Frank Kaminsky, bourreau des Knicks

C’était trop beau. New York a mis un terme à sa série de quatre succès en se vautrant dans les grands largeurs sur le parquet des Hornets, qui restaient pourtant sur dix défaites sur leurs douze derniers matchs (109-91).

Encore privés de Kristaps Porzingis (genou) et Tim Hardaway Jr (tibia), les New-Yorkais ont subi la loi de Frank Kaminsky, auteur de 24 points à 10/13 au tir en 27 minutes. Charlotte s’est rapidement assuré le gain du match à l’issue d’une première mi-temps à sens unique pendant que les Knicks ont brillé par leur maladresse extérieure (3/18 à 3 points). Dans le « French corner », Frank Ntilikina a surnagé comme il a pu en sortie de banc (10 pts à 4/7, 2 rbds, 3 pds, 1 int), tandis que Nico Batum a été un pion important dans le succès des locaux (9 pts, 4 rbds, 4 pds, 2 ints, 2 blks). Joakim Noah n’a pour sa part joué que 7 petites minutes.

Frank Kaminsky trouve sa place

Les victoires se font rares cette saison en Caroline du Nord, où Charlotte est toujours privé de son coach principal, Steve Clifford, remplacé par son assistant Stephen Silas. Du coup, les Hornets ont fait le nécessaire pour ne pas se laisser surprendre par des Knicks largement amoindris. Le facteur X s’est appelé Frank Kaminsky, impérial en sortie de banc et crédité d’une efficacité à toute épreuve. « Il a simplement joué son jeu, comme on sait qu’il est capable de faire », a simplement noté coach Silas à son sujet après le match, espérant un retour rapide de la confiance au sen de ses troupes.

New York à la rue

Le numéro 44 joue d’abord le rôle qu’occupait Rashard Lewis à Orlando lors des belles années de Dwight Howard, à savoir un poste 4 fuyant qui sanctionne derrière l’arc. Son association avec D-12 semble fonctionner puisque Charlotte aligne un 7-0 dès l’entrée de Frank « The Tank », un run uniquement alimenté par sa paire d’intérieurs (22-19).

Dans la foulée, il fait équipe avec Johnny O’Bryant, également avec succès, et participe activement à creuser l’écart en faveur des siens, profitant notamment des services de Nicolas Batum (39-26). Après un 22-4 durant son premier passage, Frank Kaminsky, pointé du doigt pour sa maladresse et sa discrétion depuis le début de saison, est encore dans tous les bons coups à son retour sur le parquet et score 8 points (un dunk et deux paniers à 3 points) dans le 17-3 qui met déjà New York à distance et ce malgré tous les efforts de Kyle O’Quinn ou Michael Beasley (58-33).

Kyle O’Quinn postérisé

Relégués à -18 à la pause (60-42), les Knicks ne parviendront jamais à refaire leur retard, incapables de stopper Michael Kidd-Gilchrist, Kemba Walker ou Marvin Williams, au choix. Frank Kaminsky y ira de son 3-points pour porter la marque à un 80-54 pour le moins gênant pour les New-Yorkais. Pour sa part, D12, bâché quelques instants plus tôt par O’Quinn, se vengera peu après sur l’intérieur des Knicks avec un reverse dunk ravageur. Même O’Bryant en ce soir d’hommage à Kobe, et Carter-Williams régalent le Spectrum Center (88-64).

Avec 24 points d’écart à 12 minutes du terme, le dernier acte permettra aux deux coachs de reposer leurs titulaires afin de préparer aux mieux les futures échéances : la réception de Toronto pour les Hornets demain, et de Boston pour les Knicks jeudi.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.