été différent par rapport aux autres années. Ce n’est quelque chose qu’on ne vit qu’une fois. Donc de profiter mais toujours être à fond, toujours apprécier l’opportunité et le moment.

Même chose pour Jo Gomis ?

Oui bien sûr, j’ai toujours la même routine qu’on a mise en place avec lui et que j’ai gardée avant de commencer mes workouts. Là, je m’entraînais avec lui. On garde contact et on discute de quelques trucs, sur lesquels je peux progresser ou m’améliorer. Ça ne va pas vraiment changer même s’il y aura de la distance, la relation sera toujours pareille.

Il y a deux ans, TP avait annoncé qu’il vous voyait dans le Top 15 de la Draft. Alors que vous avez deux saisons solides en pro derrière vous, une participation à l’Euroleague et que vous avez intégré l’équipe de France, votre cote a progressivement baissé. Comment l’expliquez-vous ?

Déjà je pense qu’à la base, la pandémie a un peu tout stoppé. Ça a installé encore plus d’incertitude, du fait que les joueurs NCAA n’ont pas pu disputer la « March Madness » et nous, en Europe, n’avons pas pu faire les playoffs. En ce qui me concerne j’ai aussi eu ma blessure (épaule droite) qui m’a mis un coup sur le début de saison pendant deux mois. Après, il n’y a rien qui me trotte dans la tête ou qui me décourage. Au contraire, je pense que c’est encore plus de motivation, pour prouver que les franchises d’avant qui ne m’auront pas draftées auront eu tort. Ça ne me tracasse pas vraiment. Je sais que je suis un travailleur, et que j’ai souvent envie de progresser. Je suis aussi un compétiteur et je suis plus préoccupé par la vérité du terrain et prouver. C’est sur le terrain qu’il faudra prouver. Parler c’est beau, et c’est même pratiquement inutile. Le plus important c’est de prouver sur le terrain. Et c’est là dessus que je suis concentré.

Le plus important reste d’être drafté au premier tour, et il n’y a pas vraiment d’inquiétude là-dessus ?

C’est ça.

Malgré l’incertitude qui règne, particulièrement avant cette Draft, il y a forcément des équipes qui attirent votre attention plus que d’autres ?

Oui, il y a des équipes pour lesquelles je suis plus intéressé. Déjà celles qui sont venues pour assister à des workouts, celles avec qui j’ai fait des entretiens sur Zoom. C’est sûr qu’il y a des intérêts différents selon les équipes.

À choisir, vous préférez rejoindre une équipe qui vise le titre, ou en reconstruction ?

Je pense que pour moi, le plus important c’est gagner. Être dans une équipe compétitive, c’est très important pour moi. Ça permet de se développer aussi à l’entraînement, de voir comment se comporte une organisation vraiment basée sur la victoire, qui vit pour ça, c’est quelque chose qui aide beaucoup dans la progression. C’est quelque chose que j’ai aussi pu voir à l’ASVEL. Mes pensées sur ce sujet n’ont pas changé.

Photo : DR

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