C’est une inflammation à l’épaule droite, obligeant une opération, qui a mis un terme à la première saison de Kyrie Irving à Brooklyn. Le meneur n’aura finalement disputé que 20 matches sous ses nouvelles couleurs et, au vu des ambitions et du contexte, aura manqué sa campagne.
Pourquoi ? Déjà parce qu’en l’absence de Kevin Durant, il devait faire franchir un palier à cette équipe. Même si ses performances ont été parfois brillantes (27.4 points de moyenne, deux pointes à 50 points), l’ancien des Cavaliers n’a jamais réussi à s’imposer comme le leader des Nets. Comme à Boston la saison passée, il ne parvient pas à hisser le groupe, à le porter, autrement qu’en enfilant les paniers. Ce qui est rarement suffisant, même si ses coups de chaud à plus de 40 points et ses dribbles sont toujours aussi esthétiques et impressionnants.
Car les meilleurs matches collectivement de Brooklyn cette saison ont été, en grande majorité, réalisés quand Kyrie Irving était à l’infirmerie…
Un personnage intrigant et clivant… comme Kobe Bryant
De plus, et là encore cela ne date pas d’hier, sa communication est toujours compliquée à suivre. Son absence à Boston n’a fait que confirmer que son image est brouillée et qu’il est systématiquement dans la justification. On sait également maintenant que le courant n’est jamais vraiment passé avec Kenny Atkinson, écarté le 7 mars dernier après un travail remarquable ces dernières années.
Tel Kobe Bryant entre 2004 et 2007, un modèle dont il était très proche, et qui lui servait d’inspiration, Kyrie Irving se retrouve donc dans une situation extrême : il est un des talents les plus incroyables de la ligue, un joueur très spectaculaire mais il est compliqué à cerner, souvent déroutant dans ses prises de paroles et son attitude, créant autant de désamour et de moqueries que d’admiration et d’acclamations.
Son association tant attendue avec Kevin Durant va-t-elle lui permettre de redorer son image et de redevenir le All-Star adulé qu’il était aux yeux du public ? Car au bout du compte, si les Nets gagnent, tout sera vite oublié…