B.J. Armstrong conseille à LeBron James de ne pas poursuivre Michael Jordan

Dans un article de Sports Illustrated, publié hier, LeBron James expliquait que sa motivation était aujourd’hui « un fantôme qui avait joué à Chicago ».

Mais pour B.J. Armstrong, ancien coéquipier de Michael Jordan chez les Bulls, c’est une mauvaise idée.

« Poursuivre un fantôme, c’est quelque chose de chimérique », confie-t-il à ESPN. « C’est lointain, impossible à atteindre et impossible à réussir. Il n’y pas de fantôme. Si on veut réussir quelque chose, il y a un chemin. C’est possible. Il n’y a qu’une seule façon de le faire. Il ne peut pas faire ce que Jordan a fait parce que les circonstances sont différentes, que tout est différent. Ce qui est possible, pour lui, c’est d’être plus grand que tous les obstacles qu’il rencontrera, de dominer toutes les situations ».

Pour l’ancien meneur, le King doit justement s’affranchir des comparaisons.

« C’est le message pour LeBron James : si tu veux être le meilleur, élimine les comparaisons. Elimine toutes les comparaisons qui traînent. C’est ce qu’a fait Michael Jordan. Michael Jordan a compris que pour être le meilleur, il fallait qu’il se débarrasse des comparaisons ».

« Michael Jordan ne rentrait jamais sur le terrain pour s’amuser »

Au point de ne plus les supporter…

« Quand vous compariez Jordan à quelqu’un d’autre, ça l’énervait encore plus. Que ce soit les gars qui jouaient avant lui, ceux qu’il affrontait et ceux qui arrivaient. Il s’agaçait à chaque fois que les médias le comparaient à d’autres joueurs. Quand on demandait qui était le meilleur arrière de l’histoire, lui ou Jerry West, il s’agaçait. Quand on parlait de qui était le meilleur joueur de NBA, il s’agaçait. Quand on parlait de qui avait le plus de titres, il s’agaçait ».

Désormais agent, B.J. Armstrong a vécu au plus près l’ascension de Michael Jordan et ses ressorts internes. Mais il oublie peut-être que chaque athlète a une mécanique différente et qu’un schéma ne s’applique pas de façon universelle.

« Je ne connais pas LeBron mais ce que je sais, en regardant la NBA, c’est que Michael Jordan était un caractère unique. Pas physiquement, mais mentalement. Il ne rentrait jamais sur le terrain pour s’amuser. Il rentrait pour montrer qu’il était le meilleur. Face à chaque grand joueur qu’il affrontait. Il les attaquait, à l’entraînement, en match, aux Jeux olympiques de 1984, en summer league, lors d’un workout, aux Jeux de 1992. Il m’attaquait chaque jour à l’entraînement. Il attaquait tous les autres joueurs. Tous les coachs. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne face à lui ».