Fatigués, en colère contre la NBA, les Nuggets n’étaient pas dans les meilleures dispositions pour attaquer leur série face aux Clippers, et ça s’est vu avec une grosse fessée (120-97) lors du Game 1.
Pour Paul Millsap, Denver est tombé dans le piège d’une défense californienne hyper agressive.
« Ils montent sur vous, ils vous coupent du rythme de la rencontre et ils vous font prendre des tirs en isolation ou contestés. On a plongé exactement là où ils voulaient qu’on aille », explique ainsi le vétéran.
Pour son coach, le premier rideau défensif a été particulièrement problématique.
« Il faut être capable de défendre en un-contre-un », explique Mike Malone. « On a vu 15 « blow-byes », des situations où on défendait en un-contre-un et où on a été battu sur le dribble, pour 29 points encaissés. Et on ne peut pas attaquer un-contre-un face à Paul George, Kawhi Leonard ou Patrick Beverley. Ils sont trop bons. »
En défense, les Nuggets vont donc devoir serrer les rangs, combler les erreurs et les retards collectivement, pour éviter de se retrouver trop rapidement mené, car le technicien confirme qu’il est extrêmement compliqué de revenir face à cette formation de Los Angeles, qui semble avoir élevé son niveau de concentration depuis quelques jours.
La défense de Nikola Jokic particulièrement critiquée
Et si Mike Malone n’en parle pas, Draymond Green s’est chargé de montrer que la couverture défensive de Nikola Jokic avait aussi posé problème lors du Game 1, le Serbe ne protégeant pas suffisamment l’accès au cercle.
« Il doit avoir un impact près du cercle s’ils veulent s’en sortir mais il ne l’a pas fait ce soir, et il ne l’a pas fait cette année, » explique l’intérieur des Warriors, reconverti comme consultant pour cette fin de saison. « S’ils veulent l’emporter, il doit mieux protéger le cercle. Et ce n’est pas lié à ses qualités athlétiques. »
Draymond picking apart Jokic's defense pic.twitter.com/Sncmb0Rfmq
— Chris Montano (@gswchris) September 4, 2020
Dans la foulée, c’est souvent un cercle vicieux, avec une défense trop facilement battue, et des joueurs qui oublient les principes offensifs pour tenter de faire la différence en un-contre-un.
« J’ai senti que dès qu’ils ont construit leur avance et qu’ils se sont échappés, on est revenu à des possessions sans passe, ou avec une seule passe, et on a tenté beaucoup trop de 3-points », confirme Mike Malone, qui a donc du pain sur le planche. « On n’a mis aucune pression sur leur défense, et nos 3-points ne rentraient pas. »