“Fred a un cœur, je ne sais pas comment il tient dans sa poitrine car il a un cœur énorme.” Fred VanVleet doit ce bel hommage à Marc Gasol. Difficile de donner tort à ce dernier tant « FVV » impressionne ces dernières semaines. Incapable de rentrer un tir durant la série face aux Sixers, puis dans la première partie de la finale face aux Bucks, le sixième homme a renversé la tendance depuis, coïncidence ou non, qu’il est à nouveau papa.
« Il est toujours calme, c’est fou »
Le contraste statistique est saisissant : de 4 points de moyenne à 26% aux tirs, il est passé à 15 points à 57% depuis la naissance de son second enfant. Une naissance pour une renaissance donc.
Cette nuit encore, à Oakland, il s’est montré précieux avec ses 11 points (4/8), dont quelques tirs casse-croûte et surtout le « dagger » : un tir primé impossible devant Draymond Green, à moins de deux minutes du terme, pour mettre fin aux derniers espoirs des Warriors.
Lorsqu’on l’interroge sur son coéquipier, Pascal Siakam ne tarit d’ailleurs pas d’éloges : “C’est mon joueur NBA favori en ce moment. Il est toujours calme, c’est fou. Je me tourne toujours vers lui lorsque je m’énerve contre moi-même. Il a toujours le même comportement. C’est comme s’il me disait d’être relax lorsqu’on se regarde. Fred est le type de joueur que tu adores avoir ton équipe.”
Le propos du Camerounais est un joli clin d’œil car quelques jours plus tôt, Fred VanVleet en avait dit autant de lui : “On plaisante tout le temps mais il est littéralement mon joueur NBA préféré.”
Mission : ralentir Stephen Curry
Selon Pascal Siakam, Fred VanVleet apporte sa touche aux Raptors tant avec l’énergie, avec son tir à 3-points qu’avec sa défense. La nuit dernière, il a dû se coltiner, pendant une bonne partie du match, le feu follet d’en face, un certain Stephen Curry. Ce dernier a bien terminé avec 47 points. Mais par sa défense sur l’homme (avant écran) ou en « boîte », Fred VanVleet a malgré tout un impact sur le Warrior.
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“Ils l’envoient me presser tout terrain pour essayer de me faire bosser”, raconte d’ailleurs le double MVP. “Il sait qu’il a de l’aide derrière lui donc il peut être beaucoup plus agressif sur le ballon. Ils lui donnent la liberté de le faire.” Mais comme le dit le meneur, passer l’obstacle Fred VanVleet grâce à un écran n’a pas été si compliqué : “Ce soir, dès le départ, j’ai eu le sentiment de pouvoir aller où je voulais sur le parquet.”
De son côté, Fred VanVleet regrette que son équipe ait laissé trop de tirs faciles à Stephen Curry. “On savait qu’il allait arriver en feu mais on a survécu à la tempête”, dit-il. “On en a fait suffisamment pour l’emporter.”