Éliminés par les Rockets lors des deux dernières campagnes de playoffs, le Jazz a bien du mal à trouver la solution face à la troupe texane. Saison régulière et playoffs compris, Utah n’a ainsi remporté que 5 des 21 derniers duels entre les deux formations, et le « small ball » extrême testé dans le Texas n’a pas changé la dynamique.
Hier soir, Rudy Gobert (2m16) s’est ainsi retrouvé à devoir de nouveau défendre sur Russell Westbrook (1m91), considéré comme le « shooteur faible » de la troupe de Mike D’Antoni. L’idée a du sens : avec sa taille, le double meilleur défenseur de l’année peut gêner les attaques du cercle de l’ancien du Thunder. Sauf que ça n’a pas vraiment ralenti le meneur, auteur de 34 points à 14/26, dont un 7/13 à mi-distance qui a fait mal à Utah.
« Je ne sais pas si ça fonctionne », ironisait ainsi Russell Westbrook au sujet de la stratégie défensive du Jazz, quelques jours après ses 39 points à 18/33 lors de la victoire miraculeuse de Salt Lake City à Houston. « J’ai ce que je veux, tout ce que je veux. Je peux aller au basket et shooter, ou ressortir la balle, mettre du rythme. C’est un truc qu’on ne peut pas étudier. On peut étudier les moves et tout ça mais on ne peut pas étudier la vitesse ».
« Quand je défends sur lui, au moins il n’atteint pas le cercle. Il va rater des tirs, il va mettre des tirs, mais au moins il ne nous écartèle pas en nous forçant à faire des prises à deux pour trouver ses coéquipiers »
Car ce « small ball » extrême avantage surtout Russell Wesbtrook, en lui offrant des couloirs de pénétration dont il peut profiter grâce à sa vitesse. Et si l’aide vient, il y a forcément un shooter démarqué à 3-points.
Pour contrer ça, le Jazz a beaucoup utilisé la zone ou « joué les pourcentages », en demandant à Rudy Gobert de bloquer le cercle pour laisser « Brodie » shooter de loin et à mi-distance, où il tire respectivement à 24.6% et 40.9% depuis le début de la saison. Un plan de jeu logique, que le pivot français est tout à fait prêt à réutiliser.
« Je pense que je le referais. Défendre Russ avec un de nos arrières, ça craint un mismatch (et ça force Rudy Gobert à défendre sur un meilleur shooteur, l’éloignant de la raquette). Quand je défends sur lui, au moins il n’atteint pas le cercle. Il va rater des tirs, il va mettre des tirs, mais au moins il ne nous écartèle pas en nous forçant à faire des prises à deux pour trouver ses coéquipiers. On le fait travailler. C’est tout. Nous le faisons travailler, et il est parfois capable de mettre ces tirs, mais parfois il ne les mettra pas. Il faut faire avec ça. »
Hier soir, il les a mis, avec donc ce 7/13 à mi-distance, des tirs que Russell Westbrook adore. « C’est de l’argent comptant. Moi et mon père, on travaille sur ce tir depuis que j’ai 14 ans. C’est du cash » assure-t-il.
https://www.youtube.com/watch?v=pzE6jue6KX8