Malcolm Brogdon, un métronome qui vaut son prix

Même si tout le monde pensait du bien de Malcolm Brogdon, meilleur rookie en 2017 et élément essentiel de la progression des Bucks, lui proposer un contrat à 85 millions représentait un pari pour les Pacers.

Un pari que la franchise ne regrette pas jusqu’à présent, tant le joueur confirme les attentes qui l’entouraient : meneur de jeu à plein temps, il est excellent dans son rôle de métronome et Indiana affiche un bilan de 16 victoires pour 9 défaites. Sans Victor Oladipo. « Il sait comment contrôler une équipe. Par son attitude, il peut vraiment mener l’équipe en montrant l’exemple, que nous suivons. Il est présent chaque soir et sort des statistiques folles sans faire de bruit » résumait il y a quelques semaines Doug McDermott.

Ses statistiques après 21 matchs ? 19.5 points à 48% aux tirs et 36% à 3-points, 7.5 passes décisives et 4.5 rebonds en 32 minutes en moyenne. Depuis une absence de trois matchs pour soigner son dos, il atteint les 20 points avec de très propres 50% et 42% à 3-points en 9 sorties.

Un gestionnaire de premier choix

Preuve de son engagement, de ses qualités de gestionnaire, et de la compréhension de son rôle dans une équipe en quête de repères, il est très efficace en début de match pour mettre les Pacers sur les bon rails (6 points à 55% dont 42% de loin). Comme hier soir contre Boston avec 5 points rapides pour bien entamer le duel contre Boston.

Il peut scorer quand il le faut, mais sait aussi faire la passe pour mettre en confiance et s’appuyer sur ses coéquipiers. Le quatrième quart-temps de la nuit dernière contre les Celtics est à ce titre très symbolique : il a, à son rythme, été chercher 10 lancers francs dans les quatre dernières minutes pour obliger ses adversaires à scorer sur chaque possession. Et il a aussi parfaitement trouvé Justin Holiday pour un gros 3-points à 1 minute 30 de la fin.

Les lancers francs, un exercice pour lui

« C’est super d’avoir un gars comme ça » note Nate McMillan. « Il est à 97 ou 98% (95%, meilleur pourcentage de la ligue) aux lancers, et c’est important d’avoir des bons shooteurs sur le terrain en fin de match. La première option est d’essayer de lui donner le ballon et de le laisser jouer. Avec Domas, il ont été bons sur pick-and-roll dans les deux ou trois dernières minutes, et puis il a fait cette super passe pour Justin dans le corner. Il faut savoir lire le jeu et faire le bon choix, tirer ou donner le ballon au gars ouvert, il le fait bien. »

Au total, il a obtenu quinze lancers dans le match, tous transformés et essentiels pour battre Boston. « Depuis le lycée, il y a des jours où quand je vais à la salle, j’essaie de mettre le plus de lancers sur 100 tentatives. Si je ne fais pas 95 ou mieux, je recommence » raconte-t-il. « Je pense que les lancers francs sont les tirs les plus faciles au basket, ce sont ceux qu’il faut mettre. » Un exercice qu’il rend facile, pour lequel il faut pourtant faire preuve de sang-froid. Ça symbolise finalement bien le jeu de celui qui, sans faire de bruit, continue de monter en puissance et pourrait bientôt prétendre à une première sélection au All-Star Game en février prochain…

https://www.youtube.com/watch?v=mUD2EpFXclE

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.