Pour Phoenix, Steve Nash est intransférable

Steve Nash est le dernier représentant des Suns version Mike D’Antoni. Amar’e Stoudemire est parti. Shawn Marion est parti. Leandro Barbosa, Boris Diaw, Kurt Thomas, Raja Bell et Joe Johnson ont également quitté le navire.

Tout autour de lui a changé mais le principal artisan du renouveau de Phoenix se tient droit, impassible face aux changements et autres trades. Il semble le seul intouchable et, à entendre le staff et les dirigeants, il l’est.

« Il représente tout. Il est l’identité de ce club, » explique son agent, Bill Duffy, qui s’est longuement entretenu avec le propriétaire du club, Robert Sarver.

Alvin Gentry, son coach, avait également eu l’occasion d’expliquer qu’il démissionnerait si Steve Nash était transféré. Une boutade en forme d’hommage.

« Nous n’avons aucune intention d’échanger Steve, » répète-t-il. « Le gars est un des meilleurs meneurs de la ligue. Je ne vois pas pourquoi nous voudrions l’échanger. Les chances que cela arrive sont de toute façon nulles. »

En NBA, il ne faut jamais dire jamais. Mais l’impact de Nash sur la franchise et sa relation avec les fans en fait un élément quasi-inamovible. Ce que n’était visiblement pas Jason Richardson, pourtant auteur d’un début de saison tonitruant.

Mais les Suns voulaient de la taille dans la raquette et surtout un peu de présence défensive qui leur a fait défaut ces derniers temps. Et les venues de Marcin Gortat et Mike Pietrus sont donc essentielles.

« Gortat nous apporte de la taille et va nous aider défensivement, » rajoute Alvin Gentry. « Nous devions nous améliorer défensivement pour aller en playoffs. Nous avons fait un échange pour nous améliorer. Grant [Hill] s’épuisait défensivement. Pietrus va nous aider. »

L’entraineur compte sur Nash pour rendre à Vince Carter des couleurs, d’autant qu’il pense que le style de jeu de l’équipe lui conviendra parfaitement. Il regrette simplement d’avoir perdu Jason Richardson dans l’échange mais comprend qu’il fallait bien donner quelque chose. Quant à Hedo Turkoglu, sa perte ne semble pas vraiment le chagriner.