Steve Kerr est fermement opposé au port des armes aux Etats-Unis. La dernière tuerie d’Orlando, juste avant le Game 5 des dernières Finales, a encore remué de vieux souvenirs chez l’entraîneur de Golden State.
« Quand 90% de notre pays est favorable à la vérification du casier judiciaire avant d’acheter une arme à feu, et qu’on a le Sénat et l’Assemblée qui utilisent le Bill of Rights comme prétexte pour continuer à avoir des armes, on a des gens qui continuent de se faire tuer chaque jour, et à une vitesse alarmante. »
L’assassinat de son père Malcolm en 1984, à Beyrouth, où il était en poste à l’université américaine, a profondément bouleversé la vie de l’actuel coach des Warriors. C’est pour cela que Steve Kerr prend position aussi fermement.
« J’ai ce poids sur le coeur, et j’ai envie de m’en libérer : je pense que notre gouvernement est malade ! On est malade ! » s’emporte Steve Kerr dans le podcast The TK Show. « Ce qui m’énerve, c’est qu’il y a ce droit d’acheter des armes aux Etats-Unis… mais ça date de 1776. Les gens n’avaient pas d’armes automatiques. On avait des mousquets au cas où les Indiens arriveraient, où les Britanniques arrivaient… La Constitution est bien faite car elle laisse la possibilité de modifications, et les choses changent avec le temps. Je ne pense pas que nos ancêtres auraient accepté de vendre des armes automatiques à n’importe qui. Maintenant, il est plus facile d’acheter un flingue que d’avoir son permis de conduire. C’est dingue ! »
Observant une minute de silence très intense avec ces joueurs en hommage aux victimes d’Orlando, Steve Kerr et les Warriors sont bien conscients des problèmes engendrés par le deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis, vestige du XVIIIe siècle que de plus en plus de voix appellent à revoir.
Mais le coach espère bien que les politiques vont à leur tour prendre leurs responsabilités…
« Comme moi, ceux qui ont déjà eu un membre de leur famille tué par balles sont dévastés à chaque fois que ça arrive à nouveau, comme à Orlando récemment. C’est proprement horrible d’avoir un gouvernement qui est encore intimidé par la NRA et qui s’accroche à ces vieilles lois… Le reste du monde pense qu’on est fou. Et on l’est ! »