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Trop petit, trop maigre, rien de plus qu’un shooteur… Steph Curry revient sur ses jeunes années

« Chacun sa route, chacun son chemin ». À comparer les parcours des deux dernières superstars NBA avant d’arriver au sommet, LeBron James puis Stephen Curry, on note que ceux-ci sont diamétralement opposés.

Le premier a été le plus jeune athlète à faire la couverture de Sports Illustrated, tous ses faits et gestes étaient épiés dès son premier pas au lycée. Une ascension programmée vers le trône que n’a pas connu son plus digne successeur, dont le seul signe de distinction était de porter le même nom de famille que son père, Dell, un shooteur référencé des années 90.

« Steph Curry ressemble à un joueur d’une équipe AAU »

Avec son manque de physique et sa seule dimension de shooteur, beaucoup d’observateurs le voyaient alors, au mieux, dans le même costume que son papa, un « simple » sniper. Mais le triple champion NBA a continué de croire en ses chances afin de devenir le joueur mondialement connu qu’il est aujourd’hui, non content de s’immiscer dans les discussions sur les meilleurs joueurs de l’histoire de ce jeu.

Dans sa lettre pour « The Player’s Tribune » appelée « sous-estimé », Steph Curry est revenu sur cette période compliquée, ponctuant son texte de plusieurs messages postés sur Twitter il y a plusieurs années qui ont nourri sa motivation. Des messages sur lesquels on peut notamment lire : « Steph Curry ressemble à un joueur d’une équipe AAU », « Steph Curry ne gagnera jamais un titre », « Fournier domine Curry sur chaque action. Il est mauvais en défense » ou encore « Steph Curry est le joueur le plus surestimé de la NBA ».

Le meneur raconte que c’est à 13 ans, en 2001, qu’il a eu le premier déclic. Après une prestation ratée qui lui a fait comprendre que son chemin n’allait pas être comparable à un long fleuve tranquille mais plutôt à un chemin semé d’embûches.

« On participait aux championnats nationaux AAU du Tennessee. Je devais faire 1m65 et 45 kilos tout mouillé. On avait perdu et j’avais mal joué. J’avais enfin eu la chance que j’attendais toute l’année pour me mesurer… et je suis tombé de haut. C’était vraiment comme un réveil. Cela ressemblait à ce moment de vérité, où il n’y avait qu’une seule leçon à retenir : que je n’étais pas assez bon. Je me souviens retourner à notre chambre d’hôtel – je pense que c’était un Holiday Inn Express ? – et juste bouder. Je n’étais pas fâché de perdre. J’étais juste… dégoûté. J’étais dans ma carapace de tortue. Je me sentais… Comme on nous apprend vraiment à nous sentir quand on dispute ces grands tournois avec des matchs au couteau : un peu comme sur un chemin d’où l’on sort mort ou vif. Mon père a emprunté ce chemin et a réussi à rejoindre la ligue. Et son fils ? Son fils ne pouvait même pas marquer un panier contre d’autres jeunes de 13 ans ».

A lui d’écrire sa propre histoire

Ce n’est pourtant pas son père, mais sa mère qui lui a relevé la tête en lui délivrant un discours qu’il a gardé en tête pour le reste de sa carrière.

« Comme je l’ai dit, je n’étais pas énervé. J’étais plus juste, du genre : « Oh, ok, c’est tout? Je ne suis pas assez bon ? Tout ça est… terminé ? » Pour moi, à ce moment-là, c’était à peu près terminé. Mais c’est aussi à ce moment-là que mes parents m’ont assis à cet Holiday Inn dans le Tennessee et m’ont donné ce que j’appellerais probablement le discours le plus important de toute ma vie. J’aimerais avoir la transcription pour vous, car il y avait de véritables joyaux. En gros ? Ma mère a pris les devants. Elle a dit, « Steph, je ne te le dirai qu’une fois. Après ça, ce rêve de basket… sera ce qu’il sera. Mais voilà ce que j’ai à te dire : personne d’autre que toi ne peut écrire ton histoire. Aucun scout, aucun tournoi, aucun autre petit garçon qui fait peut-être mieux ci ou ça. Ton nom de famille non plus. Rien de tout cela ne sera l’auteur de ton histoire. Seulement toi. Alors réfléchis bien à ça. Prends ton temps. Et ensuite, écris ce que tu veux écrire , mais saches que cette histoire est la tienne ». Ce moment est resté en moi, tout au long de mes jeunes années et durant ma carrière de basketteur. C’est le meilleur conseil que j’ai jamais eu. Et chaque fois que j’en ai eu besoin – chaque fois que j’ai été snobé, sous-estimé ou même quand on m’a totalement manqué de respect, je me suis souvenu de ces mots et j’ai persévéré. Je me suis dit: ce n’est pas une histoire à écrire, mais la mienne. (…) Attendez, vous ne pensiez pas que c’était l’un de ces contes de fées dans lesquels l’enfant reçoit un conseil, puis tout changeait immédiatement pour le mieux, non? Parce que…..Ce n’est vraiment pas ça ».

