À Sacramento, une bataille royale pour le poste de pivot

Sacramento a connu une valse de pivots cet été. Exit Willie Cauley-Stein, parti rejoindre les Warriors, et son remplaçant Kosta Koufos, exilé en Russie. Et bonjour Dewayne Dedmon, arrivé des Hawks, et Richaun Holmes des Suns. Bonjour aussi la question de comment vont se répartir les minutes…

Une équation à trois inconnues car il y a également le « sophomore » Harry Giles, capable de jongler entre les postes de pivot et d’ailier fort, est aussi un prétendant. Trois hommes et autant de profils différents pour Luke Walton.

« On peut jouer avec Dedmon qui peut écarter le jeu pour nous, ce qui peut permettre à De’Aaron (Fox) d’avoir un boulevard dans la raquette », commence par analyser le coach des Kings. « Nous avons Holmes, qui est l’un des joueurs les plus dynamiques en sortie de pick-and-roll. Nous avons Harry qui est l’un des meilleurs créateurs de l’équipe, par rapport à ce que je peux dire de l’année dernière ».

Dewayne Dedmon, âgé de 30 ans, semble être le candidat naturel pour accompagner le jeune Marvin Bagley III dans le cinq. Il est le plus âgé, le plus expérimenté des trois, et celui à qui les Kings ont offert un beau contrat de 40 millions de dollars sur trois ans. Et il a effectivement ce que les autres n’ont pas : un tir à 3-points. Il rentrait 38% de ses tentatives l’an passé, en shootant plus de trois fois par match.

« Avant Atlanta, mes coaches ne voulaient pas que je shoote à 3-points », rappelle-t-il en référence à ses passages à Orlando ou San Antonio. « Ça ne m’a pas empêché de bosser dessus méthodiquement à chaque été ». En plus de pouvoir envoyer de loin avec Luke Walton, il assure que le jeu « up-tempo » des Kings lui va très bien.

« Une concurrence saine »

Ce basket pratiqué par Sacramento devrait également aller à Richaun Holmes, habitué à apporter son panache et son énergie, que ce soit depuis le banc des Sixers ou celui des Suns. « Nous avons une grosse profondeur, avec beaucoup de gars talentueux », juge ce dernier.

Le plus jeune des trois, Harry Giles, qui ne sera pas du voyage des Californiens en Inde à cause d’une douleur au genou, aura lui aussi une carte à jouer : « Je pense qu’on apporte tous des choses différentes sur la table. Je suis prêt à me battre, c’est l’essentiel ».

Luke Walton devra ainsi se charger de répartir au mieux les minutes entre les trois hommes. « C’est une concurrence saine, une concurrence saine », répète le coach. « J’ai connu de grandes équipes où tout le monde se supporte. Tu essaies de te donner à fond face aux autres, tous les jours à l’entraînement. En faisant cela, tu rends l’équipe meilleure, tu deviens meilleur et à la fin, c’est à moi de juger qui a mérité ces minutes ».