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2010 – 2019 : les plus gros échecs de la décennie en NBA

Entre prises de risque à la Draft, transferts clinquants et douteux, tweet malheureux et dirigeants peu inspirés, la décennie 2010 a connu des échecs de grande ampleur. Retour sur les dix plus marquants.

Après les dix transferts les plus marquants, on continue notre voyage dans la décennie 2010, qui touche à sa fin dans quelques jours. Focus désormais sur les plus gros échecs des dix dernières, dans l’ordre chronologique.

Comme pour les transferts et c’est toujours le propre d’un best-of, il a fallu faire des choix. On s’est concentré uniquement sur les moments qui ont eu l’impact le plus fort sur le moment et/ou sur le long terme dans la ligue. Pas de Carmelo Anthony à Houston donc, ni de paragraphe réservé à la gestion catastrophique des Suns, ou encore sur ce qui aurait pu être l’échec numéro un de la décennie : le lockout de 2011.

Finalement, même si la crise a été majeure, raccourcissant la saison de seize matches, elle a permis de remettre les choses à plat et, au fil de la décennie, la NBA a gagné en puissance médiatique et financière pour arriver à l’aube des années 2020 avec un bulletin de santé quasiment parfait. Cette grève était un mal pour un bien.

« The Decision » et les Finals 2011 de LeBron James

Ça restera l’une des images sportives de la décennie. Le 8 juillet 2010 et après des semaines de rumeurs et d’attente, LeBron James va enfin annoncer le nom de sa future équipe. Pour cela, le double MVP a mis les petits plats dans les grands. Un show télé de 75 minutes, en « prime time », sur ESPN où l’ailier annonce qu’il rejoint Miami. Les revenus de cette gigantesque annonce sont reversés à des associations caritatives, mais l’effet médiatique est désastreux. Accusé de cracher sur Cleveland et de choisir la facilité en signant aux côtés de Dwyane Wade et Chris Bosh, James devient le grand « méchant » de la ligue.

Moins d’un an après, le « King » est en passe de réussir son pari. Certes, il a perdu son trophée de MVP, mais le Heat est en Finals face aux Mavericks. Mieux, il mène 2-1. Solide sans être flamboyant, James assure. Sauf que les trois matches suivants, c’est la dégringolade : 15.3 points de moyenne à 44 % au shoot et 16 % à 3-pts, 4.7 ballons perdus. Pire encore : il disparaît dans le « money time ». Il n’est que l’ombre de lui-même et les Mavericks l’emportent au terme du Game 6, en Floride. Un départ critiqué et des Finals manquées, à l’été 2011, James est au fond du trou. La suite sera bien plus réjouissante et réussie.

L’échange de James Harden en 2012

Pendant trois saisons, le Thunder a eu dans ses rangs trois futurs MVP et meilleurs scoreurs de la ligue. Encore très jeunes et perfectibles, Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden ont porté Oklahoma City vers les Finals 2012, s’inclinant face au Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. L’avenir leur appartenait. Durant et Westbrook avaient été prolongés à prix d’or, ainsi que Serge Ibaka. Il ne restait plus qu’Harden. Sauf que les négociations ne se déroulent pas comme prévu. Alors que le joueur souhaitait un chèque de 60 millions de dollars (le maximum), les dirigeants ne veulent pas excéder une offre de 54 millions. Comme aucun accord n’est trouvé, un transfert est monté.

Le sixième homme de la saison 2012 est envoyé vers Houston contre Kevin Martin, Jeremy Lamb, deux premiers choix et un second tour de Draft. Rétrospectivement, le transfert est un échec pour le Thunder qui, obsédé par l’envie de ne pas payer la luxury tax, ne veut pas lâcher six millions de plus pour un joueur qui va devenir le scoreur le plus impressionnant de sa génération et un MVP en 2018. Avec la même logique économique, celle de faire des économies, Kevin Martin partira dès 2013. Seulement, on sait qu’en 2015, OKC mettra 70 millions sur Enes Kanter, puis 100 millions sur Steven Adams. Avec le talent de Durant et Westbrook, le Thunder restera compétitif mais le départ d’Harden l’a sans doute privé d’un avenir plus brillant.

Le « Big Four » des Lakers en 2012-2013

Le « sweep » face aux Mavericks en 2011 avait mis fin au rêve de triplé pour les Lakers. Il avait également signé la fin de carrière de Phil Jackson, parti à la retraite, et remplacé par Mike Brown. Une page se tourne et la saison 2011-2012 est sans réelle saveur. La carrière de Kobe Bryant entre dans son dernier quart et les Californiens doivent tenter un coup pour continuer de jouer le titre. Durant l’été, à coups d’échanges, ils arrivent à enrôler Dwight Howard et Steve Nash ! Un énorme coup de poker et un « Big Four » impressionnant : Nash, Bryant, Pau Gasol et Howard. Les attentes sont énormes et on imagine déjà des Finals 2013 contre le Heat.

