Malgré les coups de chaud et la présence dans la money-time de Zach LaVine, Chicago souffre pour gagner des matchs. Pour gagner, précisons bien. Car pour exister, voire bousculer ou malmener son adversaire, les Bulls y parviennent.
Seulement, ils ont souvent du mal à conclure. À Milwaukee, ce constat s’est montré sur sa forme la plus extrême. Une avance de 22 points gâchée, pour finalement s’incliner de 19 unités.
« C’est inacceptable de détruire une avance de 20 points aussi vite », regrette Zach LaVine. « C’est dingue. C’est chiant. On n’est pas au niveau en défense. On fait des erreurs mentales. Si on ne met pas de shoots, on doit tout de même défendre, être dur, avoir de l’énergie et la mentalité qu’on possède quand on met dedans. On ne va pas marquer chaque tir tenté, mais on doit fournir les efforts. »
En 13 minutes seulement, l’avance des Bulls va fondre comme neige au soleil. Entre la dernière minute de la première mi-temps et la fin du troisième quart-temps, les Bucks passent un 50-17 ! Durant ce passage crucial, les Bulls sont en panne avec 6/25 au shoot et laissent les Bucks shooter à 65%. Ou comment griffonner 23 minutes de bon basket.
« La première mi-temps était la meilleure de notre saison », constate Fred Hoiberg. On a délivré 17 passes décisives, perdu seulement 6 ballons. La balle circulait. On jouait et on faisait tout bien. Nos joueurs évoluaient avec une grande confiance. »
Un problème de régularité
Quand cette dernière fut renversée, Chicago a coulé. Le début de seconde mi-temps fut mauvais avec six possessions inefficaces, entre shoots manqués et ballons perdus.
« On les a laissés prendre confiance », poursuit le coach. « Ils sont revenus à 10 points, il y avait match et on a baissé la tête. On a arrêté de faire ce qu’on faisait en première période. On n’a plus défendu, ni communiqué. On a frappé les premiers, pendant 24 minutes. Maintenant, il faut garder cette énergie pendant 48 minutes. On ne l’a pas encore fait. Ils nous ont dominés de 29 points en troisième quart-temps à cause de nos absences. »
Les Bulls ont pourtant eu 13 minutes pour réagir, pour stopper l’hémorragie. Sans oublier une mi-temps au préalable pour anticiper la réaction des Bucks. Ils ont vu le danger arriver et ne peuvent pas avoir été surpris par ce comeback.
« On s’est effondré en défense. L’énergie n’était plus là », explique Justin Holiday. « On sait qu’on a ça en nous. Mais combien de fois on va se le dire et ne pas le faire ? À un moment, on doit trouver une solution pour être régulier pendant tout le match. Je suis sûr que tout le monde en a marre de cette situation. »