Gerald Green, ou la fierté de jouer pour sa ville

Encore au chômage technique à Noël, Gerald Green fut l’un des gros bonhommes du Game 2 face aux Wolves. Avec ses 21 points, il avait même eu droit aux honneurs du podium pour la conférence d’après match.

« Tous les jours, je me réveille et je me pince pour être sûr que je ne rêve pas… »

Il avait prévu d’annoncer sa retraite le 1er janvier…

Gerald Green n’était effectivement pas super optimiste après avoir été coupé sans ménagement par les Bucks de Jason Kidd au terme de leur présaison.

« Je me disais qu’il n’y avait aucune raison que je reste à rien faire chez moi. Je vais à Milwaukee, et je me fais couper », explique Gerald Green sur ESPN. « Ça m’a vraiment mis un coup au moral. Je me suis dit que j’étais fini. Je ne peux même plus passer le cap du camp d’entraînement maintenant ? Si je n’étais pas signé pour le Nouvel An, c’était ma résolution d’annoncer ma retraite dans un long message sur Instagram. »

Heureusement, le 27 décembre, son agent James Dunleavy l’appelle et lui rapporte la proposition des Rockets. Dans un premier temps, Gerald Green n’y croit pas. Il lui raccroche même au nez alors qu’il n’est pas d’humeur pour une blague vaseuse, étant proche de son fils à l’hôpital après une réaction allergique.

Finalement, il comprend au deuxième coup de fil que ce n’est pas une vanne et que les Rockets cherchent vraiment à le signer pour pallier des blessures au coeur de l’hiver.

« Je ne pourrais pas être plus heureux de faire partie de cette franchise et de représenter cette ville. Je suis tellement fier. Si j’ai une chance de représenter Houston, je vais le faire avec fierté. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Et c’est arrivé à un moment crucial de ma vie. »

Avec ses tatouages qui indiquent cet amour inconditionnel pour sa ville (et son Etat avec le panneau de l’Interstate 45), et les stars qui l’ont rendu célèbre, tels que Hakeem Olajuwon, Earl Campbell (le running back des Oilers) ou Nolan Ryan (le lanceur des Astros), Gerald Green est en plein rêve à Houston.

« Gerald a tellement de fierté et d’amour pour cette ville, que ça a été très facile de l’intégrer », ajoute James Harden. « Il joue dur, il a bien bossé sur son jeu et quand l’opportunité est venue, il a su la saisir complètement. Il mérite ce moment. Il mérite cette opportunité, et il en prend bien soin. »

« J’aime être capable d’aider les victimes de l’ouragan »

Coéquipier modèle s’il en est, Gerald Green a même été pénalisé plus souvent qu’à son tour avec la fameuse histoire du tunnel secret chez les Clippers ou cet autre incident avec Gorgui Dieng pour protéger Chris Paul.

Mais il agit encore plus pour l’effort solidaire qui vise à aider les victimes de l’ouragan Harvey. Il donne non seulement de l’argent de sa poche mais aussi du temps pour aider à l’organisation des aides aux victimes.

« Quand j’ai signé avec les Rockets, j’ai tout de suite pensé que c’était ma carte de visite. Je vais venir et je vais filer un coup de main. Je veux continuer à aider le plus de gens possibles dans l’effort [après l’ouragan] en utilisant cette nouvelle plate-forme. J’aime être capable de le faire. J’aime voir les sourires des gens qu’on aide. Et en ce moment, la ville a encore besoin d’aide. Ça fait un an et on n’est toujours pas revenu à la normale. On y arrive mais ça va encore prendre du temps et on a besoin d’aide. »

Souvent représenté comme étant ingérable ou tout simplement « tête brûlée », Gerald Green avait déjà changé cette trame narrative avec son expérience très positive du côté de Boston, mais il en remet une couche, et se montre tel qu’il est, dans son élément naturel à Houston. Quand il s’agit de défendre l’honneur de sa ville natale, Gerald Green est « all in » !

https://www.youtube.com/watch?v=wmJoyUEq7CQ