Sauf qu’après cinq matches et quatre défaites, Mike Brown est licencié. Cinq matches après, c’est Mike D’Antoni qui prend place sur le banc de Los Angeles après des négociations manquées avec Phil Jackson. Nash et D’Antoni, c’est séduisant et ça rappelle des souvenirs. Sauf que le meneur est gêné par des douleurs dorsales. Howard ne s’impose pas, lui aussi ralenti par son opération estivale au dos. Les Lakers peinent à trouver un rythme et souffrent en défense. Heureusement que Kobe Bryant est superbe, réalisant une de ses meilleures saisons.

Finalement, la fin de saison est encourageante (quatorze victoires sur les vingt derniers matches) et personne ne semble vouloir affronter les Lakers au premier tour. Le 12 avril 2013, après une rencontre énorme à Portland, Bryant se rompt le tendon d’Achille face aux Warriors. Les espoirs d’avenir s’effondrent. Howard part pour Houston dès 2013, Nash prend sa retraite la saison suivante quand, dans le même temps, Gasol s’envole pour Chicago. Une saison frustrante, inachevée. Un rendez-vous manqué avec l’histoire.

Anthony Bennett

Il faut sans doute remonter à LaRue Martin, en 1972, pour retrouver trace d’un premier choix de Draft aussi décevant qu’éphémère. Ce pivot avait connu une courte carrière de quatre saisons à Portland pour 5.3 points de moyenne et 4.6 rebonds par match. On n’est pas loin des 4.4 points et 3.1 rebonds de moyenne d’Anthony Bennett, lui aussi écarté de la NBA après seulement quatre saisons – et quatre équipes. La Draft 2013 fut difficile à lire à l’époque, aucun prospect ne faisant l’unanimité. Nerlens Noel était le plus attendu, mais sa rupture des ligaments croisés a brouillé les pistes. Et s’il est désormais facile de constater qu’il y avait des perles beaucoup plus bas comme Giannis Antetokounmpo, Rudy Gobert, ou encore C.J. McCollum, on notera que les Cavaliers avaient aussi la possibilité de sélectionner Victor Oladipo, qui aurait pu composer un duo explosif avec Irving…

Déjà gâtés en 2011 (et ils le seront encore en 2014) pour choisir les premiers, les Cavaliers décident donc de miser sur un intérieur de UNLV, doué offensivement, puissant mais un peu court (2m03) face aux grands. Son dynamisme offensif pourrait coller avec le talent de Kyrie Irving. Sauf que mentalement, Bennett est très fragile et introverti. Quand les difficultés pointent le bout de leur nez, il ne parvient pas à sortir la tête de l’eau. En 2014, il est intégré au transfert Kevin Love vers Cleveland et il rejoint Minnesota en compagnie d’Andrew Wiggins. Ce n’est guère plus brillant. Les deux saisons suivantes, à Toronto et Brooklyn, viennent conclure une carrière NBA clairement manquée. Depuis, il a erré entre passage en Europe, G-League et tentative avortée de retour vers la NBA. L’archétype même du joueur qui aurait été facilement oublié, s’il n’avait pas été sélectionné en première place de la Draft…

Kevin Garnett et Paul Pierce aux Nets

Si le départ de Mikhail Prokhorov l’été dernier a permis de tirer un bilan contrasté de son mandat à la tête des Nets, l’expérience de Kevin Garnett et Paul Pierce symbolise les ratés des premières années. Ambitieux mais peu au courant du système NBA, le propriétaire russe pensait que faire tourner la planche à billets suffirait à placer Brooklyn au sommet de la NBA. Billy King, le GM de l’époque, essaie par tous les moyens de monter une équipe capable de viser le titre et il valide un énorme échange avec Boston pour récupérer Kevin Garnett, Paul Pierce et Jason Terry. C’est risqué, surtout qu’il hypothèque l’avenir de la franchise en lâchant quantité de choix de Draft. Il a fait tapis.

Les vétérans de Boston viennent s’ajouter à Deron Williams, Joe Johnson et Andrei Kirilenko. L’effectif est sexy sur le papier et il est dirigé par un jeune premier, Jason Kidd. Assemblée pour les playoffs, l’équipe s’en sort de justesse dans un Game 7 contre Toronto au premier tour, puis s’incline largement contre le Heat. Dans la foulée et après un imbroglio interne, Kidd quitte la franchise pour Milwaukee et c’est Lionel Hollins qui prend les commandes sur le banc. Un coach d’expérience et une année de vécu ne peuvent qu’être bénéfiques à cette formation. Mais rien n’y fait : Pierce est parti pour Washington, Garnett n’est que l’ombre de lui-même et revient à Minnesota pendant la saison, Williams est loin de son meilleur niveau et cette équipe ne fait peur à personne. Elle est éliminée dès le premier tour en 2015 face à Atlanta.

