La course au MVP : qui a la meilleure évaluation ?

Chaque mardi, Basket USA vous propose son Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2018, et cette semaine, on s’intéresse à l’évaluation des meilleurs joueurs après une trentaine de matches. Depuis plusieurs années, c’est le PER qui fait foi, un indice qui permet, en partie, de classer les joueurs en fonction de leur rendement sur le terrain. Une formule mathématique qui va plus loin que la simple évaluation puisqu’elle tient compte du temps de jeu et du rythme des matchs, tout en majorant certaines actions. Voilà pourquoi John Hollinger, l’inventeur du PER, applique des coefficients selon les actions.

Nous avons aussi choisi de comparer le classement du PER avec celui de l’évaluation « classique » (utilisée d’ailleurs pour la fantasy) qui consiste simplement à cumuler les points des actions positives (points, rebonds, passes…) et à leur soustraire les actions négatives (balles perdues, shoots manqués…).

Voici ce que ça donne après un tiers de la saison.

31 : un seuil mythique pour le PER

On peut remarquer qu’on retrouve les quatre mêmes joueurs aux quatre premières places, même si l’ordre est complètement différent. Devant LeBron James aux contres et aux interceptions, Giannis Antetokounmpo le devance de peu au classement PER, on remarque surtout que les deux dépassent la barre des 31. C’est un chiffre rarement atteint, puisque dans l’histoire, seuls quatre joueurs ont dépassé ce seuil : Wilt Chamberlain (de 1962 à 1964), Michael Jordan (de 1988 à 1991), LeBron James (2009, 2010 et 2013) et enfin Stephen Curry (2016).

Comme on peut le constater, c’est rare, et ce qui est unique, pour l’instant, c’est d’avoir deux joueurs à 31 et plus la même saison. C’est la confirmation que les ailiers de Cleveland et de Milwaukee réalisent des saisons exceptionnelles.

LeBron a grignoté son retard sur Harden

James Harden, 3e au PER et 4e à l’évaluation, n’est pas très loin, et il reste pour l’instant notre MVP depuis le début de saison. Le bilan des Rockets, numéro 1 de la ligue avec 14 victoires de suite, lui permet de faire la différence avec un LeBron James d’exception, et un Giannis Antetokoumpo dont l’équipe reste moyenne et irrégulière. Mais depuis le retour de Chris Paul, les stats de Harden sont en baisse, et LeBron pourrait en profiter pour le dépasser…

Aux côtés de ce trio, difficile de ne pas choisir Kevin Durant, qui tient les Warriors à bout de bras malgré les absences de Stephen Curry et dernièrement de Draymond Green. Présent dans le Top 4 à l’évaluation et au PER, Anthony Davis reste une valeur sûre. Il est plus adroit que son compère DeMarcus Cousins, et perd beaucoup moins de ballons. D’ailleurs, Cousins n’apparaît même pas dans le Top 15 du classement PER…

Comme Giannis Antetokounmpo, Anthony Davis ne pourra espérer se mêler à la lutte pour le MVP que lorsque les Pelicans s’approcheront des 60% de victoires. Voilà pourquoi on lui préfère toujours Kyrie Irving dans notre Top 5.

NOTRE TOP 5 AU 19 DÉCEMBRE

1 – James Harden
Bilan : Rockets – 25v-4d – 1er à l’Ouest
Stats : 36 min, 31.3 pts, 9.0 pds, 5.2 rbds, 1.8 int, 0.5 ct, 4.3 bps, 45% tirs, 39.2% 3-pts, 86.5% LF

2 – LeBron James
Bilan : Cavaliers – 23v-8d – 2e à l’Est
Stats : 37 min, 27.8 pts, 9.3 pds, 8.5 rbds, 1.4 int, 1.1 ct, 4.2 bps, 57% tirs, 40.1% 3-pts, 76.9% LF

3 – Kevin Durant
Bilan : Warriors – 25v-6d – 2e à l’Ouest
Stats : 35 min, 26.5 pts, 7.2 rbds, 5.4 pds, 0.7 int, 2.2 ct, 3.5 bps, 51.5% tirs, 40.4% 3-pts, 88.2% LF

4 – Kyrie Irving
Bilan : Celtics – 26v-7d – 1er à l’Est
Stats : 32 min, 24.4 pts, 2.9 rbds, 4.9 pds, 1.3 int, 0.3 ct, 2.3 bps, 49.3% tirs, 40.5% 3-pts, 88% LF

5 – Giannis Antetokounmpo
Bilan : Bucks – 15v-13d – 6e à l’Est
Stats : 38 min, 29.8 pts, 10.5 rbds, 4.5 pds, 1.9 int, 1.5 ct, 2.9 bps, 54.4% tirs, 27.1% 3-pts, 76.6% LF

Mentions : Anthony Davis, DeMar DeRozan, LaMarcus Aldridge, DeMarcus Cousins, Victor Oladipo…

PER : « Player Efficiency Rating ». Inventée par John Hollinger, ancien journaliste d’ESPN et aujourd’hui vice-président des Grizzlies, cette formule mathématique complexe prend bien sûr en compte les points positifs (points, rebonds, contres…) et les points négatifs (pertes de balle, tir manqués…) mais elle les ajuste en fonction du temps de jeu et du rythme des matchs. Objectif : établir le rendement réel d’un joueur lorsqu’il est sur le terrain.