Si on tient compte de l’enjeu, de la prestation individuelle et de son impact sur l’issue du match, son Game 7 face aux Kings en 2004 est dans doute le plus gros match de la carrière de Kevin Garnett, 44 ans ce 19 mai.
Pour le plus beau, il n’y a pas de débat : c’est celui qui lui permit d’aller chercher, après 13 saisons en NBA, son premier et unique titre. Un Game 6 au Garden face aux Lakers qui tourna à l’humiliation, sous l’impulsion d’un « Big Ticket » plus motivé que quiconque à terminer la soirée avec le Larry O’Brien Trophy dans ses bras.
Un soulagement pur, brut
Après un départ poussif, l’équipe s’était reposée sur les tirs incroyables de technique et de dextérité de son intérieur pour prendre le large dès la première mi-temps.
Après son légendaire 2+1 en fin de deuxième quart-temps sur Lamar Odom, les Celtics avaient même pris 21 points points d’avance, filant vers leur 17e titre. Le premier de KG, une délivrance savourée longuement jusqu’au buzzer final, et puissamment au centre du terrain juste après qu’il ait retenti, avec son célèbre « Anything is possible ».
« Da Kid », auteur de 26 points à 10/18 aux tirs dont 17 en première mi-temps, 14 rebonds, 4 passes, 3 interceptions, 1 contre sans aucune balle perdue, utilisa une métaphore bien à lui pour exprimer le soulagement d’arracher ce titre. « Vous avez déjà été à l’école, vous avez connu cette brute qui vous embête tous les jours ? À peine êtes-vous sortis de la voiture de vos parents que vous savez qu’il vous attend à la porte. »
« Et puis un jour vous lui dites que c’est fini. La brute vient vous faire les poches et vous l’envoyez valser. Vous voyez l’expression sur son visage, vous êtes choqué parce que vous l’avez mis K.O. et vous ne savez pas ce qui vous attend le lendemain matin. Mais la brute a disparu et c’est un soulagement. Voilà ce que je ressens. »
Le match en entier
https://www.youtube.com/watch?v=94wwxeE2u_0