Zéro. C’est le nombre de meneurs de jeu qui faisaient partie du Top 10 des plus gros salaires en 2009, 2011, 2013 ou encore 2014. Pendant très longtemps, en NBA, les plus gros salaires étaient réservés aux intérieurs, et à titre d’exemple, Michael Jordan a dû attendre d’effectuer son deuxième comeback pour récupérer le plus gros salaire de la ligue.
Plus près de nous, Chris Paul aura attendu cet été et d’avoir 33 ans pour signer le plus gros contrat de sa carrière et se positionner dans le Top 3 des joueurs les mieux rémunérés. Il y a 10 ans, quand Jason Kidd possède le second salaire de la NBA, il a 35 ans…
Les trois derniers MVP jouent meneur de jeu
De manière générale, c’est souvent après 30 ans, voire en fin de carrière que les meneurs de jeu, voire les superstars (Kobe Bryant, LeBron James…) décrochent leurs plus gros salaires. Bien sûr, la récente explosion du salary cap après le renouvellement des droits TV y est pour beaucoup. Mais ce n’est pas l’unique raison puisque la modification de la convention collective et les « Bird Rights » permettent d’augmenter les salaires lors d’une prolongation de contrat. Mais ce qu’on constate surtout depuis quelques saisons, c’est tout simplement que la NBA est, sans jeux de mots, dirigée par les meneurs de jeu. Les trois derniers MVP sont des meneurs de jeu, et sans surprise, ça se traduit dans la grille salariale.
Ainsi, pour la saison à venir, les trois joueurs les mieux rémunérés sont des meneurs de jeu, et il s’agit, dans l’ordre de :
1- Stephen Curry, 37.5 millions de dollars
2- Russell Westbrook, 35.7 millions
3- Chris Paul, 35.7 millions
Six meneurs de jeu dans le Top 10 des plus gros salaires
On a laissé Harden comme meneur de jeu, mais avec ou sans lui, la tendance est confirmée. Cette saison, on trouve ainsi six meneurs de jeu dans le Top 10 des plus gros salaires : Curry, Westbrook et Paul donc, mais aussi Harden, Lowry et Conley. Ils étaient cinq il y a un an (Curry, Lowry, Conley, Westbrook et Harden), et trois en 2016 (Conley, Lillard et Paul).
Est-ce que cette tendance pourrait encore s’accentuer la saison prochaine ? La réponse est « oui » puisque Kyrie Irving sera free agent et on peut s’attendre à ce qu’il décroche le salaire maximal. Mais le meilleur exemple, c’est sans doute John Wall. Le meneur des Wizards, All-Star confirmé, a déjà négocié sa prolongation de contrat, et il touchera 38 millions de dollars à partir de la saison prochaine. Soit autant que Russell Westbrook.
En un été, John Wall va doubler son salaire puisqu’il doit toucher 19 millions de dollars cette saison. Un salaire très, très, très confortable qui ne lui permet même pas d’intégrer le Top 50 des plus gros salaires !
Le Top 15 des salaires 2018/19
Joueurs | Salaire (en dollars) | |
1. | Stephen Curry | 37 457 000 |
2. | Russell Westbrook | 35 665 000 |
3. | Chris Paul | 35 654 000 |
LeBron James | 35 654 000 | |
5. | Blake Griffin | 31 873 000 |
6. | Gordon Hayward | 31 214 000 |
7. | Kyle Lowry | 31 000 000 |
8. | James Harden | 30 570 000 |
9. | Paul George | 30 560 000 |
10. | Mike Conley | 30 521 000 |
11. | Kevin Durant | 30 000 000 |
12. | Paul Millsap | 29 230 000 |
13. | Al Horford | 28 928 000 |
14. | Damian Lillard | 27 977 000 |
15. | DeMar DeRozan | 27 739 000 |
LEXIQUE |
Bird Rights : A l’origine « Larry Bird Exception », cette règle permet à une équipe de prolonger son free agent en dépassant le salary cap. Aujourd’hui, les « Full Bird Rights » concernent les joueurs ayant passé au moins trois ans avec la même équipe. Une fois free agent, celle-ci peut offrir n’importe quel salaire au joueur dans la limite du maximum, même si elle a dépassé le cap. Comme ce dernier ne peut gagner le maximum d’argent qu’en restant avec son équipe (un contrat de cinq ans), c’est un avantage.