Jamais le Jazz n’avait scoré 65 pts dans une seule mi-temps cette saison. Mais jamais non plus il avait gâché une avance d’une vingtaine de points en moins de dix minutes. Le retour des Suns dans le dernier quart-temps aura permis à Shelvin Mack et Rudy Gobert de prouver qu’ils peuvent être clutch. Le Français (22 pts) bat son record de points en carrière, avec en prime le alley-oop renversé qui scelle le troisième succès consécutif d’Utah (112-105) dans la dernière minute.
Quand il n’est pas blessé, Rodney Hood est une assurance tout risque offensive. En vingt-matches, il n’est resté en dessous des 10 pts qu’à trois reprises. Auteur de 31 pts dans les deux dernières joutes du Jazz, le meneur gaucher a encore prouvé que quand il est à 100%, Utah possède peut-être l’arsenal offensif le plus sous-coté de la ligue. Dans les douze minutes où il était sur le parquet, avant sa blessure à l’ischio droit, les hôtes ont collé un +16 aux Suns, qui mettront plus de deux quart-temps à s’en remettre.
Boris Diaw confirme son retour au premier plan
Impérial de fluidité collective en attaque, le Jazz a transformé son 25-10 initial en un pécule de 20 pts à la pause (65-45), au terme de sa plus belle première mi-temps de la saison, conclue sur un 11-2. Même sans George Hill et Hood, les hôtes régalent et rappellent les Suns à leurs faiblesses défensives. Gordon Hayward (28 pts, 5 rbds, 4 passes), Joe Johnson (13 pts), Shelvin Mack (12 pts) et Boris Diaw (13 pts, 6 passes, 4 rbds) font plaisir à Quin Snyder, de retour sur le banc. La septième victoire en huit matches qui se dessine semble alors presque même trop facile, à l’image des 19 pts inscrits sur les 13 balles perdues de Phoenix.
Dans le troisième quart-temps, les 11 pts inscrits par Hayward, devenu le premier joueur de la franchise à passer la barre des 20 pts neuf fois de suite depuis Carlos Boozer en 2007/2008, gonflent même l’avance du Jazz à 23 pts. Au moment finalement le plus logique, qui plus est quand Hayward est laissé sur le banc à cause d’une nouvelle blessure au doigt, la fatigue du back-to-back va alors se faire sentir. En dix minutes, Phoenix va rattraper un débours de 19 pts, avec Jared Dudley (9 pts), Brandon Knight (15 pts) et Leandro Barbosa (13 pts) en chefs de file.
Phoenix égalise…
« Le deuxième cinq a tout donné en défense et a su parfaitement bouger le ballon en attaque, en étant altruiste et incroyablement adroit au périmètre. Ils ont imposé leur tempo », résume Earl Watson. « Ce groupe croit sincèrement que rien n’est terminé tant que le match n’est pas fini », se félicite lui Barbosa, auteur du jump shoot qui a ramené les Suns à égalité à moins de 3 minutes du terme.
A 103-103, c’est d’abord une interception de Joe Johnson suivie d’un dunk facile d’Hayward, revenu en urgence jouer le pompier, qui va soulager l’écrin de Salt Lake. C’est ensuite Shelvin Mack sur un floater qui va repousser les Suns à -4 avant que Gobert soulève la salle sur un alley-oop renversé spectaculaire. Avec 22 pts, 11 rbds et 4 contres, le Français a sorti son meilleur match de la saison avant la réception des Warriors, jeudi soir.
« C’est humain de se relâcher quand on a tant d’avance » conclut Quin Snyder. « Nous ne sommes pas encore assez bon pour éviter cet écueil mais nous avons trouvé les moyens de nous en sortir ».
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.