La dure loi de l’expérience « pré-Draft »

Steph Curry est alors revenu sur le long chemin qui l’a mené à la NBA, à commencer par Davidson mais aussi les entraînements pré-Draft, ces moments où toute une vie peut basculer. Ce qui pouvait en être dit et qui l’a profondément marqué, à tel point qu’il s’en souvient encore aujourd’hui, comme si c’était hier.

« Je me rappelle de Doug Gottlieb, qui était un observateur reconnu de la Draft à l’époque qui expliquait, qu’il y avait six autres meneurs dans ma draft avec un potentiel plus élevé que moi. SportsCenter en avait fait un tweet avec son commentaire…. et je suppose que quelqu’un l’a trouvé quelques années plus tard, quand on a commencé à avoir du succès à Golden State ? Il circule à nouveau de temps en temps. Bien sûr, je taquine et c’est quelque chose qui me faire sourire maintenant. Mais à l’époque ?? C’est dur de décrire à quel point ces commentaires me tuaient. Toutes les analyses que ces gens publiaient, tous ces « scouting reports », les trucs de ce genre qui maintenaient l’attention sur ce que j’étais supposé incapable de faire. « Trop petit », « pas un finisseur », « extrêmement limité ». Je m’en rappelle encore aujourd’hui. Mais ce qui est encore plus fou, c’est comment, même aujourd’hui, même si j’ai fini par faire ce que je fais à présent, et que plein de joueurs uniques entrent dans la ligue et montrent ce qu’ils peuvent faire, vous voyez encore ces soi-disant experts scouter de la même façon : en se concentrant sur les points négatifs, ce que les joueurs ne peuvent pas faire. Au lieu de comprendre leur potentiel, de quoi ils sont capables. »

La naissance du « Underrated Tour »

La star des Warriors a alors l’idée d’organiser un camp, qui s’appellera le « Underrated Tour », dédié aux joueurs qui passent au travers des radars et dont les scouts n’ont pas décelé le potentiel. Un camp dans lequel se trouvera selon lui son successeur.

À ce sujet, Steph Curry estime que ces critiques sur son potentiel sont toujours enfouies en lui et qu’elles ont toujours nourri sa soif de réussite.

« J’ai remarqué une chose, lorsque vous commencez à avoir un certain succès, se sentir « sous-estimé » commence à disparaître. Une fois que vous avez enfin atteint votre objectif ultime, ça s’en va pour toujours. Mais de ma propre expérience ? Dans ta tête, honnêtement, ça ne disparaît jamais. Dans la mienne en tout cas, ça n’a même jamais diminué. Pas en 2010, lorsque j’ai essayé de faire regretter les choix de draft de cinq équipes. Pas en 2011, lorsque j’ai essayé de montrer que j’avais plus de valeur qu’une simple monnaie d’échange. Pas en 2012, lorsque j’ai dû lutter contre mes problèmes de cheville. Pas en 2013, lorsque j’ai essayé de décrocher une prolongation de contrat dont beaucoup de gens pensaient que je ne méritais pas. Pas en 2014, lorsqu’il a fallu prouver que ces experts avaient tort, car ils estimaient que le style de jeu de Curry ne fonctionnerait pas en playoffs. Pas en 2015, lorsqu’il a fallu prouver que ces experts avaient tort, car ils estimaient que le style de jeu de Curry ne fonctionnerait tout simplement pas en finale NBA. Pas en 2016, lorsqu’on essayait de battre le record des 72 victoires des Bulls. Pas en 2017, quand on essayait de comprendre comment les Warriors avaient foutu une série en l’air après avoir mené 3-1. Pas en 2018, quand on a essayé de surmonter un tas de blessures et une super équipe des Rockets et je ne sais quoi d’autre qui aurait pu nous arriver. Et même pas en 2019, même pas cette année, à essayer de nous en sortir pendant que les gens enterrent vivants notre série historique. Cette puce sur mon épaule ne m’a jamais quitté. A chaque fois, ça a renforcé cette partie de moi. Je pense que c’est l’une des choses les plus importantes que j’ai vraiment appris en ce qui me concerne au cours des 17 dernières années: cette façon d’être « sous-estimé » qui pourrait bien ressembler à un sentiment que le monde vous impose. Mais si vous trouvez comment l’exploiter? Cela peut devenir un sentiment que vous imposez au monde. Et plus j’y pense, plus je me rends compte que c’est la raison pour laquelle on fait cette annonce aujourd’hui. C’est pourquoi je lance « The Underrated Tour ». Parce que j’ai déjà un camp… et c’est génial. Mais devinez qui n’aurait pas été invité ? Moi. Et je vais vous dire un truc, je commence vraiment à voir quelque chose chez ce mec. Ne le laissez pas filer, ce petit est un tueur ».

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