Les Raptors n’ont pas le choix : ce soir, c’est soit la victoire, soit les vacances. Menés 3-2 par Cleveland, la franchise canadienne retrouve sa salle, dans laquelle elle a été intraitable jusque-là, mais le spectre de l’élimination plane et la fatigue commence à se faire ressentir après une campagne de playoffs éprouvante.
Mais ne comptez pas sur les joueurs de Toronto pour justifier une éventuelle défaite.
« Je ne vais jamais utiliser la fatigue comme une excuse, » lance Bismack Biyombo. « Je ne crois pas que ce soit une excuse d’ailleurs. S’ils jouent mieux que nous, donnons leur du crédit. »
Pourtant, ce ne serait pas mentir de dire que les Raptors ont déjà dépensé énormément d’énergie physique et mentale. Un premier tour en sept matches contre les Pacers, puis rebelotte lors des demi-finales de conférence avec sept rencontres acharnées face à Miami. Cela fait déjà 14 matches avant de défier Cleveland et ses deux coups de balai.
Dwane Casey : « C’est de notre faute »
Puis la série face aux Cavaliers, avec cinq rencontres de plus. Ce soir, les Raptors vont jouer une 20e fois en 36 jours. Cleveland a d’ailleurs eu une semaine de repos avant cette finale de conférence, contre deux jours pour Toronto.
« Tous ces joueurs que vous voyez, ils ne se trouvent pas d’excuses, ils trouvent un moyen de réussir, » ajoute le pivot. « On doit trouver un moyen de faire du meilleur boulot, apporter une énergie positive et prendre du plaisir. »
Même discours pour Dwane Casey. Si les Raptors n’ont pas pu se reposer, c’est d’abord de leur propre faute.
« On a joué deux séries, et c’est de notre fait, nous avons joué sept matches, puis sept matches » avoue-t-il. « Nous avons eu des opportunités de conclure pour avoir un peu de repos, on ne l’a pas fait. »
Dans ces playoffs, Kyle Lowry et DeMar DeRozan ont tous deux joué plus de 700 minutes, alors que LeBron James, le joueur des Cavs qui passe le plus de temps sur le parquet, n’en compte que 489.
« Ils ont fait leur boulot en expédiant leurs séries, et nous on ne l’a pas fait, on a dû batailler plus longtemps, c’est de notre faute » enchaine le coach. « Mais on a combattu comme ils l’ont fait. La fatigue n’a rien à voir avec les résultats d’aujourd’hui. Ça ne dépend que de notre volonté, notre intensité et notre appréhension du moment. Il faut rester concentré, faire attention aux détails car en face, c’est une excellente équipe. »
L’avantage pour les Raptors, c’est qu’ils retrouvent leurs terres ce soir pour le Game 6. Dans l’Air Canada Center, ils ont infligé deux défaites aux Cavaliers dans cette série. Il en faudra obligatoirement une troisième s’ils veulent espérer avoir une chance d’accéder à la première finale de leur histoire.