Les Warriors connaitraient-ils une « gueule de bois » post-titre NBA ? Entre les problèmes de concentration et d’effort en défense, de nombreuses pertes de balle, déjà deux revers à domicile, deux autres matches difficilement gagnés face aux Raptors puis aux Wizards, déjà trois expulsions… Les champions en titre, malgré leur bilan (5-3), n’affichent pas une forme optimale, à l’instar de leur concurrent à l’Est, les Cavs.
Rien à voir avec leur début de saison 2015-2016 hallucinant, au lendemain du premier titre de la bande de Stephen Curry, quand les Warriors avaient enchaîné… 24 succès de suite pour démarrer. Les prémices de leur saison record à 73-9.
« Cette fatigue spirituelle et émotionnelle liée au fait d’aller jusqu’en Finales »
Aujourd’hui, Steve Kerr ne semble pas inquiet, pas plus qu’il n’est surpris. Lui-même a connu ce « syndrome » d’après-titre alors qu’il était joueur. Après les titres de 1996 et 1997, les Bulls (alors privés de Scottie Pippen blessé) avaient démarré leur saison avec seulement 8 victoires en 15 matches. « Tout le monde était épuisé », décrit le coach. Ce début poussif n’avait pas empêché Michael Jordan et compagnie de signer un impeccable 62-20 en saison régulière et surtout d’aller chercher le triplé.
« Ce n’est pas facile », poursuit l’ancien shooteur des Bulls. « Je crois que la chose la plus compliquée à comprendre, pour les fans, les médias, pour tout le monde, c’est la fatigue, cette fatigue spirituelle et émotionnelle liée au fait d’aller jusqu’en Finales. C’est pourquoi voir LeBron (James) y aller sept années de suite est pour moi l’un des accomplissements les plus fous jamais réalisé par un joueur. »
Les Warriors, comme le reste de la ligue, ne se font pas de souci sur leur talent. Preuve en a été faite avec les 141 points inscrits sur la tête des Clippers il y a quelques jours. « Sans vouloir paraître arrogant, on savait que ça allait arriver », a d’ailleurs lâché Stephen Curry au sujet de cette démonstration de force.