En 2010, Prokhorov avait annoncé un titre dans les cinq ans ; en 2015, sa franchise et son projet sont en lambeaux sur le plan sportif. Heureusement, il fera le bon choix en donnant les clés à Sean Marks en 2016 pour le résultat que l’on sait désormais.

Le printemps et l’été du Thunder en 2016

Depuis le départ de James Harden, le Thunder n’a pas retrouvé le parfum des Finals, échouant notamment en finale de conférence 2014. Après une saison 2014-2015 sans playoffs à 45v-37d (Kevin Durant avait été blessé), Oklahoma City trouve un certain équilibre la saison suivante. Portée par Durant et Russell Westbrook, l’attaque est performante et en playoffs, ils écartent les Mavericks et les Spurs. La finale de conférence s’annonce corsée, avec les Warriors, champions en titre et auteurs d’une saison régulière à 73 victoires (record NBA). Mais après une victoire inaugurale, en terre californienne, puis deux fessées devant leur public, le Thunder est à une marche des Finals et d’un exploit retentissant.

Sauf que l’équipe de Billy Donovan est rattrapée par ses démons. La tension monté, la nervosité aussi. Dans le « money time », Durant et Westbrook enfilent sans succès le costume de soliste. En face, Golden State est sûr de ses forces, symbolisées dans un superbe Game 6 où Klay Thompson envoie onze paniers primés sur le parquet de la Chesapeake Energy Arena. Le Thunder s’effondre et s’incline à l’issue du Game 7, devenant une des rares équipes à céder une avance de 3-1 dans une série de playoffs. Mais le pire est à venir puisque Durant, free agent dans la foulée, signe pour Golden State. L’ailier All-Star voulait une bague et rien d’autre. En quelques semaines, la franchise a perdu une série qu’elle maîtrisait puis son meilleur joueur, qui passe carrément chez l’ennemi. Le camouflet.

Kyrie Irving aux Celtics

Sur le papier, l’équipe de Boston version 2017-2018 avait le parfait profil du finaliste contre les Warriors. Après un parcours 2017 sublimé par les performances d’Isaiah Thomas et une finale de conférence perdue face aux Cavaliers, Danny Ainge veut franchir le dernier palier. Il profite de la demande de transfert de Kyrie Irving et de la présence de Gordon Hayward sur le marché pour faire coup double. Dans le même temps, à la Draft, il va chercher Jayson Tatum. Brad Stevens dispose alors d’un effectif fourni et talentueux. Les planètes semblent alignées pour permettre à Boston de remporter une bague, dix ans après la dernière.

Une première blessure, terrible, celle de Gordon Hayward dès le premier match retarde pour un an la mise en place de cette équipe. Puis, aux abords des playoffs, c’est le genou gauche d’Irving qui grince. Il est opéré et Boston doit composer sans ses deux All-Stars. Les playoffs 2018 sont pourtant superbes et l’esprit collectif de cette formation est remarquable. Les Celtics ne passent qu’à un match des Finals, terrassés par un colossal LeBron James. L’année suivante est donc celle des espoirs puisque James est parti vers Los Angeles. Mais la greffe ne prend pas, Kyrie Irving entretient le flou sur son avenir et l’équipe n’affiche jamais son meilleur niveau, incapable d’établir une hiérarchie et de trouver un équilibre de jeu.

Largement dominée par les Bucks en playoffs, la formation celte doit se reconstruire avec le départ du meneur, très décevant dans son rôle de leader, celui qu’il attendait tant après des années dans l’ombre du « King ». Ces deux saisons laisseront un gout très amer pour les fans de Boston.

L’évolution du All-Star Game

Les derniers matches des étoiles de la décennie 2000 n’avaient déjà pas forcément été passionnants, mais le show le plus populaire de la ligue s’est petit à petit transformé en caricature. La rencontre est bien évidemment organisée pour les fans, mais au fil des saisons, les défenses ont été de plus en plus laissées au vestiaire, pour devenir un simple concours de dunks et de shoots à 3-pts où chacun regarde son coéquipier faire le show. En 2017, on atteint des « sommets » avec les deux équipes qui inscrivent 374 points…

La ligue décide de changer les règles pour relancer l’intérêt autour de ce match. Ce sont les deux joueurs qui reçoivent le plus de voix qui composent leur équipe, parmi les All-Stars. Le premier match de cette nouvelle formule, en 2018, est plus sérieux, mais dès la saison suivante, il retombe dans ses excès : 167 paniers à 3-pts tentés... En moins de quinze ans, le All-Star Game a perdu de son piquant et la ligue cherche à endiguer ce phénomène.

