Tout était réuni pour les Sonics, en 2005, afin d’arracher un Game 7 en demi-finale de conférence face aux Spurs. Ils sont devant leur public, Manu Ginobili est discret quand Tony Parker et Tim Duncan sont eux maladroits. Comment faire mieux ? En évitant d’encaisser un panier décisif dans les ultimes secondes de ce Game 6.
Il reste moins de 15 secondes, balle pour Manu Ginobili. Après avoir fait défiler le chronomètre, l’Argentin trouve Tim Duncan sous le cercle. L’intérieur inscrit le panier le plus important du match et les Spurs mènent 98-96.
« Manu a réalisé un excellent travail dans la prise de décision », commente Gregg Popovich à ESPN. « On lui a laissé la main pour faire la bonne passe, pénétrer, obtenir une faute… Il a pris la bonne décision et Tim a marqué un de ses seuls paniers. »
En effet, si Tim Duncan a terminé avec 26 points et 9 rebonds, son 6/21 au shoot fut très vilain. À l’entrée du dernier quart-temps, il avait manqué 12 de ses 13 tirs tentés ! Son premier panier marqué n’est arrivé qu’après 31 minutes de jeu. Mais en grand champion qu’il était, il marque 12 points à 5/8 au shoot dans les douze dernières minutes. Il a aussi surmonté une grosse frayeur, avec une blessure à la cheville en dernier acte.
Le dernier match de l’histoire des playoffs à Seattle et pour les Sonics
Les Sonics de Ray Allen et Rashard Lewis n’ont pas réussi à faire plier les futurs champions. Le dernier quart-temps a été disputé avec neuf changements de leader et cinq égalités. Comme il ne restait que 0.5 seconde à jouer après le tir décisif de Tim Duncan, Ray Allen devait réussir un authentique miracle.
« Je ne voyais pas vraiment le panier, j’ai simplement essayé de jeter la balle au-dessus des mains de Duncan », raconte le futur arrière de Boston, sur sa tentative dans le coin qui touchera le cercle. « Je vais penser à ce tir pendant un long moment durant l’été. »
Les fans des Sonics y pensent peut-être depuis plus de quinze ans. Car non seulement la série et la belle saison de Seattle se terminent ce 19 mai 2005, mais la franchise ne retrouvera jamais les playoffs. La descente sera lente, avec le départ de Ray Allen et l’arrivée de Kevin Durant le même été 2007.
Un an après, les Sonics sont enterrés et laissent la place au Thunder d’Oklahoma City.