Draymond Green peut bien dire qu’il se fiche que la finale de conférence se dispute contre les Rockets, il a semblé particulièrement tendu en début de rencontre, multipliant les commentaires aux arbitres ou les signes d’agacement.
L’intérieur des Warriors a même pris une faute technique après une minute pour un geste déplacé et assez inutile sur James Harden, alors qu’il n’avait qu’à effectuer une simple remise en jeu ligne de fond. Il s’est aussi plaint d’une faute sifflée sur lui alors que la sanction était plus que logique.
Avait-il envie d’envoyer un message particulier aux Rockets ?
« Non », répond le meilleur défenseur de la saison passée. « Je suis comme ça car ce sont les finales de conférence, et plus on avance dans les playoffs, plus il faut mettre de l’intensité pour gagner. On est allé en Finals trois années de suite, et donc je le sais bien. Je sais aussi à quel niveau je dois élever mon intensité pour aider mon équipe à gagner. »
Certes, mais n’en a-t-il pas fait un peu trop tout de même ? « Je pense avoir fait dans l’excès de zèle. J’étais un peu excité. Je préfère ça que d’être mou. Je vais faire comme ça et je vais vivre avec. »
Steve Kerr : « C’est le joueur NBA moderne parfait »
Avec seulement cinq petits points, Draymond Green a surtout brillé dans l’organisation du jeu, avec neuf passes, et par sa défense, avec neuf rebonds, deux interceptions, deux contres et une précieuse présence en aide lors des pénétrations des Rockets, mais aussi au rebond pour bloquer ses adversaires et lancer les contre-attaques.
« Draymond est l’une des personnes les plus compétitives au monde », souligne Steve Kerr. « En début de rencontre, il était tellement excité que cela l’a sorti du match. Quand il s’est calmé, il a été énorme. Sa défense, incroyable. Il a contrôlé le match dans plusieurs secteurs. C’est le joueur NBA moderne parfait. »
Son énergie, ainsi que la maîtrise collective des Warriors et le talent de Kevin Durant, ont permis aux champions en titre de reprendre, déjà, l’avantage du terrain. Mais Draymond Green n’en fait pas une histoire, le plus important pour lui demeure la victoire, ici ou ailleurs.
« C’est génial de venir ici et de gagner, mais on n’a pas entamé la série avec des articles, qui disent que les Rockets sont obsédés par nous, collés au mur, ni avec ceux dans lesquels ils disent qu’ils sont meilleurs que nous. Et on n’est pas venu ici pour voler l’avantage du terrain. Je n’ai pas entendu ça depuis cinq ou six jours. Ce que j’ai entendu, c’est venir pour gagner. Là, ça se transforme en avantage du terrain, mais on ne voit pas ça comme ça. »