Quand le sort s’acharne… L’Espagne, pourtant donnée grande favorite pour le podium, vient de connaître pour la deuxième fois la défaite. Pire encore, sur le même écart minime d’un point !
Mis à mal par le jeu brésilien en début de match, la Roja avait peu à peu repris le contrôle du match grâce à l’adresse de loin de ces Sergio, Llull et Rodriguez. Mais jamais complètement sereine, à l’image d’un 5/12 coupable de Pau Gasol aux lancers, l’Espagne a laissé le Brésil dans le coup jusqu’au bout.
Et c’est sur un rebond offensif lors de l’ultime attaque auriverde que Marquinhos a délivré le public local, infligeant donc un sévère coup de poignard dans le coeur espagnol (66-65). Pour la deuxième fois de suite.
Le Brésil mène la danse
Devant son public, le Brésil entame bien la rencontre, même si le début de match est marqué par la maladresse. Pau Gasol (2/6) est bien gardé par la défense brésilienne, avec le duo Nene – Felicio. Ricky Rubio dans le dur également, Sergio Scariolo, le sélectionneur espagnol, lance Sergio Rodriguez et l’attaque espagnole s’en sort déjà un peu mieux. Mais c’est bien le Brésil qui mène la danse, notamment au rythme de Marcelinho Huertas (18-13).
Plus agressif vers le cercle, à l’image du solide Alex Garcia, les Brésiliens ont pris l’ascendant. Et les Espagnols se contentent de shooter de loin, si ce n’est pour la rare incartade de Juan Carlos Navarro. Haché, le deuxième quart accouche d’une souris mais le Brésil conserve son avantage à la pause (34-31). La Roja a retrouvé un peu du poil de la bête, avec le réveil de Nikola Mirotic. Marcelinho Huertas (7 points, 4 passes) a lui parfaitement imposé le rythme pour son équipe.
Marquinhos fait chavirer le Brésil
Le Brésil reprend l’action pied au plancher. Le jeu rapide brésilien met à mal la défense ibère et les fans cariocas se lèvent alors que leur équipe inflige un 6-0. Et l’écart passe même à +9 sur une contre-attaque conclue par Leandro Barbosa.
L’Espagne vacille mais ne panique pas. Sergio Rodriguez d’abord puis Pau Gasol limitent la casse. Dans la pénalité, le Brésil permet également à l’Espagne de se refaire au petit jeu des lancers. Le pivot des Spurs en arrive à 11 points mais Augusto Lima et Alex Garcia finissent fort pour le Brésil qui garde un net avantage avant la dernière période (53-45).
Sergio Llull, puis Sergio Rodriguez ramènent la Roja tout près à coup de tirs assassins de loin. Mais les Brésiliens repartent de plus belle derrière Huertas et Lima. L’Espagne parvient néanmoins à garder le contact avec son adresse de loin et c’est précisément dans l’exercice que Sergio Lull donne enfin l’avantage à l’Espagne à moins de deux minutes du buzzer.
Il ne faudra qu’un 5/12 aux lancers de Pau Gasol et un 0/2 en toute fin de match pour laisser la porte ouverte aux Brésiliens. Et de fait, sur l’ultime assaut auriverde, c’est Marquinhos au rebond offensif qui arrache la victoire à 5 secondes de la fin (66-65), profitant d’un oubli coupable de Nikola Mirotic.
Une deuxième défaite qui complique sérieusement les affaires de l’Espagne, avec des croisements à venir compliqués…