Gregg Popovich concentre les Spurs sur le positif

Orphelins de leur franchise player durant la majeure partie de la saison, les Spurs sont parvenus à rester en course pour les playoffs tout au long d’une campagne que Gregg Popovich espère positive, même si le club ne termine par dans les huit premiers à l’Ouest. Tel est l’état d’esprit qu’il veut promouvoir actuellement à San Antonio. 

« C’est une saison frustrante » avoue volontiers le coach à ESPN. « Mais les épreuves ont rapproché pas mal de personnes. Il faut agir différemment pour rester à flot dans ces cas-là. Ça en valait la peine, et c’est aussi paradoxal que ça n’y paraît. »

La cohésion des Texans a ainsi pris le pas sur le nombre de victoires à la fin de cet exercice qui pourrait être le premier sans playoffs depuis 20 ans, le club étant septième à l’Ouest avec deux victoires d’avance sur le neuvième.

Mais voilà, « il y a toujours un côté positif » rappelle Danny Green. « Les jeunes ont eu une belle opportunité de montrer ce dont ils étaient capables, c’est bien pour la suite de leur carrière mais aussi pour nous ». Et pour Rudy Gay, c’est le simple fait de pouvoir jouer à haut niveau chaque soir qui constitue une énorme récompense après un an à soigner son tendon d’Achille.

« Ça a été une saison compliquée pour moi et pour l’équipe, mais je mets les choses en perspective : je suis juste content de pouvoir jouer. Et je comprends ce que Pop veut dire parce qu’on a vraiment affronté ça ensemble. On s’est rapprochés et tout le monde ou presque est sur la même longueur d’ondes. Les blessures, les absences, le fait de ne pas pouvoir jouer à 100% de notre potentiel, c’est dur. Mais on est restés soudés. On ne s’est jamais éloignés de notre objectif, qui est de gagner. »

15 meilleurs marqueurs différents cette saison

Le coach texan ne veut ainsi pas que son groupe se focalise sur la frustration.

« Je pense qu’on peut toujours trouver des motifs de satisfaction » poursuit Gregg Popovich. « Certaines choses sont décourageantes. D’autres vous motivent ou vous excitent. Mais c’est une belle récompense de voir les gars répondre présents avec les minutes qu’ils récupèrent, des jeunes gars qui n’avaient pas beaucoup joué jusqu’à maintenant. »

On pense évidemment à Dejounte Murray, qui a pris des responsabilités avec la blessure de Tony Parker, mais aussi Bryn Forbes, Davis Bertans ou Joffrey Lauvergne. Les chiffres le montrent : tout le monde a su prendre ses responsabilités à un moment ou un autre puisqu’ils sont 15 à avoir terminé au moins une rencontre meilleur marqueur !

« La façon dont ils se sont comportés avec ces rotations changeantes démontre leur patience et leur empathie les uns pour les autres. Et je pense que ça leur a permis de garder la tête haute. Même quand on a perdu des matchs à l’arraché, ils réussissaient à prendre du plaisir entre eux. C’est satisfaisant de voir ça, car beaucoup de gens, peu importe le sport, auraient juste pris l’argent alors que ces gars ont fait tout ça. »