Franchise maudite depuis quelques saisons, les Sixers avaient commencé à rêver avec les performances de Joel Embiid en présaison. Les promesses du pivot étaient séduisantes et devaient désormais se confirmer en saison régulière.
D’ailleurs, quel était l’objectif du rookie pour sa première dans la grande ligue ?
« Euh, finir le match en bonne santé », lance-t-il à ESPN.
Un constat logique vu la situation mais pas vraiment rassurant pour les fans. Après 22 minutes passées sur le parquet, ils sont soulagés. Joel Embiid a tenu le choc physiquement. Mieux : le phénomène impressionne déjà.
« On a essayé de lui donner le ballon le plus possible », explique son coach, Brett Brown. « Avec un joueur de ce niveau, que faire de plus ? On lui donne la balle. »
Un régal d’appui pour un pivot
Avec 20 points, 7 rebonds et 2 contres, le pivot a recueilli ses premiers applaudissements, ses premiers chants « MVP » et noirci sa première feuille de statistiques. Néanmoins, les chiffres ne traduisent pas totalement son impact.
Pour un colosse de 2m13 et 113 kilos, Joel Embiid a en effet des appuis magnifiques. Ses déplacements sont fluides et il bouge très bien pour un pivot. Son dernier contre sur Victor Oladipo, où il traverse tout le terrain, en est le meilleur exemple. Fin techniquement et capable de shooter de loin, il représente un pivot offensif comme on en fait presque plus. Il y a (un peu) du Hakeem Olajuwon dans sa façon de bouger, d’utiliser son corps dos au panier ou face au cercle.
Solide dans le money-time avec ses shoots à mi-distance, il n’était pas loin de réussir le hold-up en accrochant Oklahoma City et Russell Westbrook à son tableau de chasse. Mais la défaite ne pourra pas éclipser ce premier match plein d’espoir.
« On pense à ce que l’on a vécu pendant trois ans, l’opération, les hauts et les bas. J’essaie de ne pas trop y penser. »
Philadelphie commence déjà à oublier toutes ces galères. Après seulement une rencontre, Joel Embiid s’est mis dans la poche son public et bien plus encore. Pour la première fois depuis bien longtemps, les fans des Sixers (mais pas que) vont attendre les prochaines échéances de leur équipe avec impatience et gourmandise.