Chris Paul : doux, dur et clutch !

Ses premiers mots, sur le terrain, ont été pour les habitants de Houston et pour les victimes de la tuerie de Santa Fe. Les Rockets ont créé l’exploit en s’imposant à Golden State et il a été très bon, mais pour Chris Paul (27 points à 10/20 aux tirs), l’heure est à l’union sacrée en mémoire des lycéens et lycéennes assassinés.

« Ville de Houston, on a besoin de vous. On a besoin de vous au Game 5 » lance-t-il très ému au micro d’ESPN. « La ville traverse des moments difficiles avec ce qu’il s’est passé à Santa Fe. J’espère que le basket peut être un moyen pour ces gens de penser à autre chose, ne serait-ce que pendant une seconde. Houston, on revient à la maison. »

La semaine dernière, le meneur de Houston avait expliqué que les playoffs étaient un événement mineur par rapport à ce drame, et qu’il était important de relativiser les choses. Mais il n’en demeure pas moins que Chris Paul est en mission. Il vit sa première finale de conférence, et le voilà à deux petites victoires de ses premières Finals.

« La résistance mentale est aussi importante que la résistance physique »

Pourtant, cette nuit, tout avait très mal commencé avec un 12-0 d’entrée des Warriors ! À la fin du premier quart-temps, Chris Paul n’a pas marqué le moindre point et on se dit que sa blessure au pied va encore l’empêcher de peser sur le match.

« Mais on a continué de jouer. Vous voyez ce que je veux dire ? On savait qu’à un moment, on arriverait à marquer, et quand c’est arrivé, on a essayé de faire des stops » raconte CP3. « Quant à mon pied, j’ai subi beaucoup de traitements, et il va aussi bien que possible. Mais pour nous, ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est de réussir des stops et mettre des shoots importants quand on en a besoin. »

Justement, Chris Paul a prouvé qu’il était aussi toujours aussi clutch avec plusieurs actions décisives dans le dernier quart-temps. On retiendra son premier numéro avec ce tir en cloche sur Jordan Bell, puis ce 3-points incroyable sur la truffe de Klay Thompson, et enfin cette passe ligne de fond pour contourner la défense et trouver Trevor Ariza à l’opposé. Le tout ponctué de cette hargne qui le caractérise depuis son arrivée en NBA il y a 13 ans. On aime ou on déteste l’ancien meneur des Clippers mais il ne quittera jamais un terrain sans avoir tout donné.

« C’est un état d’esprit ! » lance-t-il aux journalistes. « Ce qui nous caractérise, comme d’autres en NBA, c’est qu’on se défonce tout l’été puis toute la saison pour ces moments-là. On se pousse les uns les autres. James n’est pas fatigué. Trevor n’est pas fatigué. Eric n’est pas fatigué… La résistance mentale est aussi importante que la résistance physique, et je pense que nos gars l’ont prouvé ce soir. »

Désormais, place au Game 5, à domicile, mais le meneur All-Star prévient déjà que l’avantage du terrain n’est pas aussi important qu’il n’y paraît. « C’est une belle victoire et on en avait besoin. Mais on a toujours dit que l’avantage du terrain importait peu pour les deux équipes. Les deux sont capables de gagner à l’extérieur. On savait qu’il nous fallait au moins gagner un match ici. C’est fait, et maintenant, c’est une série en trois matches. »

Chris Paul puts up 27 PTS, 4 AST to help the @HoustonRockets win on the road and even the series 2-2! #Rockets #NBAPlayoffs pic.twitter.com/MGStG9B8R0

— NBA (@NBA) 23 mai 2018