De retour à Oakland pour ce match 5, les Warriors n’ont plus le choix. Leur saison historique à 73 victoires pourrait se terminer ce soir.
Face à Oklahoma City, qui vient de leur infliger deux défaites de suite pour la première fois de leur saison, les hommes de Steve Kerr n’ont pas perdu espoir. A l’image de leur leader, et double MVP en titre, Stephen Curry, qui a dit que la série n’était pas encore terminée, les champions californiens voudront relancer la donne sur leur parquet.
Les Warriors battus sur leur terrain du small ball
Pour cela, il va falloir arrêter l’hémorragie. Après deux défaites d’affilée, et 52 points de débours en cumulé, les Warriors se sont fait battre à leur propre jeu : le small ball.
« Leur « petit cinq » est très similaire au nôtre. Avec le talent et la polyvalence, c’est logique que ce soit compliqué à défendre. Il y a beaucoup d’espace sur le terrain, avec beaucoup de gars qui peuvent partir en dribble, créer du jeu. C’est une dynamique proche de ce qu’on fait. » analyse Kerr dans l’Oklahoman. « En ce moment, ils nous battent à ce petit jeu mais j’ai confiance que ça peut changer. On doit simplement régler quelques petits détails. (…) Ce sont ces petits détails qui peuvent changer la donne. Mais on doit surtout monter notre intensité pour être à leur niveau. On sait qu’ils sont très talentueux et qu’ils rentreront des tirs compliqués. »
Sur le reculoir, mais de retour sur leurs terres, les Warriors doivent impérativement retrouver ce qui a fait leur force tout au long de l’année pour espérer battre une escouade du Thunder qui ne baisse plus de pied depuis son coup d’état face aux Spurs. La force du collectif californien pourra-t-elle suffire face à l’ouragan venu d’Oklahoma…
« Draymond se tient toujours premier responsable à chaque fois qu’on perd. Il en fait trop. » ajoute Kerr. « Ce n’est pas de sa faute. Il n’a pas fait un bon match [mardi soir] mais personne n’a bien joué. J’aime le fait qu’il assume mais les autres gars, Steph, pareil, tout le monde veut assumer. Tout le monde doit assumer. C’est tout le monde qui a mal joué. Les coachs, les joueurs, on doit tous faire mieux. Et j’ai confiance qu’on va le faire. On a eu un jour pour se changer les idées et on est prêt pour ce soir. »
Curry et Green en pleine déconfiture
Bien qu’ils aient expliqué s’être déjà retrouvés menés dans une série, jamais à 3-1 cela dit, les Warriors doivent désormais puiser dans leurs plus profondes réserves. S’il y a encore une chance qu’ils se tirent de ce mauvais pas, le Thunder ne les y aidera pas du tout. Attention donc à la double peine, à savoir, aux balles perdues des Warriors !
« C’est intéressant car nos balles perdues n’étaient pas un problème lors des trois premiers matchs de la série. Pour l’essentiel. Enfin, je ne devrais pas dire ça. On a eu un moment en troisième quart au match 1. Mais pour les matchs 2 et 3, on a réussi à éviter les pertes de balles. Ce qui s’est passé lors du dernier match est inexplicable. Ils en ont causées certaines mais, selon moi, la grande majorité était simplement des passes stupides dans le trafic, en essayant de passer par-dessus la défense, ou des passes pas assez tendues. On n’a pas été précis. On n’était pas préparé à jouer et c’était de ma faute. C’est mon boulot en tant que coach de les préparer. Mais on était complètement désorganisé. »
En diluant astucieusement la responsabilité de l’échec à tous les étages de l’équipe, Steve Kerr tente d’une certaine manière de remettre les compteurs à zéro. Mais il semblera bien plus compliqué de trouver le bouton « reset » sur ses deux leaders en pleine déconfiture sur ces deux dernières manches : Stephen Curry (13/37 aux tirs dont 5/21 à trois points) et Draymond Green (2/16 aux tirs et 10 balles perdues).
Si ces deux-là ne retrouvent pas la marche avant cette nuit à Oakland, la saison historique des Warriors sera éternellement entachée par une défaite en playoffs. Et ne sera donc pas confirmée, validée, tamponnée du sceau de la grandeur suprême par un « back-to-back ». De quoi relancer les sempiternels débats avec les Bulls ’96… qui eux avaient été décrocher la timbale !