Joel Embiid, le monstre est lâché !

En douze minutes, Joel Embiid a prouvé que la hype qui l’entoure depuis trois mois n’est pas usurpée. Le pivot des Sixers est exceptionnel. C’est un phénomène. Trois actions en début, milieu et fin de troisième quart-temps confortent les louanges que reçoit de ses adversaires, des médias et des fans la nouvelle coqueluche de Philly : un contre énorme sur Jabari Parker parti au dunk, un 3-points en tête de raquette et un dunk une main à la Jordan en contre-attaque, après avoir mis un vent à Michael Beasley sur un dribble de meneur. Quel autre pivot possède un tel arsenal offensif et défensif ? Même le « Greek Freak » peut être envieux. Maintenu à deux petits points en seconde période, Giannis Antetokounmpo alias le couteau suisse des Bucks a assisté amorphe au festival du Camerounais après la pause.

« Je manquais de rythme en première période. Je n’avais pas joué à Washington et je n’avais pas mes jambes. Tout s’est mis en place en seconde période, surtout en défense où je pense avoir été bon », commentait après son show le futur Rookie of The Year.

Dominateur dans la raquette, il a su imposer son physique et provoquer les fautes. Dans le Wisconsin, il a battu son record de lancers tentés et réussis (13/18) sur un match.

« Je dois être le quarterback et faire ce que le coach me demande, pour le bien de l’équipe. Je dois faire bouger le ballon. Quand on y arrive on gagne nos matches. Je dois aussi être adroit aux lancers car je sais qu’en fin de match on va faire faute sur moi« , explique le franchise-player des 76ers, auteur des 7 premiers points des siens en seconde période.

Sans Nerlens Noel, Philly s’impose pour la 6e fois en 8 matches et Jason Kidd ne peut qu’être admiratif du « Process »:

« Il évolue à un très haut niveau. C’est d’autant plus impressionnant quand on sait qu’il a été éloigné des terrains pendant très longtemps. Il cause beaucoup de problèmes car il peut jouer partout et sait tout faire. On voit qu’il comprend le jeu et qu’il est intelligent. »

Charismatique, puissant, technique, mobile, intelligent… Au final, Embiid a-t-il un défaut ?