Auteur de 16 points et de 16 rebonds dans le Game 2 perdu par le Jazz face aux Warriors, Rudy Gobert restait confiant quant aux chances de son équipe. Conscient de la montagne qu’il doit renverser, le pivot de l’équipe de France est revenu pour Basket USA sur cette nouvelle défaite et sur les choix tactiques nécessaires pour faire face à Golden State.
Rudy, vous aviez l’air plus à l’aise ce soir que ce soit sous le cercle mais également dans les rotations. Est-ce que vos deux blessures sont désormais derrière vous ?
Je me sens mieux physiquement et ça aide. Mais ce soir, on était plus à l’aise pour faire face à leur style de jeu. Chaque match, tu t’habitues un peu plus et je pense qu’on va progresser mais personnellement je me sens de mieux en mieux.
Vous prenez l’option de laisser Draymond Green ouvert et ce soir il vous a fait payer en marquant cinq tirs à 3-points. Est-ce que vous allez changer votre fusil d’épaule pour le match 3 ou du moins vous ajustez ?
(il lève les yeux) Oui, c’est ce qu’on a essayé de faire en deuxième mi-temps, en faisant plus attention à lui mais quand tu as Klay, Steph et KD à côté… Il faut faire des choix. Et je pense qu’on va devoir continuer à faire ce choix malheureusement mais en essayant de fermer plus dur pour le forcer à driver.
Ce soir, vous avez beaucoup poussé la balle. Est-ce que c’était la consigne dès le début du match ou c’est devenu une nécessité une fois à -20 ?
C’est un peu des deux. On voulait être plus agressif dès le début du match mais ils nous ont sautés à la gorge et on a manqué de punch pour réagir. À un moment, dans un temps mort, quand est à -18 ou -20, on a dit « fuck it », il n’y a plus rien à perdre ! On doit jouer, on doit attaquer, plus de système, on joue au basket, on les attaque et à partir de ce moment-là tout le monde a changé d’état d’esprit. Malheureusement, c’est une très bonne équipe et en partant d’aussi loin, on a été un peu court en fin de match.
Au regard des trois derniers quart-temps, avez-vous des regrets ce soir ?
Il n’y a pas vraiment de regrets. Il faut qu’on apprenne. C’est le sport, c’est leur force. Ils peuvent prendre feu à tout moment. Quand c’est Draymond Green qui met quatre 3-points en premier quart-temps, ça fait mal mais t’applaudis. Mais bon je pense qu’il faut qu’on se reconcentre, qu’on garde confiance, et puis rentrer à la maison va nous faire du bien. Voir nos fans, dormir dans nos lits, ça va nous aider et nous donner de l’énergie. Je pense qu’on sera prêt pour les deux prochains matchs.
Propos recueillis à Oakland