En 2017, elle a également eu l’idée de monter une soirée télévisée, en juin après la Draft, pour décerner les trophées de fin de saison régulière : les NBA Awards. Mais le timing rend ce moment anachronique : l’adrénaline de la saison est retombée, les audiences chutent année après année et les joueurs récompensés ne partagent pas ce bonheur avec leur public comme avant. Une fausse bonne idée.

Phil Jackson et Magic Johnson dirigeants

Les plus grands échecs se nourrissent souvent des plus grandes attentes. En mars 2014, Phil Jackson, l’homme aux onze bagues de champion sur les bancs de Chicago et Los Angeles, devient président des Knicks. La ville est en ébullition. Le « Master Zen » a remporté les deux titres de l’histoire la franchise dans les années 1970 et son aura est gigantesque. Avec lui, New York va enfin retrouver de sa superbe. Mais Jackson va multiplier les mauvais choix. Certes, il débarque dans une maison très mal entretenue où un manque de souplesse financière et de choix de Draft se font ressentir. Difficile de construire dans ces conditions, mais entre sa communication ratée, sa volonté d’imposer l’attaque en triangle avec Derek Fisher comme coach et Kurt Rambis en assistant et ses transferts douteux pour assainir les finances, les Knicks ne remontent pas à la surface. En juin 2017, fin de l’histoire. Pour être totalement juste, on peut souligner, et l’actualité le prouve à merveille, que ce n’est pas beaucoup mieux depuis son départ, néanmoins, pour un personnage de la dimension de Phil Jackson, on ne peut pas s’en satisfaire. Surtout à 10 millions de dollars par an…

En février 2017, c’est Magic Johnson qui s’installe dans le fauteuil de président des Lakers. Le meilleur joueur de l’histoire de la franchise (avec Kobe Bryant), véritable icône de la ville, affiche son sourire et redonne le sien aux fans, en deuil depuis le départ du « Black Mamba ». 18 mois plus tard, Magic réalise le coup de sa carrière : signer LeBron James. Associé à Rob Pelinka, le GM des Lakers (avec lequel les relations ne seront pas au beau fixe), ils montent un effectif bancal et peu adapté à la NBA moderne pour l’accompagner. La blessure du « King » puis le transfert avorté d’Anthony Davis brisent leur course aux playoffs.

Le 10 avril 2019, devant les caméras et à la surprise générale, Magic démissionne. La fin d’un mandat de moins de trente mois où l’ancien meneur de jeu du Showtime a affiché ses limites dans la fonction de président. Voulant rester dans l’esprit du consultant d’ESPN ou de l’ancien joueur qui délivre les bons points sur Twitter, Magic n’a jamais enfilé pleinement le costume et des critiques internes l’ont même qualifié de paresseux et d’autoritaire avec le personnel. Loin de son image médiatique habituelle donc.

L’incident diplomatique avec la Chine en 2019

Le tweet le plus coûteux de l’histoire de la NBA. Aucun mot écrit, une simple image où l’on pouvait lire : « Combattez pour la liberté. Soutien à Hong Kong. » Tel était le tweet de Daryl Morey, le GM des Rockets, alors que les Texans arrivaient au Japon pour y disputer des matches de présaison. Ce message de soutien aux manifestants de Hong Kong n’a pas plu à la Chine, mais alors pas du tout. La réaction a été immédiate : la franchise de Houston a été boycottée en Chine. Pour ne rien arranger, les communiqués de la ligue, différents en anglais et en chinois, ont ajouté de l’huile sur le feu et les joueurs présents en Asie ont été mis dans l’embarras. Adam Silver s’est retrouvé coincé entre sa position de garant des libertés d’opinion des joueurs et de sa ligue et celle de maintenir un lien avec un marché économique aussi énorme que juteux. Ou comment ménager le chèvre et le chou, le dragon et la torche.

Les conséquences financières sont encore difficiles à définir et c’est seulement le recul qui permettra de faire le bilan de ces bouillantes semaines mais nul doute que les nouvelles ne seront pas bonnes. Les produits NBA ont été massivement retirés dans les magasins des grandes villes chinoises et les matches d’ouverture de la saison boudés par la télévision locale. Actuellement, la Chine représente 10 % des revenus de la ligue, et cela pourrait être le double d’ici la fin de la prochaine décennie. Quant à Houston, des millions de dollars auraient été perdus pour les Rockets, qui étaient très populaires dans l’Empire du Milieu depuis les années Yao Ming. Leurs matches ne sont même plus retransmis en Chine…

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