Il s’étaient quittés en finale de conférence, sur une série étouffante. Ils se sont retrouvés pour un premier match qui prend la même direction. Andre Iguodala rejoint le cinq majeur de Steve Kerr en remplacement d’Andrew Bogut mais c’est Draymond Green qui est particulièrement agressif pour lancer Golden State. En face, les Rockets arrosent de loin en commençant par un 0/7 à 3-points, avec notamment James Harden, qui teste tous les défenseurs… et les arbitres.
Trop de ballons perdus pour Golden State
Kevon Looney fait une bonne entrée mais si Stephen Curry et Kevin Durant marquent eux de loin, les Warriors perdent trop de ballons, face à une défense de Houston très agressive et qui « switche » tout. 28-19 après un quart-temps.
Golden State fait un gros travail pour empêcher James Harden de lancer ses lobs vers Clint Capela mais le barbu ramasse quand même les points aux lancers francs, et surtout ses coéquipiers trouvent enfin la mire de loin. Eric Gordon est particulièrement chaud et après avoir commencé par un 3/19 de loin, Houston finit la première mi-temps sur un 7/9.
Tout est à refaire pour Golden State, qui se retrouve à égalité (53-53) à la pause, la faute aux turnovers.
Les Rockets s’énervent contre les arbitres
Houston prend même la tête au retour des vestiaires mais Golden State s’appuie à nouveau sur Kevin Durant pour reprendre le contrôle du match. L’ailier est toujours aussi impossible à arrêter et les Warriors utilisent les « matchups » favorables pour profiter de ses talents de scoreur. En face, les Rockets tentent de faire pareil mais les arbitres refusent la plupart du temps de siffler faute sur les contestations à 3-points, les Texans balançant un peu trop leurs jambes après leurs shoots.
Chris Paul prend ainsi sa première faute technique, rapidement suivi par Mike D’Antoni, et voilà Golden State qui reprend un petit matelas d’avance (83-76) à l’entame du dernier quart-temps.
Eric Gordon ramène encore son équipe, alors que James Harden gratte quelques lancers et shoote même à mi-distance, pour tenter de soigner sa maladresse. Les deux défenses coupent tellement d’options que les possessions des deux équipes finissent généralement par des isolations, utilisant le pur talent offensif des différents acteurs. À ce jeu-là, Kevin Durant n’est pas mauvais et il permet à Golden State de garder cinq points d’avance (100-95) dans les 90 dernières secondes du match.
Le 3-points qui tue pour Stephen Curry…
James Harden va chercher le panier avec la faute et Mike D’Antoni fait renter Nene Hilario, pour arrêter de lâcher des rebonds offensifs précieux. Mais Stephen Curry, qui se bat avec cinq fautes depuis un moment, profite immédiatement de l’opportunité. Le double MVP force le Brésilien à défendre sur lui, se décale et lâche un 3-points qui tue !
Les Rockets sont sonnés mais James Harden inscrit un panier rapide et Kevin Durant perd un nouveau ballon, qui offre une balle à Houston pour égaliser. James Harden tente son stepback classique, les jambes en avant, et les arbitres ne considèrent donc pas que Draymond Green est rentré dans son cylindre. Chris Paul récupère le rebond offensif mais perd le cuir, et il perd aussi ses nerfs, en se rapprochant beaucoup trop près d’un arbitre, qui lui donne une deuxième technique. Expulsion.
James Harden et ses camarades doivent s’avouer vaincus dans ce premier round encore une fois étouffant, entre deux équipes qui « switchent » tout et coupent quasiment tout le jeu offensif adverse. Dans ces conditions, tout se joue sur les détails et la capacité des attaquants à faire la différence. Aux arbitres désormais d’être constants dans leurs coups de sifflet.