Dans toute négociation, il faut savoir se mettre à la place des autres parties concernées. Alors, quand les propriétaires de franchises ont évoqué l’intérêt des joueurs au moment de choisir un format de reprise, la voix de Michael Jordan, le seul d’entre eux à avoir foulé les parquets NBA, a été écoutée religieusement.
« Alors que ses Hornets ne font pas partie des 22 équipes concernées, il est clairement la voix la plus respectée dans la salle quand il s’agit du basket » assure ainsi Adam Silver sur TNT.
Le patron de la ligue explique que le sextuple champion NBA a milité pour un format de playoffs classique.
« Il pensait que c’était très important, une fois les seize équipes qualifiées, de ne pas être fantaisiste. Parce qu’il y avait beaucoup de propositions sur la table, comme par exemple un tournoi, ou une phase de groupe, ce qu’on voit dans les compétitions internationales. »
Un peu de normalité dans le chaos actuel
« Et nous avons pris beaucoup de ces propositions très au sérieux, mais au bout du compte, j’étais d’accord avec Michael. Il y a tellement de chaos dans le monde à l’heure actuelle, même avant ces injustices raciales, donc faisons en sorte que les choses soient le plus normal possible. Et c’est le plus proche possible de la normalité, avec le Top 8 à l’Ouest, le Top 8 à l’Est, qui jouent quatre tours au meilleur des sept matchs. C’est ce que nous souhaitons faire et notre objectif est de couronner un champion. »
En plus, ça légitime ce dernier, à qui certains veulent déjà coller un astérisque. Michael Jordan l’avait sans doute à l’esprit, tout comme le fait que la limitation à seize équipes permet de réduire les risques de contagion du Covid-19 et de blessures après de longs mois sans jouer, deux de ses principaux arguments selon ESPN, qui sont ressortis également des discussions d’Adam Silver avec les joueurs – forcément.
Six équipes de plus ont finalement été invitées car ça en laissait beaucoup sur la touche en attendant la saison prochaine, parce que ça rajoute un intérêt sportif avant les playoffs, et que ça permet de jouer le bon nombre de matchs pour honorer le contrat TV de la ligue. Mais la NBA a écouté Michael Jordan et limité les « fantaisies ».