Même privés d’Andreï Kirilenko, blessé à la cheville pour ne pas changer, le Jazz reste l’équipe à battre dans la conférence Ouest et mardi, les Clippers se sont cassés les dents comme d’autres prétendants avant. Cette cuvée 2006-2007 est très solide qu’on se le dise, peut-être la plus forte depuis la finale NBA 1998 du temps de Stockton, Malone et Hornacek. Débarqués à Salt Lake City nantis de cinq succès de rang, les troupes de Mike Dunleavy mordent la poussière en seconde période (59-36) malgré ses six joueurs en double-figure. « C’est à mettre au crédit de notre force de caractère et de notre défense« , se félicite Carlos Boozer, un des héros de la soirée.
Piqués au vif par un des accès de colère légendaire de Jerry Sloan, adepte du genre et dont les coups de sang font passer Popovich pour un coach calme, les stars du Jazz sont revenus sur le parquet en seconde période gonflés à bloc. Tout particulièrement Okur (27 pts), Harpring (22 pts), Boozer (16 pts, 15 rbds, 7 passes) et Deron Williams (16 pts, 7 passes). Avec ce quatuor, en sus des surprenants rookies Brewer (12 pts) et Millsap (4 blocks, 4 steals, 6 rbds) et en attendant le retour d’AK47, Utah peut voyager n’importe où et sera bien difficile à scalper dans son antre. Surtout si sa défense reste au niveau de la performance de mardi soir face aux Clippers. Les Angelinos resteront en seconde mi-temps plus de 10 minutes sans marquer le moindre panier. Dès lors, le duel des leaders de la conférence Ouest tournait à la démonstration. Au final, + 22 pour Utah, qui reste en tête à l’Ouest avec un bilan de 7-1.