Indiana a-t-il trouvé la bonne formule avec Monta Ellis en sixième homme ?

« On a trop de gars qui veulent dribbler. Ça tue notre attaque. »

Ses Pacers étant bien loin du niveau envisagé cet été, Larry Bird a récemment remis en question cette attaque qu’il a tant voulu instaurer à Indiana, sans résultat jusqu’à la fin d’année 2016. Mais désireux de prendre 2017 par le bon bout, les joueurs de Nate McMillan viennent d’enchaîner trois victoires de rang, une première cette saison.

Parmi les raisons de cette embellie, un ballon qui circule mieux – quatre passes de plus en moyenne sur la période – et des joueurs qui dribblent donc moins. Ou plutôt moins de dribbleurs en même temps sur le terrain comme le déplorait leur président, avec un Monta Ellis sorti du cinq de départ depuis son retour de blessure fin décembre. N’y voyez pas une sanction, simplement une meilleure répartition des forces entre titulaires et remplaçants.

« Sortir du banc lui permet de jouer son jeu entièrement » explique ainsi C.J. Miles dans le colonnes de l’Indy Star. « Car c’est difficile pour lui de jouer balle en main quand il est dans le cinq majeur. Il aime créer pour lui et pour les autres. C’est difficile quand il est avec Jeff Teague sur le terrain car il fait les mêmes choses. L’avoir dans la second unit facilite les choses. »

La victoire d’abord

« Je pense qu’avoir Monta qui joue dans la second unit est pour le moment une super nouvelle pour l’équipe » affirme de son côté Paul George.

Comme Monta Ellis l’assurait en début de saison, jouer moins ne le dérange pas alors cette sortie du cinq, qui pourrait passer pour un crime de lèse-majesté chez ce vétéran de 12 ans, ne lui cause pas plus de souci.

« Il est trop vieux pour ça » poursuit C.J. Miles amusé. « Il est là depuis longtemps, il a beaucoup joué. Il sait ce que ça demande de gagner, ainsi que les choses à accomplir pour avoir une bonne équipe et comprendre son rôle. On dit que tout le monde fait des sacrifices, évidemment lui était titulaire, ça a été un des joueurs avec le plus de minutes jouées pendant plusieurs saisons, mais il s’agit de rendre notre équipe meilleure. »

Le principal intéressé, qui vient de marquer 16 points à 6/6, confirme.

« Qu’importe ce qu’il faut faire pour gagner, je suis prêt à le faire. C’est la situation aujourd’hui et je l’accepte. Tant qu’on continue de gagner, c’est tout ce qui compte. »

Car s’il s’agissait d’abord de remettre le joueur en selle après sa blessure, la situation pourrait perdurer si l’équipe montre véritablement de meilleures dispositions dans cette configuration.

« Le cinq est comme il l’est aujourd’hui » conclut Nate McMillan. « Monta travaille pour retrouver le rythme et on gardera la même rotation ce soir (face à Brooklyn)… Puis on verra combien de temps ça va durer. »