Avec un grand Clint Capela, Houston remporte le derby texan face aux Spurs

Dans un match de séries, les Rockets mettent fin à la belle série de victoire des Spurs (108-101) grâce à leurs cadres, et plus particulièrement Clint Capela, auteur d’un double double-double (23 pts, 21 rbds), omniprésent pour compenser la maladresse de James Harden, auteur de 39 points et 10 passes mais avec un pourcentage médiocre (12/34 aux tirs).

L’étrangeté de ce match se retrouve d’ailleurs dans les chiffres globaux avec une équipe qui s’impose avec moins de 40% aux tirs face à un adversaire à plus de 47%. Les Spurs ont en effet joué un match particulièrement appliqué, derrière DeMar DeRozan (28 pts, 7 rbds, 8 pds). En revanche, les joueurs de Gregg Popovich ont tiré dix lancers de moins.

Opposition de style d’entrée de match

Dès le début de match, les deux équipes se tiennent, chacune dans leur registre : Houston derrière l’arc et dans la raquette, San Antonio à mi-distance. Le jeu des Rockets est pourtant particulièrement statique avec un James Harden qui monopolise le ballon et l’oriente à sa guise jusqu’au bout de l’horloge. Ça fonctionne tandis que les Spurs appuient sur la circulation du ballon et partagent les responsabilités. Les Rockets achèvent le premier quart-temps en tête, sans se détacher (28-26).

Les Spurs attaquent la période suivante de manière plus agressive, lancés par Rudy Gay, Derrick White et Davis Bertans. Ils prennent l’avantage, 34-28, en imposant la patte défensive qui les a caractérisés sur les cinq dernières rencontres. Eric Gordon en fait d’ailleurs les frais, contré par Jakob Poeltl. James Harden reprend la main sur le jeu de son équipe mais les défenses sont serrées, et la réussite fuit les deux équipes. Sur ces douze minutes, elles n’ont inscrit que 30 points en cumulé et San Antonio parvient à la pause avec une petite possession d’avance, 43-41, la faute aux efforts adverses en fin de période.

Les Rockets font la différence après la pause

Cette fois, ce sont les Rockets qui reviennent dans le match les plus déterminés et ce quart-temps est un vrai fardeau pour les Spurs. Dans le sillage de James Harden, tous les hommes responsabilisés par Mike D’Antoni s’y mettent, des deux côtés du terrain. P.J. Tucker abat ainsi un boulot incroyable dans la raquette alors que les arrières Gerald Green et Eric Gordon, jusqu’ici maladroit, se déchaînent derrière l’arc. San Antonio est dans le dur défensivement, toujours en retard sur les décalages provoqués par Houston. Offensivement, seul DeMar DeRozan se démarque mais ce n’est évidemment pas suffisant, et l’écart est déjà de 15 longueurs avant d’entamer l’ultime période, 84-69.

Le dernier quart-temps tourne à l’avantage de San Antonio, avec une bien meilleure concentration dans l’exécution offensive : Davis Bertans frappe à 3-points tandis que les meneurs trouvent l’accès au cercle, soutenus par Poeltl.

Cependant, les Spurs n’arrivent pas à empêcher les prises de position de Clint Capela, le joueur le plus stable pour Houston ce soir. Ils parviennent cependant à renverser la dynamique du match avec l’adresse retrouvée de Derrick White ou Rudy Gay, et à 3 minutes de la conclusion, ils reprennent enfin l’avantage, 99-97. La différence se fait de nouveau dans les détails, et notamment l’agressivité : P.J. Tucker est de nouveau celui qui s’arrache sur les ballons et permet sur un rebond offensif de libérer Eric Gordon pour un tir primé décisif. LaMarcus Aldridge en échec, c’est James Harden qui se charge des derniers ballons : d’un « step back » puis d’une faute provoquée sur Derrick White derrière l’arc, il fait l’écart décisif.