Après la finale perdue face à Cleveland en 2016, les Warriors étaient à la recherche d’un scoreur à qui donner la balle quand leur système ne fonctionne pas. En Kevin Durant, ils ont non seulement trouvé cette pièce manquante, mais également une arme fatale indéfendable. Cette nuit, face au physique de P.J. Tucker, aux longs segments de Luc Mbah a Moute et de Clint Capela, ou au petit gabarit de Chris Paul, il a terminé la rencontre avec 37 points à plus de 50% aux tirs, dont une démonstration déconcertante de facilité à mi-distance.
Conscient que stopper KD est mission impossible, Mike D’Antoni ne pouvait que s’avouer vaincu après la rencontre. « On l’a bien défendu mais il fait 2m10 et c’est l’un des meilleurs scoreurs de l’histoire, » concède-t-il. « Il a été exceptionnel. »
« On aime que la balle bouge mais avoir Kevin Durant est le luxe ultime »
Sur le banc adverse, Steve Kerr tenait un discours identique.
« Vous savez comment on joue. On aime que la balle bouge mais avoir Kevin est le luxe ultime, » explique-t-il. « Si une action ne marche pas, vous lui passez la balle et il va marquer un panier face à n’importe qui. C’est la raison pour laquelle nous voulions le recruter. Je ne sais pas ce que vous devez faire pour défendre sur lui… il peut trouver tous les tirs qu’il veut. »
Alors que Houston avait commencé le match par un 12-4, avant d’infliger un nouveau 8-0 à Golden State, c’est l’adresse redoutable de Kevin Durant qui a permis aux champions en titre de revenir au score avant de faire le break après la pause. Intenable en troisième quart temps pour pousser l’avance des Warriors à +15, c’est même sa sortie qui a relancé Houston, poussant à Steve Kerr à le relancer immédiatement.
Klay Thompson et Draymond Green ne pouvaient être qu’admiratifs après la rencontre.
« Quand il joue comme ça, il est inarrêtable. Et je sais ce que c’est de le jouer en un-contre-un, vous pouvez tout tenter mais quand il saute, il n’y a rien à faire. Il peut tirer au dessus de n’importe quel joueur, » soupirait Klay Thompson en se remémorant ses duels à l’entrainement et du temps d’OKC.
« Quand il joue comme ça, on est difficile à battre »
Draymond Green était lui satisfait de voir Kevin Durant agressif. Lors du tour précédent, c’est lui, après la défaite de Golden State sur le parquet de Pelicans, qui avait demandé à son coéquipier d’être lui-même et d’attaquer dès qu’il en avait l’occasion. Depuis ce match, KD a marqué 41, 24 et 37 points.
« On l’a déjà vu lors des Game 4 et 5, et on l’a vu ce soir. On a besoin qu’il soit agressif, » réitérait Draymond Green. « Par moment quand vous jouez avec d’autres scoreurs comme Steph et Klay, vous pouvez avoir tendance à vouloir leur passer la balle plutôt que de chercher votre tir. Mais quand il joue comme ça, on est difficile à battre.
L’intéressé préférait lui minimiser sa performance. Déjà tourné vers le Game 2, Kevin Durant n’avait qu’une seule chose en tête, rectifier les mauvaises décisions prises lors de ce premier match.
« J’ai essayé d’être agressif, de jouer avec force quand j’ai la balle dans les mains, » décrit-il. « Il y a quelques tirs où je n’étais pas bon. J’étais court sur un floater dans le 3e quart-temps, je déteste ça et j’ai raté des tirs que j’aurais dû mettre en début de match. Donc je dois regarder la vidéo, voir où je dois prendre mes tirs, et aussi jouer pour mes coéquipiers quand l’aide arrive. »
Houston… Vous avez un problème.