Lors d’une interview à The Vertical, au terme de laquelle il s’est effondré en larmes, le General Manager des Spurs, R.C. Buford, a livré son sentiment suite à l’annonce de la retraite de Tim Duncan. Encore une fois, les propos du dirigeant texan démontrent l’importance du futur Hall of Famer au sein de la franchise.
« Ce qu’il a apporté ne pourra jamais être remplacé »
« Cette annonce nous a donné une opportunité de revenir sur deux décennies de succès, de camaraderie et de relations dont on n’aurait jamais pu rêver au début, lorsque le projet a commencé, » explique t-il. « Dans le même temps, nous réalisons juste qu’il ne sera plus le pilier qu’il a été pour nous et que chacun devra essayer de combler son absence. Il est arrivé dans la ligue après quatre ans d’université et diplômé, il était certes jeune mais c’était lui qui méritait sa place dans la ligue. Nous, nous n’étions rien et nous avons juste été les bénéficiaires de sa présence. Je pense que nous allons réaliser qu’il y a un nouveau défi chaque jour sans lui. Il a donné le ton de ce programme pendant deux décennies. Ça ne pourra jamais être remplacé. »
R.C. Buford revient ainsi sur la saison du joueur, compliquée par des soucis au genou. Sans cela, le GM est persuadé que la star serait revenue sur les terrains la saison prochaine, une déclaration qui fait écho à celle du joueur, qui expliquait ne plus prendre « autant de plaisir ».
« Le plus souvent, la raison pour laquelle il ne jouait pas à son meilleur niveau sur la fin de l’année était que son corps le lâchait, » confie R.C. Buford. « Un an auparavant, il était encore un All-NBA et de le voir persévérer ainsi, c’était… Cette année, il s’est tordu son genou viable en décembre et nous n’avons jamais réussi à bien le soigner et c’en est arrivé au point où son corps l’a finalement limité à un niveau où il ne pouvait pas jouer comme il le voulait. Je pense qu’il aurait complètement envisagé de revenir si son genou n’avait pas lâché. »
Le soir où Tim Duncan et Gregg Popovich ont fini par rire et pleurer sur le sol
Entre plusieurs anecdotes, le cerveau des Spurs se remémore aussi l’intersaison 2000, lorsque Tim Duncan fut à deux doigts de quitter San Antonio pour Orlando. Il détaille ainsi une soirée chaotique au cours de laquelle l’ailier fort et Gregg Popovich ont fini en une procession étrange sur le tapis.
« Orlando avait des choix de draft, Disneyland et un avenir brillant, » se souvient-il. « Nous avons davantage essayé de lui expliquer qu’Orlando n’était pas le meilleur endroit pour lui que de lui montrer qui nous étions. Notre entrevue avec Tim fut un désastre. Nous n’aurions pas pu merder plus. Ce qui nous a sauvés est le lien et la confiance entre Tim et Pop. Orlando avait fait un boulot fantastique en lui montrant une perspective radieuse. Ils avaient assez de marge pour accueillir deux grands joueurs et nous n’en avions pas ça à ce moment. Finalement, il y a eu une soirée tardive où David (Robinson) est parti de Hawaï pour organiser un dîner. Tim est parti de la maison de David et s’est arrêté devant celle de Pop. Les deux étaient très francs l’un envers l’autre. Ils ont fini en se roulant sur le sol, en se bagarrant, en pleurant et en riant. Je pense que cela montre à quel point les choses sont profondes entre nous. C’est sa relation sincère avec Pop qui nous a sauvés. »