Parfait athlète moderne au même titre que LeBron James ou Blake Griffin, Russell Westbrook est un basketteur à tout (bien) faire. Plus puissant qu’élégant, le meneur de jeu n’a pas profité des dons que possèdent certains de ses pairs pour arriver où il en est aujourd’hui. À l’origine, le joueur s’est montré brut de décoffrage par nécessité.
« J’essayais simplement de trouver un moyen d’aller à l’université sans ruiner mes parents » raconte-t-il dans un long entretien pour GQ. « C’était très cher, et nous ne pouvions pas nous le permettre. Je jouais au basket parce que c’était quelque chose que j’aimais bien à l’époque. Honnêtement, je n’aurais jamais imaginé avoir une chance de jouer à la fac. »
Pour parvenir à ses fins et taper dans l’oeil des recruteurs, le jeune lycéen va donc travailler d’arrache pied. Et le plus simplement du monde, le travail a payé pour lui, à l’appui de son gimmick « Why not ? ».
« Tu veux aller à Stanford ? –Why not ?- Tu veux aller en NBA ? –Why not ? » poursuit-il se souvenant de ses discussions entre potes. « Je n’étais jamais le meilleur joueur. Pas une seule fois dans ma vie. Même quand j’étais plus jeune, je me disais chaque jour que « je pouvais ». C’est cette mentalité qui m’a aidé à progresser chaque jour pour aller où j’étais censé arriver. »
Sur le même schéma, le meneur de jeu a tout donné l’été suivant son arrivée à UCLA pour faire fructifier sa saison sophomore, avec la NBA en ligne de mire cette fois-ci.
« Je m’entraînais deux fois par jour jusqu’au début de la saison, entre musculation et courses, je ne prenais pas de pause. Et ça a été un tournant pour moi » dit-il au sujet de sa deuxième année. « J’ai eu l’opportunité de montrer mon talent – nous étions une équipe très observée cette année-là – pour attirer l’attention de la NBA. »
Bingo puisqu’il sera sélectionné en 4e position par les Sonics quelques jours avant qu’ils ne deviennent le Thunder. S’il connaissait Seattle, en revanche, il ne savait pas du tout à quoi ressemblait OKC…
Compréhensif envers Kevin Durant
Un raisonnement basique qui a fonctionné et dont il ne s’est jamais défait. Faire ou ne pas faire, telle est la question pour Russell Westbrook.
« Je ne sais pas être relax. Vous voyez ce que je veux dire ? Ce n’est pas dans ma nature. Je ne connais qu’une manière de jouer. Genre, je ne peux que choisir entre « On » et « Off ». Je ne suis pas assez bon pour faire autrement. »
Désormais seul pilote pilote à bord du Thunder, Russell Westbrook a carte blanche dans l’Oklahoma depuis le départ de Kevin Durant. Un choix qu’il semble respecter même si les deux hommes ne se sont « pas beaucoup » parlé depuis.
« Evidemment, les gens prennent beaucoup de décisions différentes en NBA. Le truc c’est qu’ils ont parfois l’opportunité d’aller où ils veulent, et Kevin a choisi l’endroit où il voulait aller » explique-t-il dans un nouvel élan de pragmatisme.
Resté à Oklahoma City parce qu’il s’y sentait tout simplement « heureux », Russell Westbrook va continuer à faire du Russell Westbrook.
« C’est une nouvelle situation, mais mon état d’esprit est le même. La meilleure à chose à faire est de rester moi-même. Si je fais ce que je sais faire, le reste suivra. »